14NATIONALITES,150 GOLFEUSES ET GOLFEURS AU RENDEZ-VOUS

Les premières règles du golf ont été rédigées en 1744 William St. Clair of Roslin, fondateur du premier authentique club de golf, l’Honorable Company of Edinburgh Golfers, en Écosse. Dix ans plus tard, précisément le 14 mai 1754, le Royal & Ancient Golf Club of St Andrews, toujours en Écosse, reprend ces règles et devient l’autorité qui établira les lois du jeu pendant deux siècles et demi. Nous n’irons pas plus loin dans l’historique parce que nous pourrions écrire un livre ! Ce sport, encore relativement méconnu, compte aujourd’hui environ 65 millions de pratiquants dans le monde, dont 1/3 sont des femmes. Sur 120 fédérations, tous sports confondus, le golf occupe la 8e place après le football, le tennis, l’équitation, le judo-jujitsu, le basketball, le handball et le rugby. En terre africaine, 507 parcours sont recensés et le nombre d’adhérents augmente chaque année. La démocratisation de ce sport, sans parler de vulgarisation, est largement amorcée grâce aux efforts de compréhension des dirigeants des fédérations de chaque pays.

La Fédération de golf du Gabon fait figure d’exemplarité. Créée en 2003, elle réunit aujourd’hui 394 adhérents, dont 359 hommes et 35 femmes. Il existe 3 parcours de golf au Gabon : à Port-Gentil, Moanda et Libreville. La présidente de cette fédération, Madame Cécile Poncet, s’implique passionnément depuis 8 ans pour faire évoluer cette discipline. Des compétitions sont organisées pour défier les meilleurs et les faire progresser. Il est important de souligner que des conditions d’adhésions particulières et favorables sont réservées aux personnes de nationalité gabonaise. La fédération gabonaise de golf possède également une école gratuite et ouverte à tous. Les enseignants sont mis à disposition et les parents ne règlent que l’assurance annuelle.

Quant au club de Libreville, il se distingue en recevant les enfants des membres tous les samedis. Un moniteur fédéral prodigue ses meilleurs conseils et leur explique les rudiments du golf, le langage particulier et les règles éthiques qui caractérisent ce sport. Les conditions d’inscriptions sont simples et ne s’élèvent qu’à 10 000 F CFA par an. Les équipements leur sont prêtés tandis qu’un forfait mensuel est appliqué aux parents pour favoriser la pratique du golf. Une vraie pépinière de futurs pros ! 

Au total, 197 adultes sont de fervents pratiquants au club de Libreville. L’aîné de cette grande famille a soufflé ses 84 printemps il n’y a pas si longtemps…

Pour faire fonctionner ce club, 18 employés et 11 bénévoles sont dévoués à plusieurs fonctions : comité directeur, assistante comptable, caddy master, entretien des espaces verts, entretien des machines, etc.

Dans quelques jours, du 16 au 20 mai, le 39e open de Libreville accueillera l’élite du golf africain sur le parcours de Libreville, à Mindoubé. C’est un événement annuel majeur dans le monde du golf. L’ensemble des dotations s’élève à 30 millions de F CFA pour les professionnels. Aucune discrimination dans leur attribution : hommes et femmes seront récompensés à la même hauteur dans leurs catégories respectives. 110 amateurs, dont 12 femmes, et 62 professionnels dont 16 femmes y prendront part. Les compétitrices professionnelles sont sponsorisées par OCT.

Plus de 150 personnes sont donc attendues, sans compter les accompagnateurs. Cette manifestation d’envergure réunit plus de 15 nationalités : Gabon, Côte d’Ivoire, Sénégal, Afrique du Sud, Ghana, Zimbabwe, Ouganda, Togo, Cameroun, France, Liban, Nigéria, Zambie, Kenya et Congo.

Cette rencontre internationale ne se limite pas à une simple compétition sportive. Elle constitue également une plateforme unique, un tremplin pour valoriser un des atouts du Gabon, elle contribue à son développement touristique et génère des entrées de devises non négligeables. Elle sera aussi l’occasion de promouvoir l’artisanat gabonais, notamment les femmes entrepreneurs, par le biais d’un village artisanal animé par le programme WIA financé par Eramet. Souhaitons bonne chance à toutes et à tous !

Par Anne-Marie Jobin