INDICE DE DÉVELOPPEMENT DES TIC 2024 : CLASSEMENT DES PAYS AFRICAINS

Le rapport révèle que les scores de l’écrasante majorité des 47 pays africains étudiés ont progressé par rapport à 2023. Des écarts importants persistent cependant entre ces pays.

La Libye, le Maroc et les Seychelles sont les pays qui affichent les niveaux de développement des technologies de l’information et de la communication (TIC) les plus élevés en Afrique, selon un rapport publié fin juin dernier par l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Intitulé « Measuring digital development – ICT Development Index 2024 », le rapport évalue les progrès réalisés dans le domaine du développement des TIC dans 170 pays et territoires à travers le monde en se basant sur 10 indicateurs parmi lesquels : le pourcentage des particuliers utilisant internet, la pénétration de la téléphonie mobile à large bande mobile, le trafic internet à large bande mobile, le prix des données mobiles et des services voix, et le taux de possession de téléphones mobiles.

Les pays et les territoires étudiés sont notés sur une échelle allant de 0 à 100 points pour chaque indicateur. Les scores des différents indicateurs ont ensuite été combinés avec le même degré d’importance pour dégager un score global pour chaque pays allant, lui aussi, de 0 (absence totale de connectivité) à 100 points (connectivité optimale).

La Libye tient le haut du pavé sur le continent africain avec un score de 88,1 points. Ce pays pétrolier d’Afrique du Nord a réalisé une progression de 8,7 points en une seule année, passant du 5e au 1er rang, notamment grâce à une forte hausse de la pénétration de la téléphonie mobile et d’internet.

Le Maroc occupe la 2e marche du podium avec un score de 86,8 points, devant les Seychelles (84,7 points), Maurice (84,2), l’Afrique du Sud (83,6), l’Algérie (80,9), le Botswana (78,7), la Tunisie (77,2) et l’Égypte (76,8) alors que le Gabon ferme le top 10 africain avec un score de 74,7 points (voir le classement complet des pays africains couverts par l’indice dans l’encadré).

Le rapport souligne que le score moyen de l’Afrique s’est établi à 50,3 points, enregistrant ainsi une hausse de 3,7 points par rapport à l’édition 2023 de l’indice, grâce aux progressions réalisées par l’écrasante majorité des pays étudiés.

Interprétation du graphique relatif à l’indice de développement des TIC 2024

Afrique – Le score des TIC en Afrique est plus bas que dans d’autres régions du monde. La plupart des pays se situent en dessous de la moyenne mondiale, avec un pic situé autour de 25-50 sur l’échelle. Cela montre un retard dans le développement des infrastructures et de l’accès aux TIC.

Amériques  – Cette région montre un score relativement équilibré avec une répartition plus uniforme. La plupart des pays se situent autour de 50-75, avec un pic qui semble indiquer que la majorité des pays atteignent des niveaux de développement TIC intermédiaires.

États arabes – Les scores des États arabes sont similaires à ceux des Amériques, avec un pic dans la plage 50-75 suggérant un développement des TIC assez avancé, mais également une marge d’amélioration pour atteindre le niveau de pointe.

Asie-Pacifique – Cette zone révèle une distribution large couvrant presque toute l’échelle. Cela indique une diversité marquée dans le développement des TIC, avec certains pays très avancés (près de 100) et d’autres encore en retard. Le pic est plus proche des 75.

CIS (Communauté des États indépendants) – Cette région présente un pic très net proche de 75-80, ce qui suggère un développement des TIC relativement avancé et homogène.

Europe – L’Europe se distingue avec des scores très élevés. La majorité des pays se situent autour de 75-100, indiquant que cette région présente le niveau de développement des TIC le plus élevé comparé aux autres.

LDC (pays les moins avancés), LLDC (pays sans littoral en développement) et SIDS (petits États insulaires en développement) – Ces catégories montrent des scores globalement plus bas, avec un pic autour de 25-50 pour les LDC et LLDC, mais une distribution plus étendue pour les SIDS. Cela reflète les défis structurels auxquels ces pays sont confrontés dans le développement des infrastructures TIC.

Les écarts restent également énormes entre les différents pays du continent. À titre d’exemple, l’écart entre la Libye et le Tchad atteint plus de 66 points.