LE DEVENIR DE LA MINE DE FER DE BANIAKA
En janvier 2024, l’Australien Genmin a obtenu un permis d’exploitation minière pour le projet de fer Baniaka. Libreville et la compagnie doivent désormais conclure une convention minière précisant notamment les retombées économiques de ce projet pour le Gabon.
Genmin prévoit une rencontre avec le gouvernement gabonais à la mi-septembre 2024. Les discussions porteront notamment sur les termes d’une convention minière entre la compagnie australienne et le Gabon pour l’exploitation d’une mine de fer à Baniaka.
Dans un communiqué du 30 août, Genmin indique avoir transmis au ministère des Mines un projet de convention minière. Malgré le changement de régime intervenu il y a un an dans le pays, la compagnie australienne a en effet poursuivi les efforts pour développer son projet, avec l’appui des nouvelles autorités.
En juillet 2024, le chef de l’État Brice Oligui Nguema a ainsi effectué une visite sur le site de la future mine alors qu’un décret du président gabonais portant octroi d’un permis minier avait déjà été remis en janvier dernier à Genmin. Ce permis autorise Genmin à exploiter le fer de Baniaka pour une durée de 20 ans. Le projet peut livrer annuellement 5 millions de tonnes de minerai de fer pendant au moins 10 ans, contribuant ainsi à positionner le Gabon parmi les principaux producteurs africains. Baniaka devrait aussi générer des profits directs pour le pays en matière de redevances minières et d’impôts. La convention minière devrait donner davantage de détails sur cette contribution économique.
Selon les données de l’ITIE* datant de 2021, la contribution économique des Mines s’élève à environ 6 % du PIB et 9 % des recettes publiques. Le secteur minier est actuellement dominé par l’exploitation du manganèse. L’exploitation du minerai de fer contribuerait donc à l’augmentation des revenus et à la diversification des sources de revenus miniers.
*Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE)
Source : Ecofin