CECA-GADIS : LES PIONNIERS DE LA GRANDE DISTRIBUTION GABONAISE

Créée dans les années 30 par un investisseur privé, la Ceca (Compagnie d’exploitations commerciales africaines) devient Ceca-Gadis (Gadis pour Gabonaise de distribution) après l’Indépendance. L’État en prend le contrôle en tant qu’actionnaire majoritaire en 1967. Une association avec des implantations locales de groupes français, les compagnies Optorg (SHO) et Scoa (CCDG), redonne la gestion au secteur privé avec Optorg pour administrateur délégué. Ensuite, des intérêts privés gabonais se substituent à la compagnie Optorg et la Gabonaise de gestion et de participations (GA.GE.PAR.), qui les rassemble, et assument cette fonction de gestionnaire et d’assistant technique. En 1998, dans le cadre de sa politique de privatisation, alors qu’il détient encore un peu plus de 28 % du capital, l’État gabonais se désengage totalement. La holding locale Ga. Ge. Par. détient donc la quasi-totalité du capital, devenant ainsi un exemple rare d’une privatisation réussie dans une structure totalement nationale. Depuis la fin de l’année 2023, Ga. Ge. Par. compte à nouveau l’État comme actionnaire, à hauteur de 35 %. Cette configuration confirme la détention par Ga. Ge. Par. de 99,9 % des actions de Ceca-Gadis. L’État réalise ainsi un retour dans la vie sociale de cette entreprise, sous une autre forme.

Au cours du dernier trimestre 2003, en pleine agglomération de Libreville, la Ceca-Gadis ouvre le supermarché Géant CKdo, d’une surface de 2000 m². Ce magasin vient renforcer le rôle primordial de cette société dans le secteur de la grande distribution au Gabon, sans exclure la poursuite de son développement par l’extension et surtout la modernisation de son réseau CKdo/Gaboprix. À ce jour, la Ceca-Gadis est la première entreprise gabonaise, hors pétrole et hors mines. Elle occupe le premier rang dans le secteur du commerce et de la distribution dans la zone Cemac, avec un classement honorable en Afrique, derrière des entreprises d’Afrique du Sud et du Maghreb. En 2010, son développement se poursuit à Port-Gentil avec le SuperCKdo, magasin de 1 400 m² qui joue avec succès dans la capitale économique le rôle du supermarché Géant CKdo de Libreville. Dans le sens de la dynamisation de ses activités, une nouvelle enseigne dénommée MaxiCKdo, avec un magasin d’une superficie de 800 m², est ouverte en décembre 2012 dans la zone nord de Libreville. L’implantation du SuperCKdo à Sao Tomé, ouvert de cette même année, amorce le développement à l’international. En août 2014, l’ouverture d’une seconde enseigne Sogame Equip à Port-Gentil, d’une superficie de vente de 1200 m², permet de satisfaire également la demande des clients professionnels dans le bâtiment et la construction dans cette localité à fort potentiel. Fin décembre 2015, l’ouverture d’une enseigne SuperCKdo dans la zone sud de Libreville, à Owendo, conforte la position de leader dans le secteur de la grande distribution alimentaire. Enfin, l’entrepôt de 40 000 m² proche du port maritime d’Owendo, à Alenakiri, permet de mieux gérer la logistique opérationnelle pour l’ensemble des départements alimentaires de l’entreprise. À ce jour, l’entrepôt fonctionnel est totalement couvert sur 25 000 m². Aujourd’hui, le groupe Ceca-Gadis gère 1500 salariés, des centaines d’emplois indirects et 150 gérants mandataires.

La Ceca-Gadis mène des activités très diversifiées dans les secteurs de la distribution de produits alimentaires et de grande consommation. Pouvez-vous les détailler ? 

Les activités alimentaires

Les activités du secteur alimentaire se déclinent sous différentes formes et appellations : les magasins Gaboprix constituent une chaîne de détail créée en 1968. Ce sont de véritables magasins de proximité dont le but essentiel est d’approvisionner le pays tout entier en marchandises générales. Ils jouent également un rôle affirmé de modérateur des prix ; Cecado est un magasin d’attraction pratiquant le discount ; Intergros est un libre-service de gros et demi-gros (petites surfaces et gamme réduite), présent essentiellement à l’intérieur du pays ; le département de gros Supergros compte deux magasins implantés à Libreville et Port-Gentil. La clientèle y trouve un vaste choix en épicerie, boissons, produits d’entretien, etc. ; Géant   CKdo est un supermarché de 2000 m² ouvert le 29 octobre 2003. Il est spécialisé dans la grande distribution, avec une gamme de produits très diversifiés (boucherie, poissonnerie, fruits et légumes, bazar, boissons, etc.) ; la surface de vente du supermarché SuperCKdo est de 1400 m². Il a été ouvert à Port-Gentil le 17 juin 2010. Les produits et services offerts sont identiques à ceux du Géant CKdo de Libreville (boucherie, poissonnerie, fruits et légumes, bazar, boissons…) ; les magasins du carrefour SNI et de Sao Tomé ont ouvert respectivement fin décembre 2015 et fin 2012 ; enfin, MaxiCKdo, également ouvert en décembre 2021, est un supermarché de 800 m² offrant une gamme entièrement en « libre-service » (épicerie, surgelés et vivres frais), avec une zone de fruit et légumes.

Les activités de grande consommation

Ce domaine fait également l’objet de plusieurs propositions :  le CK2 de Libreville est un magasin de grande surface proposant plusieurs rayons spécialisés, électroménager, quincaillerie, jardinage, articles de ménage et de bricolage, en somme tout pour la maison ; celui de Port-Gentil est à l’image de celui de Libreville ; Sogame Equip est un magasin de « libre-service » professionnel, quincaillerie, jardinage, outillage et divers matériaux. 

Ce département a intégré le Groupe en 1995 et une seconde enseigne a été ouverte à Port-Gentil le 4 août 2014 ; Matelec est devenu une enseigne de la Ceca-Gadis en 1998. Ce magasin est spécialisé dans le domaine très professionnel du matériel électrique et de différents produits d’électricité ; enfin, la Ceca-Gadis développe depuis 2020 une activité Yves Rocher.

Madame Essonghé, bien qu’à la lecture de votre parcours professionnel, nous devinons que vous en connaissez tous les services et les rouages. Permettez-nous tout d’abord de vous féliciter pour votre nomination à la tête de ce « paquebot » de la grande distribution gabonaise. Trois mois après votre prise de poste, êtes-vous en mesure de nous informer de vos analyses, de vos perspectives à court, moyen et long terme ? 

Oui, bien sûr. Il est vrai que 3 mois représentent un court instant dans la vie d’une entreprise, mais je suis et je vis Ceca-Gadis depuis plus de 20 ans. Je ne navigue ni en eaux troubles ni à vue ! Je n’ai pas beaucoup de zones d’ombres et mes collaborateurs sont à leur poste depuis un certain temps, donc riches d’une précieuse expérience, chacun dans son domaine. Je sais pouvoir m’appuyer sur eux.

Notre ambition principale concerne le développement des nouvelles technologies. Nous nous focalisons sur nos outils de gestion et sur la modernisation de nos différentes structures. Ces process de digitalisation nous fourniront des moyens simplifiés pour nous rapprocher de nos clients pour les livrer, en résumé, pour mieux les servir. Dès cette année, nos clients recevront une carte de fidélisation « particulière » qui réservera des surprises, des privilèges, des cadeaux, des participations, des priorités, des droits à celles et ceux qui la posséderont.

Une information a fait couler beaucoup d’encre. Il s’agit de la prise de participation de l’État à hauteur de 35 % du capital. Pouvez-vous éclaircir ce point ?

Ces 35 % reviennent de droit à l’État. C’est une forme de retour sur les investissements consentis en 1967 qui ont permis à la Ceca-Gadis d’implanter ses enseignes dans les différentes régions du pays pour offrir aux Gabonaises et aux Gabonais un accès aux produits de grande distribution. Aujourd’hui, l’État marque sa volonté de s’impliquer, notamment dans le développement des positionnements géographiques des magasins de distribution à l’intérieur du pays. Cela passe par l’accessibilité de l’acheminement de nos marchandises et par l’étude de l’accroissement de notre réseau et nécessite des rencontres, des réunions, des études de potentialités, etc. Nous y travaillons. 

L’État souhaite réduire progressivement la dépendance alimentaire de notre pays, promouvoir la consommation des produits locaux et créer des emplois durables. N’était-ce pas déjà le cas ? 

C’est effectivement le cas. En fait, il s’agit de l’aménagement du territoire qui est une politique mise en œuvre par le gouvernement pour assurer une répartition harmonieuse et équilibrée des hommes, des activités, des équipements et des infrastructures sur l’ensemble de son territoire. Cet aménagement vise à corriger les écarts de développement et consiste à appuyer et conseiller les collectivités locales dans l’élaboration et la réalisation de leur programme de développement. La mise en place de cette politique sert aussi à lutter contre la désertification des provinces. Ce programme a été baptisé « Du champ à l’assiette » par la CDC (Caisse des dépôts et consignations), porteuse des actions au sein de l’État. L’objectif est clairement de développer les circuits courts au travers de nos magasins, ce qui contribuera à fixer les populations à l’intérieur du pays. Favoriser l’agriculture et l’entrepreneuriat entre dans un programme soutenu par la Ceca-Gadis appelé PPA (producteur partenaire affilié). Pour faciliter l’accès à la bancarisation de ces jeunes entrepreneurs, Ceca-Gadis étudie un mécanisme particulier avec une banque de la place. C’est notre engagement en termes de développement de la jeunesse. Nous vous préciserons très bientôt l’effectivité de ce process prévu pour 2e semestre 2024.

En termes de développement des politiques publiques, notamment dans le domaine agricole, le groupe Ceca-Gadis envisage-t-il de s’investir dans l’aide à l’industrialisation de produits agricoles gabonais, dans une usine de transformation de fruits (mangue, papaye, ananas, banane) ou dans une industrie productive tel que l’élevage de poulet de chair ?

C’est plus qu’envisageable. Nous sommes bien conscients de l’intérêt commun que cela représente d’être producteur et commerçant. C’est un projet à long terme (2027) parce qu’à court terme, nous travaillons à l’extension de notre réseau de distribution qui reste notre cœur de métier. 

Quel est le maillage de vos différentes enseignes sur le territoire ? 

Il existe encore à l’intérieur du pays des points d’intérêt. Ils seront réalisés en fonction de l’avancée du développement des infrastructures, notamment routières, et aussi grâce à l’assurance de pouvoir disposer d’un réseau d’énergie fiable et qualitatif. En effet, le coût engendré par les coupures et/ou par les variations de tensions qui cassent des appareils est très élévé. 

Madame Essonghé, le sujet de la vie chère est inévitable. Selon la Banque mondiale, au niveau du continent, l’inflation de certains prix alimentaires a dépassé 71 % ! Le Gabon est un pays d’importation. Pour mieux comprendre ces augmentations, pouvez-vous nous détailler le prix d’un produit importé de grande consommation, par exemple l’huile de tournesol, la lessive, le vin – taux du transport, du stockage au port, des frais de douane, etc.

Le coût d’un produit est défini en fonction de différentes étapes, de l’acheminement jusqu’à nos entrepôts. Tous les produits suivent différents stades, mais tous passent d’abord par l’achat chez le fournisseur, le transport du lieu de production jusqu’au port, le coût du fret jusqu’à Libreville, la douane, la rusid*, le transit, l’ampliation, les accolages (différentes manutentions sur le port), les frais de livraison jusqu’aux entrepôts, (certains produits considérés comme dangereux sont soumis à des taxes spécifiques, par exemple la colle), sans compter les assurances, etc. 

Mais ce n’est pas terminé, les tâches administratives ont aussi un coût. Selon les produits, nous sommes soumis à des vérifications de l’Arcep, l’Agasa, l’agence du médicament, etc. S’ensuit l’autorisation de mise sur le marché que nous payons à la DGCC (Direction générale de la concurrence et de la consommation). Toutes ces étapes s’additionnent au prix d’achat initial produit considéré. Au sujet de ces taxes additionnelles, le Gouvernement vient de proposer 9 mesures favorables qui nous permettraient de revoir les prix de certains produits à la baisse.

Selon vous, quels sont les postes qui pourraient être supprimés pour alléger les démarches et, par définition, les coûts à la vente ? 

Tous les frais qui n’entrent pas légalement dans la loi de finances pourraient être abolis. Il s’agit d’obligations imposées répondant à des tarifs fluctuants : par exemple le prix des documents administratifs obligatoires qui se multiplient, avec un impact direct sur les coûts à la vente.

Dans le cadre de l’initiative visant à tester l’environnement opérationnel, institutionnel et juridique de la mise en œuvre de l’accord de la Zlecaf, 96 produits peuvent être échangés librement avec des préférences tarifaires. Quel est le positionnement de la Ceca-Gadis, ne serait-ce que pour vos importations depuis le Cameroun ? 

Nous importons des produits phares du Cameroun depuis toujours. Sans même parler de la Zlecaf, nous sommes dans la Cemac, ce qui nous autorise à ne pas payer de droits de douane sur ces marchandises. À ce niveau, il est nécessaire de réguler les problématiques rencontrées sur le corridor par nos transporteurs et que tout le monde connaît : contrôles inopinés, taxes illégitimes, etc. Concernant la Zlecaf, nous sommes bien entendu tout à fait favorables à la libre circulation et à des échanges plus nombreux de nos produits panafricains. Ce développement se construit doucement. 

En 2021, les colonnes des médias annonçaient la signature d’une alliance avec une enseigne française. Qu’en est-il ? 

Cette signature était une simple régularisation d’un partenariat de longue date avec l’enseigne Intermarché. L’officialisation de cette signature s’est traduite par un accès total à leur gamme de produits d’une part, et d’autre part, elle nous a ouvert un partenariat en termes de formation de nos équipes : commerce, tenue des points de vente, hygiène, conseil aux clients, accueil, etc., sur des métiers spécifiques tels que la boucherie et tous les secteurs de vente de produits frais comme la fromagerie, mais aussi le vin. Nous n’avons pas d’école pour ce genre de postes au Gabon. Ces stages remplacent les apprentissages.

La pandémie a plongé les commerces dans une situation de crise incomparable. Avez-vous retrouvé vos chiffres d’affaires d’avant la pandémie de covid-19 ? Partout dans le monde, cet phénomène a considérablement stimulé les services de livraison à domicile et le e-commerce. Le groupe Ceca-Gadis a-t-il épousé ces méthodes devenues courantes aujourd’hui ?

Nous n’avons pas encore retrouvé nos chiffres d’affaires, mais nous n’en sommes pas loin. Le marché au Gabon est captif. À la Ceca, nous sommes sensibles à l’attente de notre clientèle qui est en permanence à la recherche de produits d’exception. La différenciation et la diversification de l’offre s’établissent à ce niveau-là. Nous mettons tout en œuvre pour multiplier et proposer des produits gabonais transformés selon des critères bien précis. Par ailleurs, comme énoncé au début de votre interview, nous travaillons à l’élaboration de nouvelles technologies qui constituent un levier de croissance évident. Nous rattraperons notre retard rapidement. Je vous propose de prendre rendez-vous en fin d’année pour en apprécier les résultats et les avantages.

Certains ont été surpris, certes agréablement, de voir la Ceca-Gadis ouvrir un magasin Yves Rocher. Êtes-vous satisfaite des résultats ? 

Il s’agissait pour la Ceca-Gadis de se diversifier et d’ouvrir le champ à d’autres métiers. Nous avons inauguré ce magasin à l’aube de la pandémie, ce qui a contribué aux résultats que nous espérions meilleurs. C’est une belle enseigne qui existe depuis 1957. Elle propose d’excellents produits, naturels et efficaces dont je suis sûre que nous avons eu raison de les présenter aux femmes gabonaises. Des soins et des massages sont prodigués par des professionnelles. C’est une excellente idée de cadeau, notamment pour la fête de la femme gabonaise !

Concernant la RSE, quelles sont vos actions et vos ambitions ?

En termes de RSE, la Ceca-Gadis est une vieille dame qui rajeunit ! À la lecture de ce que nous venons de développer, vous comprenez que ce sujet est omniprésent dans toutes nos actions. Nous sommes très concernés par le bien-être, le mieux-être de nos collaborateurs. Nous sommes accompagnés par un cabinet spécialisé pour développer ce sujet. Nous focalisons nos actions sur des ateliers de formation afin de développer les compétences de nos collaborateurs installés à l’intérieur du pays. Concernant l’environnement, conscients de notre impact en tant que grands distributeurs, nous sommes très actifs dans la collecte des plastiques. À ce sujet, il est important de noter que nos sachets plastique mis à disposition à nos caisses sont offerts avec modération et qu’ils sont biodégradables, tandis que les sacs cabas sont réutilisables. Nous installerons dans de brefs délais des bacs, des réceptacles sur tous les sites d’exploitation. 

Dans la présentation du sujet, nous évoquions le fait que le mois d’avril est un moment particulier pour les femmes, notamment au Gabon. Le 17 avril, c’est pour très bientôt. Que réservez-vous comme surprise à vos collaboratrices féminines ? 

C’est une surprise, donc vous n’en saurez rien ! 

Votre prise de fonction à ce poste à hautes responsabilités intrigue-t-elle votre entourage ? Quelle est la répartition des genres à la Ceca-Gadis ? Votre arrivée à ce poste changera-t-elle la donne dans ce domaine ?

C’est une question piège parce que le monde de la grande distribution est plutôt occupé par des hommes. Cependant, les choses ont changé et les femmes ont beaucoup moins de complexes. Bon nombre des magasins de la Ceca-Gadis, sont gérés par des femmes et je souhaite souligner que le travail fourni est exemplaire. Sans dénigrer, au contraire, le travail des messieurs, il s’avère que les femmes dirigeantes se montrent particulièrement, courageuses et volontaires. L’approche genre nous contraint à adapter certains postes à la gent féminine et nous n’hésitons pas à le faire. Quant au fait que j’accède à ce poste… il me reste à prouver que je le mérite. Je connais cette grande maison et j’ai bien l’intention de la faire prospérer. 

Pour couronner le tout, vous êtes aussi nommée vice-présidente de la FEG (Fédération des entreprises du Gabon) chargée du commerce. En quoi consiste cette fonction ? 

Mon rôle est d’enregistrer les problèmes rencontrés par les commerçants, quels qu’ils soient ! Notre poids nous permet de défendre leurs intérêts auprès des autorités. 

Chiffre d’affaires :

· 2019 : 177,8 mds de F CFA

· 2020 : 174,8 mds de F CFA

· 2021 : 160,9 mds de F CFA

· 2022 : 173,9 mds de F CFA

· 2023 : 176,0 mds de F CFA

*Rusid : Redevance utilitaire du service informatique douanier qui correspond au temps de traitement passé dans le système des douanes.

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