AIRTEL RENFORCE LA CONNECTIVITÉ NUMÉRIQUE DU GABON

Le numérique constitue un pilier essentiel de l’objectif de diversification de l’économie gabonaise dans la dynamique de préparation de l’après-pétrole. Le pays a accompli des progrès considérables en matière de transformation numérique et de connectivité haut débit, notamment grâce à la construction du backbone* national et au déploiement de la fibre optique. Ces réalisations lui ont permis de se classer dans les dix premières nations africaines des services de télécommunications. Comme le souligne l’indice de développement des TIC de l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Gabon a su tirer son épingle du jeu ces dernières années. Mais l’accès aux populations rurales reste un défi majeur à relever du fait des faibles investissements dans le secteur et de coûts de connectivité encore très élevés. Le 29 septembre dernier, en investissant pas moins de 4,3 milliards de F CFA pour les travaux d’amélioration de la fibre optique sur 208 km entre Libreville et Port-Gentil, Airtel Gabon et le gouvernement gabonais ont franchi un pas décisif vers l’augmentation de la capacité du réseau. 

«Aujourd’hui, nous marquons ensemble un tournant décisif dans I’histoire de la transformation numérique du Gabon. Ce réseau de fibre optique de 208 km, fruit d’un partenariat solide entre le ministère de l’Économie numérique et Airtel Gabon, représente bien plus qu’un simple projet d’infrastructure : il est un véritable moteur pour l’avenir économique de notre nation». En prononçant ces mots en marge du lancement de ce projet à 4,3 mds de F CFA qui devrait au passage créer 350 emplois directs, Thomas Herbert Gutjahr, directeur général d’Airtel Gabon ne s’y trompe pas. 

Il était accompagné et soutenu par M. Bonjean Rodrigue Mbanza, ministre de l’Économie numérique et des Nouvelles technologies de l’information qui a déclaré que pour le gouvernement, « ce nouveau réseau de fibre optique est une étape cruciale dans notre parcours pour renforcer l’écosystème numérique du Gabon (…)».

 

C’est un pas de géant que vient de faire le Gabon dans l’optique d’améliorer sa connectivité et de renforcer son écosystème numérique.

Le pays, dont l’ambition est de faire de l’économie numérique l’un des piliers de la diversification de son économie, de l’inclusion sociale et de la souveraineté nationale, vient de poser un premier jalon pour accélérer et optimiser le développement des infrastructures numériques structurantes, stimuler et accélérer le développement de l’entrepreneuriat numérique, l’innovation et le commerce électronique, optimiser la digitalisation des services publics, renforcer le cadre réglementaire et légal favorable à l’éclosion du numérique, renforcer la coopération internationale en matière de développement des TIC. Comme indiqué dans le PNDT, le plan directeur national, l’ambition du pays passe par des investissements judicieux. Le gouvernement ne pourra pas les réaliser tout seul. En s’associant avec Airtel Gabon, leader de la téléphonie mobile et de l’internet dans le pays, le gouvernement prend un double pari : améliorer la connectivité et le climat des affaires sur l’ensemble du territoire en s’alliant avec un opérateur installé dans le pays disposant de capitaux étrangers.

Connecter les grands centres urbains

Grâce à ce nouveau réseau de fibre optique de 208 km à la pointe de la technologie, dont la durée d’installations des travaux est prévue sur six mois, les deux parties matérialisent donc leur volonté commune. Ce projet ambitieux, qui connectera les tours radio d’Airtel à Libreville et Port-Gentil, devrait améliorer de manière significative les services d’internet mobile dans ces pôles urbains. 

Les utilisateurs bénéficieront de connexions plus fiables, de vitesses internet plus rapides et potentiellement de forfaits de données plus abordables grâce à l’augmentation de la capacité du réseau. Une telle avancée dans la connectivité devrait également encourager l’innovation et l’entrepreneuriat numérique dans le pays, en plus de la dématérialisation de l’ensemble des services publics et d’un système d’information national pour les entités administratives qu’elle pourrait favoriser. On est donc loin d’une simple opération visant à augmenter le débit internet, mais bien sur un projet structurant.

L’amélioration de la connectivité nécessite des efforts concertés entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile. Le projet, dont l’achèvement est prévu dans six mois, emploiera 350 travailleurs gabonais, soulignant l’importance de l’emploi local dans ce type d’initiative. De plus, en intégrant des Gabonais dans la réalisation du projet, non seulement Airtel Gabon favorise l’économie locale, mais il crée également des compétences qui seront précieuses pour d’autres projets futurs. Une approche essentielle pour construire une main-d’œuvre qualifiée dans ce secteur.

La réduction de la fracture numérique facilitera l’accès à l’information et aux services en ligne pour une plus grande partie de la population, encouragera l’innovation et le e-commerce, et favorisera la création d’entreprises dans la tech. Elle ouvrira également la voie à la croissance de secteurs variés, notamment l’agriculture intelligente et la finance numérique. Le Gabon est un hub technologique dans la région qui facilite les opportunités d’investissement. 

* Réseaux à haut débit, centre névralgique du réseau. Il supporte à lui seul la plus grosse partie du trafic Internet. Il met à profit les technologies les plus rapides (la fibre optique), et il dispose d’une bande passante très importante.

LND

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