Le Groupe Eramet et ses filiales

Le groupe Eramet est le fruit du rapprochement progressif d’expertises minières, métallurgiques et industrielles. Les résultats de ce groupe sont le fruit de 140 années d’investissements, de transformations, d’innovations, qui en font aujourd’hui l’acteur minier métallurgique incontournable. Sa politique interne se résume à ces quelques lignes : «Eramet transforme les ressources minérales de la Terre pour apporter des solutions durables et responsables à la croissance de l’industrie et aux défis de la transition énergétique. Ses 13 000 collaborateurs engagent leur démarche citoyenne et contributive dans l’ensemble des pays où le groupe minier et métallurgique est présent. Manganèse, nickel, sables minéralisés, lithium et cobalt : Eramet valorise et développe les métaux indispensables à la construction d’un monde plus durable. Partenaire privilégié de ses clients industriels, le Groupe contribue à rendre les infrastructures et les constructions robustes et résistantes, les moyens de mobilité plus performants, les outils de santé plus sûrs, les appareils de télécommunications plus efficaces. Pleinement engagé dans l’ère des métaux, Eramet ambitionne de devenir une référence de la transformation responsable des ressources minérales de la Terre, pour le bien-vivre ensemble ». Au 3e trimestre 2021, le Groupe enregistre une hausse de 34 % de son chiffre d’affaires qui s’élève à 1,3 md d’euros. Eramet poursuit sa stratégie. Pour répondre à la forte demande en métaux liée à la transition énergétique, le Groupe mobilise ses ressources et intensifie ses projets, notamment en Argentine, avec un objectif de doublement de la capacité de production de lithium, en Indonésie, avec le projet nickel/cobalt et en France, avec les études pour l’extraction de lithium géothermal. Eramet intervient au Gabon depuis 1953 via sa filiale de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) dont le Groupe détient 63,71 % et l’État gabonais 28,7 %. La Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) est une filiale de Comilog qui en détient 51 %. En septembre 2021, la société Méridiam est entrée au capital de la Setrag à hauteur de 40 % tandis que l’État, concessionnaire, en possède 9 %. Au fil des décennies, cet ancrage industriel fort s’est traduit aussi par une politique sociale ambitieuse. En effet, le Groupe apporte parallèlement une contribution décisive au développement économique du pays par son soutien à de nombreux projets par le biais de partenariats ou actions de mécénat. Une étape supplémentaire a été franchie en 2018. Dans le cadre de sa nouvelle feuille de route RSE, le groupe Eramet inscrit son action en faveur des communautés gabonaises voisines de ses activités au sein d’un programme et d’engagements durables échelonnés sur plusieurs années. Au cœur de cette ambition, une attention particulière est portée à la jeunesse. Plus de 80 % des 7,4 millions d’euros ont été dédiés en 2018 par le Groupe à des actions sociétales. 35 millions d’eurosont été engagés par Comilog à destination des communautés locales sur la période 2018-2020. Au programme notamment : la réfection des voies principales de Moanda, la rénovation de 95 salles de classe dans 7 établissements scolaires de Moanda ou encore l’amélioration de l’employabilité locale. En ligne avec la volonté du Groupe de privilégier les actions en faveur de la jeunesse, Comilog et Setrag ont engagé en 2018 des actions en faveur de près de 12 000 jeunes au Gabon par l’intermédiaire de stages, de contrats d’apprentissage et de soutien aux établissements scolaires. Quelles sont les perspectives pour le Gabon ? Nous avons profité de la visite de Madame Christel Bories, PDG du Groupe, pour lui poser quelques questions. Nous la remercions de sa disponibilité.

Portrait et parcours de Christel Bories

Christel Bories est présidente-directrice générale d’Eramet depuis 2017. Groupe minier et métallurgique mondial, Eramet est un acteur clé de l’extraction et de la valorisation de métaux (manganèse, nickel, sables minéralisés, lithium) essentiels à la transition énergétique. Le Groupe emploie 13 000 personnes dans 20 pays pour un chiffre d’affaires de 3,6 mds d’euros en 2021.

Ayant passé 30 ans à des postes de direction au sein de l’industrie, Christel Bories a développé une forte expertise dans la conduite de transformations d’entreprises et l’exécution de stratégies dans des environnements industriels internationaux complexes.

Christel Bories défend également activement une industrie minière et métallurgique plus responsable et durable ainsi que le rôle stratégique occupé par ce secteur au sein des activités économiques mondiales, en particulier en tant que moteur de l’innovation. Elle est présidente du Comité stratégique de filière « Mines et Métallurgie » en France (CSF M&M), membre du conseil d’administration de France Industrie ainsi que du comité exécutif du Conseil national de l’industrie (CNI).

Avant de rejoindre Eramet, Christel Bories était directrice générale adjointe d’Ipsen (2013–2016), une société biopharmaceutique mondiale spécialisée dans les médicaments transformateurs en oncologie, maladies rares et neurosciences.

Avant cela, Elle a été PDG de Constellium, une entreprise mondiale d’aluminium cédée par Rio Tinto en 2011. De 2007 à 2010, Christel a été présidente et DG d’Engineered Products pour Rio Tinto après l’acquisition d’Alcan.

Chez Alcan, Elle a été présidente et DG d’Engineered Products (2006–2007), présidente et DG de Alcan Packaging (2003–2006) et membre du comité exécutif.

Auparavant, Elle a passé quatre ans chez Pechiney où elle a été vice-présidente exécutive de la stratégie et du contrôle de gestion (1995–1999), vice-présidente exécutive de la division Packaging (1999-2003) et membre du comité exécutif.

Au début de sa carrière, Christel Bories a été consultante en stratégie pour Booz Allen & Hamilton, puis pour Corporate Value Associates (1986–1993).

Précédemment, Christel Bories a également été administratrice indépendante de Legrand SA (CAC40) et membre du conseil d’administration de Natixis (2011–2014) et de Smurfit Kappa Group (2012–2019).

Elle est diplômée de l’école de commerce HEC en France.

Christel Bories est mariée et mère de 2 enfants. Elle est décorée de l’ordre national du Mérite (2018) et officier de la Légion d’honneur (2022).

EE : Madame Bories, en ce début d’année anniversaire, à la sortie de cette période pandémique et après des investissements records, où en sommes-nous de la progression quantitative du manganèse des mines de Moanda ?

Malgré deux années de pandémie mondiale de covid-19, la Comilog a pu tirer son épingle du jeu grâce à la réactivité et la résilience dont les équipes ont fait preuve tout au long de ces moments très difficiles.

Depuis 4 ans, la mine n’a cessé de se développer, elle a quasiment doublé sa production. Elle est ainsi devenue la 1re mine de manganèse au monde. Ces performances sont le fruit d’un niveau d’investissements important – plus de 300 mds de F CFA investis à la Comilog pour augmenter la production et atteindre 7,5 millions de tonnes.

Plus de 180 mds de F CFA sont également en cours d’investissement au profit de la Setrag pour la rénovation et la sécurisation de la voie. Nous nous caractérisons aussi par une transformation managériale et numérique ambitieuse qui se traduit par l’engagement des 5 000 collaborateurs et sous-traitants. C’est en grande partie ce qui nous permet de maintenir notre position d’acteur majeur de l’industrie du manganèse dans un marché très concurrentiel.

Comilog établit chaque année des records de production en améliorant en continu ses résultats sécurité. C’est bien la preuve que les deux vont ensemble : la sécurité de nos employés est notre priorité. Davantage de sécurité signifie aussi une meilleure productivité. Le taux d’accident de la Comilog est désormais un benchmark dans l’industrie et pour le Groupe. Je suis très fière de ce résultat !

Pour l’avenir, Comilog ambitionne de consolider son rôle de référence mondiale de la valorisation responsable de manganèse, et ce dans tous les domaines, de la production à la sécurité en passant par le respect de l’environnement et de la biodiversité. C’est un engagement sociétal fort mené aux côtés de notre partenaire : l’État gabonais. Le développement des compétences de nos collaborateurs demeure aussi un objectif prioritaire pour l’entreprise, car ils sont la première richesse de notre réussite.

EE : Quelle est votre politique de développement industriel au Gabon ?

Eramet veut contribuer au développement économique mondial en fournissant, de façon responsable et durable, les métaux dont le monde a besoin. La stratégie industrielle d’Eramet au Gabon consiste à soutenir le développement du manganèse dont le pays est riche :

  • Par des investissements dans la croissance de la production et de la performance des opérations, que ce soit sur la mine ou sur la ligne de chemin de fer. Nous avons notamment ouvert récemment un nouveau plateau d’exploitation minière à Okouma ;
  • Par de l’exploration afin de renforcer les réserves exploitables et découvrir de nouveaux gisements ;
  • Par de la RSE afin d’intégrer au mieux nos activités dans le quotidien des populations en leur apportant des activités et des services qui contribuent au bien-vivre ensemble.

La Setrag a déjà réalisé des améliorations opérationnelles significatives avec le doublement du trafic entre 2018 et 2022. Elle est passée de 6 millions de tonnes à plus de 11 millions de tonnes transportées grâce à une maintenance accrue, l’acquisition de matériels roulants et des travaux d’amélioration. Dans les années à venir, l’augmentation de la production des entreprises minières et de la filière bois, le développement de l’économie réclamant plus de fret ainsi que les besoins croissants des populations rendent essentielle l’accélération des investissements et des travaux afin de fiabiliser et développer le chemin de fer.

EE : Concernant le gisement polymétallurgique de Maboumine, la mine de Belinga, pour quelle raison avez-vous cédé à l’État gabonais les parts du groupe Eramet ?

Nous avons signé cet accord dans un intérêt commun. Pour Eramet, cette cession s’inscrit dans notre stratégie qui vise à recentrer notre portefeuille dans les métaux du développement économique (manganèse, nickel, sables minéralisés) et ceux de la transition énergétique (nickel/cobalt, lithium).

Pour l’État gabonais, cette cession lui permettra de trouver des acquéreurs plus adaptés et ainsi de poursuivre de manière significative l’essor du secteur minier gabonais.

Cet accord illustre également la vitalité du partenariat entre Eramet et l’État gabonais avec pour objectif commun le développement du Gabon.

EE : Au Gabon, les actions RSE menées par Comilog sur le plan environnemental et humain sont qualifiées d’exemplaires. C’est une stratégie bien ancrée dans le Groupe, mise en place dans les quelque 20 pays dans lesquels vous intervenez. Quel est le niveau de rentabilité de ces investissements ?

Chez Eramet, nous avons une conviction forte : l’industrie minière de demain sera exemplaire en matière de responsabilité sociétale d’entreprise, etc. ou ne sera pas.

Notre raison d’être – devenir une référence de la transformation responsable des ressources minérales de la Terre pour le bien vivre ensemble – est la boussole qui guide toutes nos décisions et nos actions. Elle se traduit notamment par une politique RSE ambitieuse envers nos salariés et nos partenaires, les populations locales, l’environnement et la biodiversité. Sur le plan sociétal, cela passe par le partage des retombées économiques de nos activités avec les communautés qui nous entourent. Dans le cadre d’un processus structuré de consultations communautaires, nos actions permettent de répondre aux attentes des populations, en priorité autour des questions liées à la santé et à l’amélioration des conditions de vie. Cela passe également par le développement économique local. Nous souhaitons être un point d’appui auprès des populations pour développer un tissu économique pérenne et durable au-delà de nos acti vités. C’est le sens par exemple de notre engagement aux côtés de « Women In Africa ». Destiné à la promotion de l’entrepreneuriat féminin, ce programme accompagnera pendant trois ans 130 entreprises dirigées par des femmes gabonaises. La défense de l’environnement et la limitation de l’impact de nos activités sont également au cœur de nos engagements, avec des implications concrètes : réduire nos émissions de CO2 préserver les ressources en eau, accélérer la réhabilitation de nos sites miniers ou encore préserver la biodiversité. Par exemple, au Gabon, le parc de la Lékédi, filiale de Comilog, œuvre en faveur de la préservation d’espèces protégées, mais aussi de la réintroduction de la mégafaune, notamment le mandrill sauvage à travers le Mandrillus Project.

Au total, les dépenses RSE du fonds mis en place par l’État et Eramet et abondé par la Comilog s’élèvent à 7 mds de FCFA en 2022 et nous allons renouveler ce financement en 2023. Nous renforçons également l’investissement communautaire au niveau de la Setrag, avec comme axes prioritaires la santé, l’éducation et l’accès à l’eau.

EE Outre ces engagements sociétaux, au sein du Groupe, vous êtes également très attachés à la politique soutenue par l’Organisation des Nations unies : le Global Compact et les Objectifs de développement durable (ODD). Concrètement, comment les matérialisez-vous ?

Notre feuille de route RSE est alignée avec les objectifs de développement durable (ODD) et ceux du Global Compact définis par les Nations unies. Cette ligne de conduite constitue un programme précis qui guide le Groupe dans la concrétisation de ses ambitions sociétales et environnementales dans les pays où nous sommes présents. Nous attachons une grande importance à la publication annuelle de leurs avancements pour assurer la transparence de nos actions.

EE : Concernant la Setrag, la catastrophe naturelle survenue le 24 décembre dernier a eu un impact considérable sur le transport, notamment celui du manganèse. À quel niveau intervenez-vous dans les études et la réhabilitation de la ligne de chemin de fer du Transgabonais ?

En effet, cette catastrophe naturelle a occasionné la destruction d’une partie de la voie ferrée et la suspension du trafic ferroviaire. Une cellule de crise composée de responsables de Setrag, Comilog, Eramet et de membres des autorités gabonaises a été mise en place dès les premières heures. Les équipes de Setrag et de Comilog, assistées d’entreprises locales et avec le sou tien de l’État gabonais, se sont fortement mobilisées sur les travaux de reconstruction des infrastructures. Plus de 300 personnes ont œuvré pendant 1 mois pour réaliser l’impossible, jour et nuit, 7 jours sur 7. On nous avait prédit trois mois de travaux (et même six !), mais nos équipes ont réussi, grâce à un travail titanesque, à déblayer le terrain et reconstruire en 23 jours la portion de voie concernée. Nous nous assurons maintenant, en lien avec des experts en géotechnique, que l’ouvrage peut permettre au trafic de reprendre progressivement, en toute sécurité. La priorité sera d’abord de rétablir l’alimentation en biens de première nécessité et en carburant dans les provinces du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo. Je tiens à remercier vivement toutes les équipes qui, grâce à leur incroyable mobilisation et leurs compétences, ont permis la réhabilitation de la voie de chemin de fer en un temps record et une reprise du trafic au plus vite.

EE Souhaitez-vous aborder un autre sujet ? Nos colonnes vous sont ouvertes.

Je voudrais parler de nos équipes. Je suis convaincue que ce sont les gens qui font la différence. Une entreprise est le reflet de ses équipes ! Pour qu’elles soient performantes, il faut qu’elles soient engagées et qu’elles croient en notre projet.

Nos équipes au Gabon sont compétentes, motivées et engagées à faire gagner l’entreprise. Elles adhèrent pleinement à notre raison d’être. C’est pour cela que nous sommes parvenus à délivrer si vite de si belles performances, tant à la mine que dans nos usines et sur la voie.

 Eramet, aux côtés de l’État gabonais, son partenaire historique, a une ambition : devenir le leader et la référence mondiale de la production responsable de manganèse et un vecteur du développement économique local des populations hôtes.

L’augmentation significative de la production de manganèse, le programme de rénovation de la voie de chemin de fer et le développement des activités d’Eramet au Gabon permettent d’accroître de manière significative la contribution du Groupe à l’activité économique gabonaise, notamment en matière d’impôts et de taxes, d’emplois et surtout d’engagement sociétal.

Eramet entend continuer de jouer pleinement son rôle de partenaire majeur du Gabon pour les années à venir.

ERAMET AU GABON : 1953 – 2023 60 ANS D’ACTIVITÉ ! BON ANNIVERSAIRE

Quelques dates clés du groupe :

1880 – Naissance de la SLN (Société Le Nickel), consécutive à la découverte par Jules Garnier de minerai de nickel en Nouvelle-Calédonie.

1907 – Création de la société métallurgique française Aubert & Duval, alors spécialisée dans le forgeage et le traitement thermique (deviendra une filiale d’Eramet en 1999).

1985 – Naissance d’Eramet-SLN, la société mère regroupant les actifs miniers localisés en Nouvelle-Calédonie, qui deviendra Eramet en 1992.

1985 – Intégration à hauteur de 46 % de la Comilog (Compagnie minière de l’Ogooué), qui permet à Eramet d’étendre ses activités minières au manganèse. Puis en 1996, le Groupe devient le principal actionnaire de cette société. Créée en 1953, la Comilog exploite la mine de manganèse de Moanda, au Gabon, depuis 1962.

1992 – Création d’une nouvelle entité, Erasteel, aujourd’hui l’un des leaders mondiaux des aciers rapides produits par métallurgie des poudres, rassemblant la société française La Commentryenne et la société suédoise Kloster Speedsteel, acquises respectivement en 1989 et 1991. Eramet devient leader mondial du secteur des aciers rapides.

1994 – Introduction du groupe Eramet sur le second marché de la Bourse de Paris, à hauteur de 30 % de son capital.

2006 – Acquisition du gisement de nickel de classe mondiale Weda Bay Nickel en Indonésie.

2014 – Mise en exploitation du Complexe métallurgique de Moanda (C2M) qui permet de transformer du minerai en silicomanganèse et en manganèse métal au Gabon, et démarrage de l’activité d’exploitation de sables minéralisés (zircon et titane) avec le projet Grande Côte Opérations (GCO) de TiZir au Sénégal. En 2018, la société TiZir est intégrée à 100 %.

2015 – Contribution à la mise en place d’une filière titane aéronautique intégrée allant de l’extraction de titane à la livraison de la pièce finie. Ecotitanium, première usine européenne d’élaboration de lingots de titane par recyclage, voit le jour deux ans plus tard à Saint-Georges-de-Mons, dans le Puy-de-Dôme.

2017 – Réintégration de l’indice boursier SBF 120, à la suite de l’augmentation du flottant du Groupe et d’une capitalisation boursière dépassant les trois milliards d’euros.

2019 – Inauguration d’Eramet Ideas, nouvelle filiale ambitieuse du Groupe dédiée à la R&D et à l’innovation.

2019 – Obtention d’un permis de recherche dans le domaine des sables minéralisés au Cameroun sur le bloc rutilifère d’Akonolinga.

2020 – Démarrage de l’usine de production de ferroalliages de nickel de Weda Bay Nickel en Indonésie et première vente par Eramet.

2021 – Succès du premier pilote d’extraction de lithium à partir de saumure géothermale en Alsace (France) dans le cadre du projet européen EuGeLi (European Geothermal Lithium Brine).

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