LE GABON ASSOUPLIT SA REGLEMENTATION SUR L’EXPLOITATION DU BOIS DE KEVAZINGO
Au Gabon, le secteur forestier fournit environ 60 % du PIB hors hydrocarbures. Depuis 2010, les autorités interdisent les exportations de bois sous forme brute pour stimuler la transformation locale et accroître la création de valeur ajoutée dans le secteur.
Au Gabon, le gouvernement a approuvé le 31 août dernier en Conseil des ministres un décret autorisant à nouveau l’exploitation réglementée du bois de kevazingo. L’exploitation de cette essence forestière était interdite depuis 2018, notamment en raison du trafic illégal dont elle fait l’objet. La nouvelle réglementation autorise l’abattage et la transformation de bois du kevazingo provenant uniquement des concessions forestières aménagées de manière durable. En outre, le gouvernement exige la mise en place d’un système de géoréférencement pour renforcer la traçabilité et un permis CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages) pour l’exportation des produits finis.
Selon les autorités, cette initiative devrait permettre de favoriser la transformation locale et de stimuler le développement économique des régions forestières tout en créant de nouvelles opportunités d’emploi.
Un mètre cube de kevazingo scié ou sous forme de grumes se vend entre 300 000 et 800 000 F CFA (de 506,2 à 1 350 dollars). Après transformation en meubles, la valeur est multipliée par 100 pour atteindre 30 à 60 millions de F CFA (de 50 633 à 101 266 dollars). Ces chiffres prouvent l’enjeu économique de l’exploitation de ce bois qualifié de précieux. Il faut noter que le Gabon a connu une 2e année consécutive de baisse de ses expéditions de bois transformé en 2023. En 2021, d’après les données de la Direction générale de la statistique (DGS), les expéditions gabonaises de bois sciés et d’ouvrages ont rapporté 487,1 mds de F CFA (822 millions de dollars) de recettes
Source : Ecofin