LA FRANCE EST LE 2E PAYS D’INVESTISSEMENT EN AFRIQUE

En 2023, les échanges commerciaux entre la France et l’Afrique subsaharienne (48 pays) ont totalisé 24,5 mds d’euros (11 mds d’exportations et 13,5 mds d’importations) soit 1,9  % des échanges commerciaux de la France selon les Douanes. L’Afrique subsaharienne représente 1,8  % des exportations et 1,9 % des importations françaises. Si cette part suit une tendance baissière depuis 10 ans, ces échanges sont comparables à ceux réalisés entre la France et l’Amérique latine (2,0  % du commerce extérieur français et 26,3 mds en 2023). Les échanges avec l’Afrique subsaharienne connaissent une hausse en volume, au-dessus de la moyenne sur les dix dernières années (20,9 mds), portée par la hausse des importations d’hydrocarbures en provenance du Nigéria et de l’Angola (+70  % par rapport à la moyenne des 10 dernières années). En 2023, les partenaires principaux de la France en Afrique subsaharienne sont le Nigéria (5,0 mds d’euros), l’Afrique du Sud (3,3 mds d’euros), la Côte-d’Ivoire (2,4 mds d’euros), l’Angola (2,0 mds d’euros) et le Cameroun (1,5 md d’euros).

En 2023, la France reste le 8e pays fournisseur de l’Afrique subsaharienne avec 3,2  % des parts de marché (contre 3,3  % en 2022), ce qui est légèrement inférieur aux parts de marché de la France au niveau mondial en 2023 (3,5  % en 2023). Par comparaison, sur les trois premiers trimestres de 2023, la Chine détenait 17,3  % des parts de marché à l’export en Afrique subsaharienne (55 mds de dollars), en hausse continue depuis 10 ans.

L’Afrique subsaharienne reste une région clé pour certains approvisionnements de la France (hydrocarbures, produits agricoles et minerais stratégiques). Cette dernière a ainsi importé 11,6  % de son total d’hydrocarbures (7,6 mds d’euros) du continent, principalement depuis le Nigéria et l’Angola qui étaient respectivement les 4e et 11e fournisseurs d’hydrocarbures au niveau mondial. La France importe 9  % de ses produits agricoles d’Afrique subsaharienne (9,4  % en 2022) pour 1,6 mds d’euros (1,7 md d’euros en 2022), notamment en provenance de la Côte d’Ivoire (9e fournisseur, 0,5 md d’euros) et d’Afrique du Sud (19e fournisseur, 0,2 md d’euros). Enfin, 15,1  % des approvisionnements français de minerais stratégiques viennent d’Afrique (0,2 md d’euros) avec 3 pays subsahariens parmi les 10 premiers fournisseurs de la France. Enfin, en termes d’investissements, la France reste le 2e pays d’investissement en Afrique, avec un stock d’IDE de 38,9 mds d’euros en 2022 et 2  440 filiales d’entreprises française (hausse de 60  % en 10 ans, 235  000 personnes employées directement sur le continent).

La dette publique stagne à 7 130 milliards de F CFA en 2023

En dépit de ses nombreuses réalisations, parmi lesquelles on peut noter l’augmentation des recettes fiscales et douanières de septembre 2023 à février 2024, l’encours de la dette publique reste stable. Établi à 7  131 mds de FCFA à fin 2022, celui-ci serait sensiblement le même à fin décembre 2023 et devrait même dépasser les 8 000 mds de F CFA en 2024 pour pouvoir financer le Plan national de développement pour la Transition (PNDT). Avec un taux d’endettement de 54,3  % (6,1 points de moins qu’en 2022), le Gabon reste en deçà du seuil communautaire de la Cemac (70  %). Cependant la dette pèse lourd dans les finances publiques : en 2024 le service de la dette devrait représenter 60  % des ressources propres de l’État. Pour restaurer la confiance des bailleurs de fonds internationaux, les autorités gabonaises se focalisent depuis le début de l’année sur l’acquittement des 140 mds de F CFA d’arriérés présents au terme de l’année 2023, les créanciers les plus importants étant les marchés financiers.

Révision du protocole d’accord pour la centrale thermique à gaz IPP Mayumba

Pour pallier la crise énergétique qui sévit dans le sud du pays, l’État gabonais vient de réviser le protocole d’accord avec Perenco et Gabon Power Company (GPC), filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). Ce document scelle l’engagement des parties prenantes pour la construction de la centrale thermique à gaz IPP Mayumba, située dans la province de La Nyanga. La première phase de construction devrait être achevée d’ici 2025, avec une capacité de production estimée à près de 10 MW. Cette phase initiale devrait générer 450 emplois directs. Une fois opérationnelle, la centrale thermique à gaz IPP Mayumba permettra d’alimenter près de 80 000 foyers et de relancer certains grands projets des secteurs minier, forestier et portuaire, notamment celui du port en eau profonde de Mayumba.

Les traders suisses Vitol et Gunvor en concurrence sur le dossier de rachat d’Assala

Alors que l’État a officialisé mi-février le rachat des actifs d’Assala Gabon via la société publique Gabon Oil Company (GOC), la finalisation de cet accord reste conditionnée au versement de quelque 1,3 md de dollars à la société de gestion d’actifs américaine Carlyle. Pour réunir ce montant, la GOC est aujourd’hui en discussion avec deux traders genevois, Vitol et Gunvor, espérant tous deux obtenir la commercialisation des 45000 barils produits quotidiennement.

 

L’État gabonais pourrait entrer au capital de TV5 Monde

40 ans après sa création, TV5Monde, diffusée dans 198 pays et touchant 432 millions de foyers, s’est mise en quête de nouveaux actionnaires, notamment africains. Des discussions auraient donc été lancées avec les autorités de Libreville qui réfléchiraient à l’intérêt, y compris politique, d’entrer au capital du groupe. Le gouvernement pourrait en effet améliorer son image auprès de la communauté internationale, notamment l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) dont TV5Monde est l’opérateur audiovisuel. TV5 Monde est détenue à 46,42  % par le groupe France Télévisions et à 11,97  % par France Médias Monde auquel appartient également RFI. Le reste des actions est partagé entre la Belgique, le Québec, la Suisse et Monaco.

Source : Lettre d’information

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