L’ECOTOURISME

Le terme « écotourisme » fait sa première apparition en 1970 sans pour autant être spécifiquement défini. Mais alors que la conscientisation des masses relative au réchauffement climatique prend de plus en plus d’ampleur, il devient important de définir ce mouvement avec davantage de précision. En 1992, la Société internationale d’écotourisme le décrit comme « une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de l’environnement et au bien-être des populations locales ». Il se pratique en petits groupes dans des structures respectant l’écosystème dans lequel elles reposent. La participation des populations locales et des touristes est nécessaire afin de préserver la biodiversité environnante.

Il ne faut cependant pas confondre écotourisme et tourisme durable. Si le premier est une forme du second, ces deux concepts restent très différents l’un de l’autre. L’écotourisme met l’accent sur la conservation de la faune et de la flore : il faut protéger les espaces naturels et les espèces protégées tout en promouvant la biodiversité. Les destinations écotouristiques suivent des réglementations très strictes afin de minimiser au maximum l’influence humaine sur les biotopes. De fait, les activités proposées sont éducatives, mais demandent aussi d’être particulièrement responsable. Leur impact est souvent faible et comprend des pratiques telles que rester sur des sentiers bien spécifiques lors des promenades ou encore observer la faune. L’écotourisme et le tourisme durable apportent un avantage énorme en termes d’équilibre : non seulement ils encouragent les voyageurs et les entreprises à adopter des comportements plus verts, mais ils permettent aussi de stimuler l’économie dans une zone peu exploitée tout en évitant d’utiliser ses ressources afin d’améliorer le niveau de vie des locaux. Au cœur du Gabon, les écolodges de Luxury Green Resorts valorisent le patrimoine gabonais depuis 2020 en proposant aux villégiateurs de profiter des paysages magnifiques de deux parcs nationaux : Loango et Pongara. Il faut dire que le Gabon regorge de nombreux atouts naturels qui en font une cible de choix pour l’écotourisme. Chaque année, le site de Pongara accueille à lui seul entre 200 et 300 éco-curieux venant du monde entier. Le pays est déjà bien connu pour son engagement lorsqu’il s’agit de préservation de l’environnement. De nombreuses initiatives écoresponsables ont mené à ce résultat. Le 4 septembre 2002, Omar Bongo Ondimba annonçait la création de 13 parcs nationaux à travers le pays, placés sous l’autorité et la protection de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). Le parc de la Lopé et celui de l’Ivindo sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco et Loango a été reconnu comme l’un des plus beaux endroits au monde par Time Magazine en 2023. La protection de ses nombreux sites naturels a permis au Gabon de développer une biodiversité très riche avec plus de 8 000 espèces végétales et le retour de nombreuses espèces animales jugées éteintes ou proches de l’extinction. En décembre 2023, le Gouvernement a d’ailleurs renforcé sa liste des espèces protégées. Dans leur lutte pour préserver ces sites verdoyants intouchables, l’ANPN, les ONG et les partenaires internationaux sont épaulés par les bataillons d’écogardes gabonais, gardiens de nos forêts et autres mangroves. Ces gardes forestiers couvrent ces zones qui sont à 100 % protégées, et cela au péril de leur vie, car une faune aussi riche attire forcément les braconniers.

L’écotourisme permet d’exposer les valeurs et traditions du pays dans un contexte qui place les acteurs locaux au premier rang. Avec ses 52 ethnies se targuant chacune de sa propre sous-culture (dialecte, danses, rites, croyances, cuisine, etc.), le Gabon reste riche d’une grande diversité culturelle. Permettre aux touristes de découvrir et d’apprécier ces nombreuses valeurs dans un environnement à peine altéré permet ainsi de contextualiser pourquoi il est important de préserver ces différents aspects et leur beauté intrinsèque. La diversification économique du pays passera forcément par une redynamisation du tourisme sur le territoire. Tous les outils nécessaires sont déjà là, attendant tout simplement une restructuration du système. Après tout, ce n’est pas sans raison si le très prisé Condé Nast Traveler a classé le Gabon comme l’une des 22 destinations touristiques à absolument visiter dans le monde, n’est-ce pas ?

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