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Tribune LE DIGITAL EST-IL UNE OPPORTUNITÉ POUR LES ENTREPRISES GABONAISES ?

Nous le vivons tous au quotidien : ce désir de connectivité qui nous colle à la peau. À la peau. Oui. Avec une montre connectée, un téléphone dit intelligent, une oreillette, un ordinateur portable ou encore une smart TV.

On peut raisonnablement se demander si être connecté à internet à temps plein ne sera pas bientôt indispensable pour combler des besoins de première nécessité. Se nourrir, se loger, accéder à l’eau potable ou encore à l’électricité… À bien y penser, nous n’en sommes déjà pas très loin. Avec 62 % de la population connectée à internet et plus de 3 millions de connexions effectuées via un smartphone*, on peut dire que notre économie est en pleine mutation. Une mutation à la fois sociétale, technologique et environnementale qui occasionne des bouleversements auxquels les organisations doivent être préparées. Des consommateurs toujours plus connectés, en mouvement permanent, avec des attentes nouvelles, des habitudes et des usages réinventés. Cette nouvelle connectivité des consommateurs impose une remise en question du mode de fonctionnement de nos entreprises. En mettant le consommateur au cœur de leurs stratégies, les entreprises amorceraient une transformation digitale nécessaire à aligner leur structure organisationnelle, leur culture interne et leurs objectifs commerciaux sur les attentes et les désirs profonds du marché. Se réinventer : déconstruire et reconstruire. Il est bien là le défi des entreprises. Ont-elles vraiment initié leur transformation digitale ? Combien de sociétés de la place proposent-elles aujourd’hui des outils, des plateformes ou des services qui améliorent l’expérience de leurs clients ? Sont-elles allées suffisamment loin ? Ou se sont-elles contentées d’assurer une présence, une prise de parole digitale, pour donner l’impression, erronée, d’une forme de modernité ? Certains secteurs tels que la banque, les télécommunications ou encore la télévision par satellite se sont démarqués ces dernières années avec des offres intégrées au mobile. Ces offres ont apporté de vraies réponses aux besoins émergents de leurs clients parce qu’elles sont en phase avec leurs nouveaux modes de vie, usages et attentes. Grâce à ces services, chacun d’entre nous est plus performant : l’entreprise et le client. Ces transformations sont encore trop peu nombreuses. J’aimerais connaître les parts de marché perdues par nos PME du fait de leur retard à digitaliser leur organisation interne et à s’outiller. Méconnaissent-elles les bénéfices qu’elles pourraient tirer d’une transformation digitale ou manquent-elles de compétences internes pour initier ce virage ? La démocratisation de l’accès à internet a abaissé les barrières d’entrée sur le marché et réduit les obstacles à l’entrepreneuriat. Avec peu de moyens, plus d’audace et d’agilité face aux changements du marché, les startups peuvent désormais concurrencer de grands groupes. On le voit déjà, même chez nous. De très petites entreprises, souvent très jeunes et portées par les réseaux sociaux, parviennent à émerger et à séduire des consommateurs de plus en plus nombreux. Leur ancrage local associé à une culture digitale « innée » impacte de façon transversale leur organisation, leur recrutement de talents, leur offre de services/produits, mais également leur approche commerciale. De Facebook à Instagram en passant par WhatsApp, ces startups parviennent à s’intégrer dans le quotidien de leurs cibles avec une grande ingéniosité. Elles arrivent à créer des liens et des connexions qui font sens pour leur public tout en simplifiant l’accès à leurs produits et services grâce au digital. Une expérience client réinventée que la plupart des grandes firmes ne parviennent pas à mettre en œuvre. Cependant, pour tirer pleinement profit des bénéfices de la digitalisation, nos jeunes entreprises doivent encore accélérer le processus, avec notamment une meilleure prise en compte des outils technologiques disponibles. Il est par exemple insuffisant de proposer un catalogue de produits en ligne sans possibilité de paiement à distance. Comment commander la livraison d’un repas sans avoir à manipuler des espèces ou à attendre un appel pour confirmer la réception de la commande réalisée en ligne ? À mon sens, c’est bien là que réside l’opportunité pour les entreprises gabonaises. Au-delà de l’aspect digital, il s’agit bien plus de la capacité à comprendre ses consommateurs et à les mettre au cœur de la stratégie de développement de l’entreprise, quitte à repenser tout son modèle organisationnel.

le 28 octobre 2021

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