LA FORÊT : QUATRE MILLIARDS D’HECTARES DE FORET RECOUVRENT 31 % DE LA SURFACE TERRESTRE

D’après l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), 420 millions d’hectares de forêts ont disparu entre 1990 et 2020. Au niveau mondial, entre 2022 et 2023, le Brésil et la Colombie ont connu des baisses remarquables de 36 et 49 % de forêts primaires. Derrière l’Amazonie, le bassin du Congo est le deuxième massif forestier et poumon écologique de la planète. Il s’étend sur une superficie de 220 millions d’hectares de forêts répartis à travers plusieurs pays, dont la République démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville et le Gabon. Mais dans le bassin du Congo, la perte de forêts primaires se poursuit et constitue une source d’inquiétude. 

Cette grande forêt tropicale est un puits de carbone exceptionnel qui absorbe plus de carbone qu’elle n’en émet. La plupart des pays du bassin du Congo connaissent de façon constante de faibles niveaux de perte de forêts primaires, comme le Gabon et la République du Congo, tous deux des pays dits HFLD (High Forest Low Deforestation Countries), pays à forte couverture forestière et faible taux de déforestation. Le Gabon est situé au cœur de la forêt tropicale d’Afrique centrale et sa surface est couverte à 88 % de forêts. Ce pays absorbe environ 100 millions de tonnes de CO2 par an et capte 3 tonnes de CO2 chaque seconde.

Les productions industrielles au Gabon sont très nettement dominées par les sciages (avec plus de 70  % de la production), mais le pays se distingue des autres pays de la sous-région par une production de contreplaqués et placages relativement importante (il se situe dans le top 5 des exportateurs mondiaux de placages de bois tropicaux). Le nombre d’unités de transformation du bois est passé de 82 usines en 2009 à 162 en 2017-2018, soit 80 usines installées au cours 8 dernières années. Cette tendance s’est poursuivie avec l’installation d’autres unités de transformation, amenant le nombre total à 197 unités en 2020, avec 70 unités implantées dans la zone économique spéciale (ZES) de Nkok. L’okoumé est l’essence phare de la production gabonaise et représente plus de 60  % de grumes produites au Gabon.

Un nouveau centre de formation professionnelle pour le secteur bois au Gabon 

En février 2024, le premier groupe de futurs scieurs, dérouleurs, menuisiers et affuteurs a démarré sa formation dans le nouveau Centre de formation et d’enseignement professionnels (CFEP) bois-BTP à Nkok. Chaque province du Gabon peut à présent s’enorgueillir de posséder un centre de formation professionnelle spécialisée. Grâce à des emprunts et à l’appui d’organisations internationales et notamment la Banque mondiale à travers le projet Procede achevé en 2023, certains centres ont été rénovés et d’autres créés et équipés, notamment à Libreville, plus précisément dans la ZES de Nkok. Ce centre dispose de deux laboratoires offrant leurs services aux entreprises : le premier pour tester les capacités mécaniques des produits bois (pression, flexibilité, tractation) et le second pour rechercher des méthodes de valorisation des déchets. Ces différents ateliers sont équipés de plateaux techniques pour les formations sur les principes du sciage, de l’affutage et de la menuiserie, ainsi que d’un atelier pour la formation à l’installation et au dépannage des systèmes d’électricité verte (panneaux solaires). 

Les stagiaires issus des lycées techniques, proches du secteur privé, passent 80 % de leur temps en entreprise et 20 % au centre de formation. Cette alternance a pour objectif de qualifier des apprenants en fonction des besoins des entreprises en vue d’obtenir un certificat d’aptitude. Pour faciliter les partenariats avec les entreprises, le CFEP Bois (Centre de formation et d’enseignement professionnels) fournit les EPI (Équipement de Protection Individuelle) et paye les assurances.

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