LA SAG CONSTRUIT BIEN PLUS QU’UNE ROUTE…
Avec la Société Autoroutière du Gabon, les femmes s’imposent. Elles représentent près de la moitié des riverains ou personnes affectées par le projet (PAP) et se distinguent par leur engagement dans la politique d’accompagnement mise en place par la SAG. 61 % : c’est le taux de représentation féminin aux formations entrant dans le cadre du Plan de restauration des moyens de subsistance (PRMS) mis en place par la SAG dans le cadre de son projet.
C’est un fait, les femmes s’imposent et marquent leur présence lors de ces ateliers organisés par la SAG et ses partenaires. Née en 2019 dans le cadre de la signature d’un partenariat public-privé (PPP) avec l’État gabonais, la SAG, filiale de la société à mission française Meridiam, est l’entreprise chargée de réhabiliter le premier tronçon de la route nationale 1 (RN1). Ce tronçon long de 93 km – il s’étend du PK12 au PK105 – est vital économiquement pour le pays, mais également pour les nombreux gabonais l’empruntant quotidiennement ou vivant le long du linéaire. L’expression « personnes affectées par le projet (PAP) » désigne l’ensemble des personnes et des familles riveraines du projet qui sont aujourd’hui au nombre de 1 268. Réparties en deux catégories, économiques et physiques, les PAP sont accompagnées quotidiennement par les 11 personnes qui composent le département HSE de la SAG, mais aussi par les 12 comités locaux de suivi (CLS) créés pour l’occasion. Les femmes font l’objet d’un investissement notable avec initiation à l’entrepreneuriat. Réalisation d’un business plan, conseil en gestion de fonds et aide à la bancarisation sont autant de points sur lesquels les PAP économiques sont accompagnées.
« Ces ateliers, nous les organisons régulièrement, et cela depuis le début du projet. Notre objectif, c’est de permettre à ces riverains de reprendre leur activité économique tout en la développant de sorte à améliorer leur quotidien », indique Rébecca Oniane, responsable sociale de la SAG. Au-delà de la simple constatation statistique, l’engagement actif des femmes dans les ateliers de formation et les réunions d’information organisés par la SAG révèle une dynamique sociale et économique majeure. Cette participation accrue ne se limite pas à une simple présence, mais témoigne bien d’une volonté affirmée d’accroître leur autonomie professionnelle et personnelle, reconnaissant que l’acquisition de nouvelles compétences est essentielle pour y parvenir. Ce schéma social pourrait s’expliquer par la mise en œuvre par les acteurs publics et privés des objectifs de développement durable (ODD), en particulier l’ODD 5 qui promeut l’autonomisation des femmes. Les différentes politiques qui en découlent mettent l’accent sur le renforcement du rôle des femmes au sein de la société gabonaise par la mise en place de différents incitatifs. La proportion de femmes au sein des personnes affectées par le projet est loin d’être anodine puisque 597 personnes sur 1268 sont des femmes. Et ce ratio est aussi visible dans les formations puisque sur 444 personnes assistant aux formations, presque 270 sont des femmes, soit plus de la moitié. Ces opportunités données par la SAG sont alors des leviers d’autonomisation, comme le souligne une PAP assistant régulièrement aux formations : « Pour nous, ces opportunités de formation sont essentielles pour notre émancipation et notre autonomisation ». « Nous sommes déterminés à fournir aux femmes gabonaises les ressources nécessaires pour s’autonomiser. Leur forte représentation dans nos formations montre qu’elles sont prêtes à saisir ces opportunités », conclut Rebecca Oniane.
Bien plus qu’une route, c’est en ces termes que la SAG présente son action. Et cela, les habitants de Meyang peuvent en attester. Ce village situé sur le tracé de l’ancienne route nationale 1 voit intervenir les équipes de la SAG depuis le 15 mars. Le motif ? Construire un ouvrage hydraulique permettant d’éviter les inondations fréquentes auxquelles sont confrontées les populations. Les travaux devraient durer entre 2 et 3 semaines avec l’appui des ingénieurs de l’entreprise gabonaise 2 KN Services. Cette action d’utilité publique – qui intervient en dehors du champ d’action de la SAG – est accueillie avec un grand soulagement, comme l’exprime Ngoyo Béatrice, la cheffe du village : « Nous sommes très contents de ce projet. Nous remercions la SAG pour cette si belle initiative. Nous ne pourrons plus être envahis par les eaux lors de la saison des pluies ». Si la SAG est chargée de la réhabilitation du premier tronçon de la RN1, elle construit bien plus qu’une route, en témoigne cette action à Meyang.