SUR LE THEME « MEDIAS, PAIX ET SECURITE »

Placée sous le haut patronage de Macky Sall, le président du Sénégal, la 50e édition des assises de l’Union internationale de la presse francophone (UPF) s’est déroulée du 9 au 12 janvier 2024 au centre international de conférences Abdou-Diouf de Diamniadio, près de Dakar. Le pays de la Teranga accueillait le rassemblement de cette organisation internationale pour la quatrième fois, après ceux de 1962, 1982 et 2014. Pour marquer l’intérêt qu’ils portent au sujet, le président de l’UPF, Madiambal Diagne, et Jorge Carlos de Almeida Fonseca (ex-président du Cap-Vert) étaient présents à l’ouverture de cet événement qui a réuni journalistes, éditeurs, dirigeants de médias et experts des pays francophones venus en nombre.

Dès la conférence inaugurale, les intervenants ont tous fondé leurs préliminaires sur leur attachement aux valeurs de paix et de liberté indispensables à l’exercice du métier de journaliste. Jorge Carlos de Almeida considère la presse comme un élément vital de la démocratie et a rappelé « le rôle primordial des médias dans la promotion de la citoyenneté et de la paix sociale », soulignant que c’est un rôle essentiel des systèmes démocratiques.

Le président M. Sall a notamment mis en exergue la diversité des supports médiatiques dans son pays qui compte 33 chaînes de télévision, 55 radios d’information générale, 200 radios communautaires, 49 quotidiens et 140 sites d’informations.

Quant à El Hadji Abdoulaye Thiam, président de la section UPF-Sénégal, il considère que notre sous-région, comme bien d’autres régions du monde, est appelée à se défendre contre des actualités lourdes et souvent porteuses de graves conséquences. Pour lui, « les médias jouent un rôle fondamental dans le traitement et la diffusion d’idées. Les transcrire positivement aide les peuples à les analyser avec sérénité. Le résultat est tellement plus satisfaisant que de jeter des ombres noires sur des modèles politiques, sociaux et économiques appelés à promouvoir le conflit. Ces assises marquent un nouveau départ afin de renforcer la démocratie, préserver la paix, promouvoir un développement durable, lutter contre le terrorisme, défendre l’éducation et s’adapter à l’ère numérique ». Il a conclu en disant que « le monde francophone doit aspirer à une presse de qualité pour inspirer des valeurs telles que la stabilité, la tolérance mutuelle, la justice sociale et la solidarité ».

Ces assises ont également été l’occasion et le lieu de saluer le courage qui s’attache à l’exercice du métier de journaliste, car des hommes et des femmes risquent leur vie et leur liberté pour informer vrai, en s’appuyant sur les normes éthiques de l’exactitude, de l’impartialité, de l’équité et de l’équilibre. Selon les chiffres de l’Unesco, ne serait-ce qu’en 2023, 65 journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions, dont 38 dans des zones de conflit.

Des questions ont également été posées quant à la pratique du métier opérée par des blogueurs et autres activistes qui ne s’encombrent pas des normes qui encadrent la profession. Ces assises ont été un nouveau départ pour de plus grands accomplissements en matière de renforcement de la démocratie, de préservation de la paix, de promotion d’un développement durable équitable, d’engagement contre le terrorisme, de défense de l’éducation et de la formation à l’ère du numérique, de démocratisation de l’accès aux services de santé.

« Le monde doit être meilleur avec la meilleure presse possible. Il s’agit de la transformation qualitative de la relation du monde à la culture de la paix et cela passe par la diffusion d’une information inspirant aussi des valeurs comme la stabilité, la tolérance mutuelle, la justice sociale, l’accès équitable aux services sociaux, la préservation des équilibres institutionnels et la solidarité. Le destin du monde francophone n’est pas dans la terreur. Il est plutôt dans la ferveur des belles fraternités », a déclaré Abdoulaye Thiam.

Dix-neuf journalistes gabonais (la plus importante des délégations) ont assisté à ces assises. Pourquoi ne pas envisager d’organiser les prochaines assises à Libreville ?

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