SOBRAGA : L’ENTREPRISE PREFERÉE DES GABONAIS ?

« Être l’entreprise préférée des Gabonais », cette vision ne s’adresse pas uniquement à nos consommateurs. Nous pensons aux autorités. En effet, la Sobraga est un des plus gros contributeurs citoyens reconnus. Nous pensons également aux ONG, avec notre politique sociétale et environnementale, et naturellement à nos employés, avec notre modèle social solide, historique et envié…

Historique

Présent avec ses marques sur les cinq continents, le Groupe Castel est aujourd’hui un acteur majeur à l’international dans les domaines de l’export, de la production, de l’embouteillage et de la commercialisation de boissons. En Afrique, il est implanté dans 22 pays : Algérie, Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Gabon, Guinée Conakry, Guinée équatoriale, Madagascar, Malawi, Mali, Maroc, République démocratique du Congo (Kinshasa et Brazzaville), Sénégal, Tchad, Togo, Tunisie et récemment Ghana. Ce sont aussi 40   000 emplois directs et 170 lignes d’embouteillage. C’est en 1966 que Monsieur Pierre Castel s’implante en terre africaine. Il choisit le Gabon. Cet homme de défis crée la société Sobraga et consolide ses investissements avec l’acquisition de nouvelles usines. 

La ligne de conduite qu’il prône et à laquelle il est encore très attaché est la suivante : 
« Si vous ne grandissez pas, vous mourrez. Si vous ne développez pas votre entreprise, petit à petit elle périclite, puis s’effondre ». Avec le recul, la progression des usines Sobraga au Gabon depuis 59 ans constitue la preuve que ce message est bien ancré.

 

Sur le plan industriel, Sobraga, ce sont : 28 marques pour près de 119 références, 4   500   000 hectolitres en 2024, 3 300 000 de cols fabriqués par jour, 16 lignes d’embouteillage. C’est ce que produisent ces trois principales sociétés, la Société des boissons rafraîchissantes du Gabon (Sobraga), la Société des vins du Gabon (Sovingab) et la Société des boissons de Léconi (Soboleco). Ces usines produisent des boissons de renommée internationale comme Orangina ou Guinness ainsi que des boissons propres au Groupe, devenues des références sur le marché africain, notamment Castel Beer, 33’ Export, Beaufort, Djino et Régab.

La Sobraga est un acteur majeur de la vie socio-économique du pays. Grâce à une politique engagée de développement industriel, cette société compte aujourd’hui six sites de production répartis sur l’ensemble du territoire national. En termes de crédibilité, la Sobraga affiche et cumule les médailles, les certifications et les honneurs. L’équipe dirigeante de la Société des boissons rafraîchissantes du Gabon a été primée pour l’excellence de son management à la tête de cette entreprise brassicole, pour la sécurité et la santé au travail, pour le respect de l’environnement et la sécurité des denrées alimentaires en intégrant les principes d’excellence opérationnelle. La Sobraga génère près de 2 000 emplois directs et des dizaines de milliers d’emplois indirects sur l’ensemble du territoire gabonais. Monsieur Fabrice Bonatti, directeur général connu pour sa discrétion, nous a fait l’honneur de répondre à nos questions.

Fabrice Bonatti 

Directeur général de la Sobraga

Monsieur Bonatti, comment se porte le groupe Castel Afrique ? 

La nouvelle direction du Groupe exprime clairement une dynamique de croissance interne et externe avec une réelle volonté de développer et renforcer les partenariats. L’acquisition toute récente des activités de Diageo au Ghana, faisant de lui le 22e pays d’implantation pour le Groupe, en est l’illustration parfaite. 

Concernant la Sobraga, par quel sujet souhaitez-vous commencer ? 

Je vais tout d’abord tracer les grandes lignes. Sobraga est une jeune dame dynamique et attrayante de près de soixante ans. Elle n’est plus à présenter ; elle est probablement une des entreprises préférées des Gabonais et peu d’entreprises ont cette chance. Aimer l’entreprise Sobraga, c’est contribuer à apprécier ce qu’elle offre. 

Notre ambition est aussi d’être un acteur continental de référence dans le domaine de la qualité, de l’innovation et de l’engagement citoyen.

L’innovation est notre défi permanent. Nous sommes convaincus qu’en offrant localement de la qualité et de la nouveauté au meilleur prix, il n’y a aucune raison pour que les consommateurs se tournent vers des produits d’importation. En effet, pourquoi aller chercher ailleurs ce qui se fait chez nous avec la même qualité, voire souvent mieux et moins cher ! La preuve : nous voyons les quantités de produits concurrents importés diminuer très significativement depuis des années. C’est une bonne chose pour tout le monde : les consommateurs préservent leur pouvoir d’achat en participant au développement de l’économie nationale. Résultats : les recettes pour l’État augmentent et contribuent à créer de l’emploi local. Ainsi, Sobraga peut investir et maintenir six usines dans le pays (c’est inédit par rapport la faible population).

« Être l’entreprise préférée des Gabonais », cette vision ne s’adresse pas uniquement à nos consommateurs. Nous pensons aux autorités. En effet, la Sobraga est un des plus gros contributeurs citoyens reconnus. Nous pensons également aux ONG, avec notre politique sociétale et environnementale, et naturellement à nos employés, avec notre modèle social solide, historique et envié.

Vous aurez l’occasion de développer tous ces sujets avec la formidable équipe du comité de direction.

En termes de qualité, concrètement quelles sont les actions particulières menées dans ce domaine ?

Nous nous imposons des niveaux d’exigence et de certification qui sont les mêmes que dans les grands pays les plus industrialisés. Après votre visite de l’usine, vous serez à même de juger le niveau de propreté, d’hygiène et la qualité du matériel installé et en service. 

Un exemple concret : Sobraga est la première entreprise d’Afrique subsaharienne certifiée ISO 22000 SDA, c’est-à-dire en sécurité des denrées alimentaires. C’est un niveau de certification d’excellence qui demande énormément d’investissements et de travail. Nous en sommes fiers. Nous avons acquis d’autres certifications depuis longtemps déjà, en santé et sécurité au travail, en environnement et en management système qualité. Vous pourrez aborder ces sujets avec notre directrice QHSE qui est intarissable sur le sujet.

Au-delà des certifications délivrées par l’Afnor, regardons le succès de certaines de nos marques emblématiques comme notre Régab ou notre Djino qui s’exportent de plus en plus (600 000 litres environ l’année dernière). 

Vous évoquez aussi votre modèle social. Qu’est-ce qui le caractérise et/ou le différencie des autres ?

L’entreprise n’a connu qu’une seule journée de tension au cours des 20 dernières années, c’est un bon baromètre, même si cela ne dit pas tout. En matière sociale, nous n’en faisons jamais assez bien évidemment, mais nous mettons tout en œuvre pour que notre modèle progresse d’année en année dans un dialogue permanent, intelligent et constructif. Je sais que tout n’est pas parfait, mais nous essayons de nous améliorer en permanence pour le bien-être de notre grande famille.

Je vous invite d’ailleurs à rencontrer notre DRH et nos partenaires sociaux qui seront heureux de développer notre modèle. Nous recevons des milliers de demandes d’emploi chaque année et parallèlement, nous comptons sur les doigts d’une main les agents qui nous quittent, c’est aussi un bon baromètre de l’attractivité de notre modèle.

Combien la Sobraga compte-t-elle d’employés ? Faites-vous appel à de la main-d’œuvre expatriée ? 

Pour faire simple, Sobraga, ce sont environ 2 000 salariés à temps plein sur tout le territoire, dont une petite quinzaine d’expatriés d’horizons divers, essentiellement européens et africains.

J’ajouterai également que nous avons six expatriés gabonais qui travaillent dans d’autres filiales du continent ou au siège. Selon moi, il faut favoriser la mobilité des talents, aller se former ailleurs et s’ouvrir à d’autres horizons. On s’enrichit toujours au contact des autres. L’expatriation doit fonctionner dans les deux sens. Les quotas ne m’intéressent pas, ils sont souvent contreproductifs, c’est le mérite et le talent qui doivent être promus.

Par ailleurs, on vous reproche souvent d’alcooliser les populations, que vous inspire ce sujet ?

L’amalgame « Sobraga, c’est l’alcool » est un raccourci un peu facile malheureusement.

Certes, nous vendons de la bière, ce qui représente la moitié de notre activité tandis que l’autre moitié est constituée de boissons sans alcool. Vendre de la bière, même si elle est perçue comme un produit sain et faiblement alcoolisé, implique effectivement notre responsabilité. Il ne vous aura pas échappé qu’au cours de nos campagnes de sensibilisation, nous mettons en garde les consommateurs en soulignant les dangers de l’alcool au volant. 

La dernière de ces campagnes date des fêtes de fin d’année, pour ne citer que celle-ci.

   On cite souvent le Gabon comme un gros consommateur de bière. À votre avis ? 

Oui, vous avez raison, mais il ne faut pas tout mélanger. La bière est un produit très cher par rapport à la quantité d’alcool qu’il apporte. Pour le prix de deux bières, vous pouvez vous procurer partout des bouteilles d’un litre d’alcool fort de type whisky, gin, rhum… qui titrent 40 degrés d’alcool et sont souvent de mauvaise qualité. Je ne parle pas des alcools artisanaux qui sont autrement plus alcoolisés par leur composition non maîtrisée, nocifs et très bon marché. Ceci pour dire que l’alcool ce n’est pas uniquement le sujet de la bière produite par Sobraga.

Pour revenir à votre question, le Gabon se situe en dixième position mondiale en consommation moyenne par d’habitant. Cela veut dire que le consommateur gabonais est amateur, mais aussi fin connaisseur en bière. Sur le continent africain, il est intéressant de voir que les pays affichant les plus fortes consommations de bière par habitant correspondent également à ceux ayant le PIB par habitant le plus élevé, révélant ainsi une corrélation entre richesse et consommation de bière. 

Avant que je rejoigne votre équipe et visite votre usine, souhaitez-vous dire un mot à nos lecteurs ?

Tout d’abord, je vous remercie pour cette entrevue. Et, oui, évidemment, j’en profite pour souhaiter à toutes et tous une belle année faite de joies et de moments que vous célébrerez avec des produits Sobraga made in Gabon, le tout évidemment avec modération !

Enfin, un dernier message : quand c’est possible, consommez des produits conditionnés dans du verre plutôt que dans du plastique, c’est mieux pour l’environnement. Essayons chacun de ne pas jeter n’importe où nos bouteilles en plastique. Encore mieux ! Faisons l’effort de nous baisser tous au moins une fois par jour pour ramasser ne serait-ce qu’une bouteille plastique ou un autre déchet… Imaginez deux millions de bouteilles ou de déchets en moins chaque jour. Il n’y a pas de petits gestes pour l’environnement quand nous sommes des millions à les faire.

Guy Germain Essono EKoua

Directeur des ressources humaines

Cette année a été marquée par une évolution des modes de travail. Quelles initiatives clés avez-vous mises en place pour     accompagner    cette transformation ?

2024 a effectivement été une année significative pour l’évolution des modes de travail, avec une accélération des pratiques hybrides et numériques. À la Sobraga, nous avons mis en œuvre plusieurs initiatives pour soutenir cette transformation et faciliter une transition fluide pour nos employés. Nous avons d’abord lancé un programme de digitalisation de nos processus internes, visant à simplifier et améliorer la gestion des tâches quotidiennes. Cela inclut des outils collaboratifs et des plateformes de gestion des ressources humaines en ligne, accompagnés de formations pour assurer une bonne maîtrise de ces outils. Par exemple, nous avons créé un Hub RH au sein de notre usine, doté de 8 postes, permettant aux agents de demander facilement des documents administratifs, de faire des réclamations sur la paie, d’éditer des bulletins de salaire et bien plus. 

De plus, nous avons continué d’investir dans le développement des compétences de notre personnel à travers des formations continues, pour un total de 33   816 heures en 2024, touchant à la fois à des aspects techniques et à la valorisation des compétences interpersonnelles essentielles. Enfin, nous avons renforcé nos initiatives de bien-être au travail, notamment avec la mise en place d’un service de soutien psychologique et l’organisation d’activités de team building. Ces efforts visent à maintenir une communication efficace entre tous les collaborateurs, qu’ils soient en présentiel ou à distance, et à promouvoir l’engagement et la satisfaction au sein de nos équipes.

Quels efforts avez-vous déployés pour améliorer l’engagement et le bien-être des collaborateurs ?

Chez Sobraga, nous croyons que l’engagement et le bien-être de nos équipes sont essentiels à notre performance globale. Nous avons instauré diverses initiatives pour créer un environnement de travail favorable. D’abord, nous avons renforcé notre politique de formation et de développement des talents, offrant à chaque collaborateur un plan de formation qui répond à ses besoins et aspirations. En parallèle, nous avons mis en place des programmes de bien-être au travail comprenant des activités sportives tout au long de l’année. Un climat social stable est également primordial pour nous ; nous avons donc établi un dialogue social permanent avec nos équipes, soutenu par divers outils gérés par les délégués syndicaux. Les négociations sociales organisées en 2024 avec le Sytrabga ont permis des avancées notables, comme une augmentation salariale de 5  % en plus de celle accordée il y a trois ans et la mise en place d’améliorations concernant les conditions de départ à la retraite. Nous avons également lancé un nouveau bâtiment social moderne qui centralisera toutes les activités sociales de l’entreprise. En ce qui concerne les conditions de travail, nous avons investi dans l’ergonomie des postes et la sécurité sur site. Ces actions visent à créer un sentiment d’appartenance et à positionner Sobraga comme un lieu de travail agréable et motivant.

Pouvez-vous développer le contenu des formations et/ou programmes de développement des compétences que vous utilisez ?

Nous poursuivons un engagement fort en matière de développement des compétences à travers plusieurs initiatives structurées. Nous avons instauré des programmes de formation continue axés sur les métiers clés de notre secteur tels que la fabrication, le conditionnement et la logistique. Ces formations renforcent non seulement les compétences techniques, mais aussi le leadership et les capacités managériales. Nous avons initié un programme d’accompagnement personnalisé pour les jeunes talents, incluant mentorat et parcours professionnels, afin de les préparer aux défis futurs de notre secteur tout en leur offrant de réelles perspectives de carrière. En réponse aux évolutions technologiques, nous avons également organisé des sessions sur la digitalisation et l’utilisation d’outils numériques pour que notre personnel reste à la pointe de l’innovation. Ces investissements dans nos ressources humaines sont essentiels pour garantir la performance et la pérennité en respectant la culture de notre entreprise.

La gestion de la diversité, de l’inclusion et du renforcement de l’attractivité sont-elles prioritaires pour la Sobraga en 2024 ? Si oui, de quelle manière ?

En effet, oui, ces considérations sont devenues des priorités pour Sobraga. Nous sommes persuadés que la diversité de nos collaborateurs constitue une richesse et un atout pour atteindre nos objectifs. Plusieurs initiatives ont été mises en place pour promouvoir ces valeurs, notamment des politiques garantissant l’égalité des chances dans le processus de recrutement sans discrimination liée au genre, à l’origine ou au handicap. Nous avons également renforcé la sensibilisation et la formation de nos équipes, notamment sur les enjeux d’inclusion et le respect des différences culturelles. Ces formations sont essentielles pour créer un environnement où chacun se sent valorisé et respecté. Nous sommes convaincus que ces efforts non seulement contribuent à nos engagements sociétaux, mais renforcent également la cohésion et la performance au sein de nos équipes. En intégrant des initiatives sur la santé, la sécurité au travail et l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle, nous contribuons à l’épanouissement de nos salariés. Or un collaborateur épanoui est un salarié performant.

Hervé IDRISSOU YOUSSOUF

Directeur Usine

Pouvez-vous nous donner un aperçu des principaux accomplissements de l’usine cette année ? 

Malgré les défis importants auxquels nous avons été confrontés cette année, notamment au regard des difficultés techniques liées au maintien d’une performance optimale des machines, nous avons réussi à améliorer nos résultats de production. Nous avons en effet optimisé nos processus industriels, ce qui nous a permis d’accroître nos capacités de production de 20  % pour répondre mieux aux besoins du marché tout en réduisant nos coûts opérationnels.

Comment la Sobraga a-t-elle intégré l’innovation dans ses procédés de fabrication ?

Cette année, la Sobraga a mis un point d’honneur à renforcer son engagement envers la qualité, l’efficacité et la durabilité. Nous avons adopté plusieurs innovations majeures. Nous avons investi dans des machines de pointe dotées de technologies numériques avancées pour optimiser nos lignes de production. Cela a permis d’accroître notre capacité de production tout en réduisant le gaspillage. Nous avons ainsi amélioré la productivité de nos lignes verres de 4   %. L’intégration de solutions écologiques a été une priorité. Par exemple, nous avons investi dans des systèmes de recyclage de l’eau et amélioré notre efficacité énergétique. Nous avons baissé notre consommation vapeur de 6   %. Nous avons également investi dans de nouvelles technologies pour le traitement de l’eau, permettant un suivi en temps réel de la qualité de nos produits, et garantissant ainsi que chaque bouteille produite respecte les normes les plus strictes. Enfin, nous avons opté pour des emballages plus légers, mais tout aussi robustes, afin de réduire notre empreinte écologique (voir encadré). 

Ces initiatives reflètent notre vision : produire des boissons de qualité tout en respectant l’environnement et en répondant aux attentes croissantes de nos clients.

Quels sont les projets ou investissements prévus pour améliorer le rendement de l’usine en 2025 ? 

Nous avons plusieurs projets en cours représentant un investissement estimé à 20 mds de F CFA. Cela comprend l’acquisition de deux nouvelles lignes de production destinées à lancer de nouveaux produits. Par ailleurs, nous mettons un fort accent sur l’environnement avec l’installation d’un système innovant de traitement des eaux dans le cadre du « projet ReUse ». Pour l’instant, je ne peux pas fournir plus de détails sur ces nouvelles initiatives, mais je vous encourage à rester à l’écoute, car nous communiquerons bientôt davantage d’informations.

Jocelyne EDZO NKILY

Directrice QHSE

La gestion de la qualité est essentielle pour une entreprise de votre envergure. Quels ont été les principaux défis cette année ?

Nous avons instauré une gestion de la qualité solide, en place depuis deux décennies et certifiée ISO 9001 pour tous les sites Sobraga et Soboleco depuis 2009. Bien que cette gestion soit bien établie, elle nécessite une vigilance constante pour garantir que nos produits et services répondent aux attentes des consommateurs et aux normes de sécurité alimentaire. 

Les défis en matière de qualité sont quotidiens et concernent de nombreux domaines, notamment le suivi de la chaîne d’approvisionnement, dans lequel toute défaillance peut avoir un impact sur la qualité des produits en raison des conditions de transport et de stockage  ; la gestion des ressources matérielles, en particulier les 148 équipements de notre laboratoire dont nous devons assurer la calibration et l’entretien régulier afin de garantir des résultats fiables  ; le contrôle des matières premières, avec le contrôle scrupuleux de la qualité des ingrédients et des emballages, car toute variation peut influencer le produit final – 8  750 analyses ont été réalisées à la réception cette année  ; le maintien de la consistance, du goût et de la texture, afin que chaque lot de production respecte les standards en matière de goût, couleur, texture et effervescence, ce qui constitue un défi constant – 2  44  500 analyses de boissons ont été réalisées à différents stades de production afin de s’assurer de leur conformité  ; le contrôle des emballages (bouteilles, canettes, étiquettes, bouchons, etc.), dont l’intégrité est essentielle pour protéger nos produits contre la lumière et les contaminants externes, et permet d’informer correctement nos consommateurs   ; la maintenance sanitaire des équipements afin que toutes les machines soient propres et exemptes de contaminants avant leur utilisation – 5260 analyses ont été réalisées entre deux productions après intervention afin de confirmer la sanitation effective   ; et enfin, l’excellence opérationnelle qui inclut des visites régulières sur le terrain et des initiatives d’amélioration continue pour augmenter l’efficacité – 1  547 actions correctives ont été identifiées, dont 80 %, mises en œuvre. 

Ces défis témoignent de notre engagement envers la qualité qui reste une priorité dans toutes nos opérations. Notre rôle est multidimensionnel et concerne tous ces paramètres.

 

La gestion des risques sanitaires est cruciale. Quelles initiatives avez-vous déployées pour protéger vos consommateurs ?

La gestion des risques sanitaires est une priorité chez Sobraga et constitue un engagement profond, car la qualité est notre valeur fondamentale, elle est ancrée dans notre ADN. Pour protéger nos consommateurs, nous avons mis en œuvre plusieurs initiatives stratégiques. 

Tout d’abord, en termes de respect des normes de sécurité alimentaire et de réglementation, la direction qualité, hygiène, sécurité et environnement (DQHSE) assure une veille légale et normative, garantissant que tous nos produits respectent les normes en matière de sécurité alimentaire pour les secteurs de l’eau, des bières et des boissons aromatisées. Nos usines doivent se conformer à des réglementations rigoureuses concernant les ingrédients et les procédés de fabrication, avec des inspections fréquentes et des audits externes réalisés chaque année pour assurer cette conformité.

La compétence des ressources humaines et la formation continue font également partie de nos préoccupations majeures. Notre équipe de 80 collaborateurs, formés majoritairement dans des disciplines scientifiques, inclut 10 auditeurs certifiés IRCA en qualité et sécurité des denrées alimentaires. Ils bénéficient de formations régulières sur les points critiques de nos process, issus des quatre études HACCP (bières, boissons gazeuses, eau, vin aromatisé), ainsi que sur les bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication. Des exercices de simulation des situations d’urgence sont également organisés pour renforcer leur capacité à anticiper et gérer les risques.

La certification FSSC 22  000 est également un sujet primordial. Nous l’avons obtenue depuis 2015 et faisons l’objet d’audits annuels pour en garantir le suivi. Ces audits valident le strict respect des exigences ISO 22 000, ISO TS 22 001 et des exigences additionnelles de la FSSC 22  000, avec un total de 750 critères vérifiés pour réussir l’audit.

En termes de contrôle de la contamination microbiologique, afin d’assurer la sécurité et la durabilité de nos boissons, nous avons mis en place des protocoles de nettoyage et de désinfection rigoureux ainsi qu’un contrôle strict des conditions de production. De nombreux produits et équipements ne sont libérés que sur la base de résultats microbiologiques satisfaisants.

Des analyses externes permettent de réaliser des contrôles de qualité rigoureux dans des laboratoires accrédités. En 2024, nous avons effectué 240 analyses de produits finis et des tests externes sur les ingrédients tels que le malt, le maïs, le sucre et l’eau. Nous avons également envoyé 70 lots de produits sous licence à nos partenaires Guinness, Orangina et Sumol pour analyses et confirmation de leur qualité.

Enfin, afin de garantir la fiabilité de nos méthodes, nous menons des analyses interlaboratoires avec nos filiales au Gabon et d’autres usines du groupe Castel. À ce jour, nous avons effectué 454 analyses accompagnées de 454 échantillons envoyés pour dégustation. 

Ces initiatives témoignent de notre engagement envers la qualité et la sécurité sanitaire de nos boissons. La maîtrise de ces éléments est essentielle pour assurer la confiance de nos consommateurs et la fiabilité de nos productions interlaboratoire. En tant qu’industriels responsables, nous exerçons nos activités avec rigueur et professionnalisme.

Comment garantissez-vous la sécurité au travail (SST) dans votre entreprise et quelles mesures avez-vous mises en œuvre pour protéger à la fois vos employés et vos installations industrielles ?

Nous mettons en œuvre un certain nombre d’initiatives qui nous permettent de respecter les exigences en matière de SST. En effet, nous sommes certifiés ISO 45 001 depuis 2015 et des audits internes et externes sont réalisés annuellement afin d’évaluer l’efficacité des mesures de sécurité et identifier les axes d’amélioration. Par ailleurs, nous effectuons une revue annuelle des analyses des risques relatifs aux dangers liés aux équipements, aux matières premières, à la manipulation des produits chimiques, à l’environnement de travail (température, bruit, vibrations), etc. 24 analyses des risques sécurité ont été menées aux postes de travail et dans les zones dangereuses, et nous avons mis en place des mesures spécifiques pour les atténuer et/ou les maîtriser. Nous dotons également nos employés d’équipements de protection individuels (EPI) appropriés pour chaque poste de travail (gants, lunettes de sécurité, casques, protections auditives, chaussures antidérapantes, etc.). Les zones dangereuses (réseau de protection incendie, extracteurs d’air, etc.) sont couvertes par des équipements de protections collectives entretenus par des prestataires habilités.

Dans le domaine de la formation et de la sensibilisation des employés, tous les collaborateurs et prestataires sont formés à la culture et aux bonnes pratiques de sécurité, à l’utilisation correcte des équipements, à la gestion des risques spécifiques et participent à des exercices de simulation (manipulation de produits chimiques, sécurité des machines, sécurité électrique, premiers secours, incendies, fuite de gaz, etc.). En 2024, nous avons réalisé 50 safety meetings, délivré 8 060 permis de travaux avant démarrage des chantiers, 702 inductions sécurité et 290 formations pour un total de 4 017 agents permanents, prestataires et visiteurs sensibilisés. 

La signalisation et l’affichage des consignes ont donné lieu à l’installation de panneaux de signalisation, au marquage au sol du plan de circulation, à la mise à disposition de consignes de sécurité visibles et d’instructions claires pour aider à identifier les risques et rappeler les bonnes pratiques en permanence dans toutes les usines. 

L’entretien et la sécurisation des machines passent par la maintenance préventive et corrective des équipements pour éviter les pannes imprévues, les défaillances dangereuses ou les accidents dus à des équipements défectueux. Au total, 55   150 bons de travaux ont été établis, dont 92  % ont été clôturés. De même, nous veillons à la conformité des 460 dispositifs de sécurité sur les machines (arrêts d’urgence, protections, systèmes de verrouillage) pour éviter les accidents. 

Dans le domaine de la réduction des accidents de travail, des mesures de sécurité efficaces ont permis de prévenir les accidents et d’en réduire les occurrences de 25  % en 2024 par rapport à 2023. 7   732 situations dangereuses ont été enregistrées dont 70 % ont été corrigées, les autres étant en attente de réalisation des travaux. Le management de la sécurité enregistre tous les accidents, quels que soient les prestataires ou les visiteurs présents dans nos sites. Le taux de gravité est très faible, à 0,02  %.

Le site est doté d’une infirmerie et d’un médecin du travail, et des partenariats ont été tissés avec des structures de la place pour organiser des bilans de santé réguliers. Des visites médicales annuelles sont réalisées pour vérifier que les agents ne sont pas affectés par des maladies professionnelles liées à leur poste de travail et réaliser leur suivi médical. En combinant évaluation des risques, formation continue, prévention des accidents et mise en place de procédures de sécurité strictes, nous avons significativement réduit les risques, protégé nos collaborateurs et amélioré la performance globale de l’usine.

Quelles sont les actions concrètes entreprises pour réduire votre empreinte environnementale ?

La Sobraga est résolument engagée dans la protection de l’environnement et l’amélioration continue de ses pratiques. Nous sommes certifiés ISO 14001 depuis 2015, ce qui nous conduit à respecter les lois et réglementations environnementales, tant au niveau local que national et international. 

Nous œuvrons en faveur d’une meilleure gestion des risques environnementaux, identifions et surveillons les aspects environnementaux significatifs pour diminuer la probabilité d’incidents entraînant des conséquences néfastes sur l’entreprise et l’environnement. 

Voici quelques exemples d’actions mises en œuvre. En termes de gestion de l’eau, la production de boissons requiert une maîtrise de la qualité et de la disponibilité de l’eau. Nous avons établi une arborescence de la consommation d’eau, positionné des compteurs sur les équipements et fixé des cibles de consommation gérées de manière hebdomadaire. Grâce à des actions d’optimisation et de recyclage, nous avons réduit notre consommation d’eau qui est passée de 5,1 litres par litre de boisson en 2018 à 4,1 litres en 2024. En 2025, nous visons un objectif de 3 litres par litre de boisson, ce qui représente une amélioration de 41 % par rapport à 2008.

Dans le domaine de la gestion de l’énergie, nous avons investi dans des technologies durables et écoresponsables pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre et notre consommation d’énergie. Nos installations sont équipées de systèmes de récupération d’énergie permettant de réduire notre empreinte carbone et d’optimiser la gestion des pics énergétiques. Pour 2025, nous prévoyons un ratio de consommation électrique de 8,50 kW/hL, soit une amélioration de 5,5 % par rapport à 2024.

Nous ne négligeons pas non plus la gestion des eaux usées puisque nous traitons en moyenne 2 500 m³ d’eaux usées par jour, avec une réduction de la charge polluante de 80  %. Notre station anaérobie permet aux boues actives de dégrader la charge polluante en absence d’oxygène.

Le recyclage des déchets organiques n’est pas en reste puisque nous avons réutilisé 3 600 tonnes de drêche (résidus de céréales après fermentation) comme alimentation pour les porcs et les poussins en collaboration avec une vingtaine d’éleveurs, contribuant ainsi à une économie circulaire.

Quant au recyclage des déchets industriels, nous avons établi un programme ambitieux de gestion des déchets incluant le tri systématique de nos déchets industriels, leur valorisation et leur recyclage avec des entreprises spécialisées locales. En 2024, nous avons recyclé des tonnes de déchets solides à partir du centre de tri et de revalorisation d’Owendo : 198 tonnes de plastique, 30 tonnes d’aluminium, 58 tonnes de carton, 394 kg de cuivre, 2,4 tonnes de batteries, 843 tonnes de palettes, 132 tonnes de ferraille et 13 tonnes d’inox. À cela s’ajoute le recyclage de 340 tonnes de casiers et de 3 253 tonnes de bouteilles.

Enfin, grâce à des partenariats stratégiques, nous renforçons aussi la sensibilisation de nos employés et partenaires à l’importance du recyclage, à la gestion responsable des déchets et à l’utilisation réduite du plastique au profit d’emballages en verre. Sobraga se positionne en tant qu’entreprise responsable sur le plan environnemental, intégrant la durabilité au cœur de ses pratiques et adoptant des actions concrètes pour préserver les ressources naturelles.

    

Quels sont vos projets pour améliorer davantage la qualité, l’hygiène, la sécurité et l’environnement en 2025 ?

Nous allons poursuivre nos efforts pour mobiliser nos équipes et partenaires autour d’une vision partagée : garantir des produits sûrs et de qualité, assurer la sécurité de nos collaborateurs tout en protégeant les ressources naturelles pour les générations à venir. Un projet phare pour 2025 sera la seconde phase de notre station de traitement des eaux usées qui inclura le traitement et la réutilisation de l’eau pour nos processus industriels. Ce projet représente un investissement d’environ 1 md de F CFA.

Cédric REKOULA

Directeur Commercial et Marketing

2024 a-t-elle été une année de croissance pour la Sobraga en termes de parts de marché et de chiffre d’affaires ?

Absolument ! 2024 a été une année marquante pour Sobraga. Non seulement nous avons consolidé nos parts de marché, mais nous avons également enregistré une belle progression de notre chiffre d’affaires. Nous devons cette croissance à nos consommateurs qui nous témoignent leur confiance au quotidien. 

Cette progression est-elle due à une stratégie commerciale novatrice ?

Nous avons véritablement concentré nos efforts sur le rapprochement avec nos consommateurs et cela a porté ses fruits. Tout d’abord, nos campagnes promotionnelles, notamment celles sur les réseaux sociaux avec des lots attractifs, ont été bien reçues, car elles répondent directement aux attentes de nombreux consommateurs en quête de qualité et d’innovation. Ensuite, nous avons renforcé notre présence locale en multipliant les points de contact avec nos clients grâce à des caravanes d’animations de proximité et des dégustations de nouveaux produits, comme le très apprécié Djino Pomme. 

Ces initiatives ont favorisé une vraie connexion avec nos consommateurs et nous ont permis de mieux cerner leurs attentes en matière de nouveautés. Enfin, nous avons lancé des campagnes de sensibilisation concernant la consommation responsable, en promouvant l’utilisation de verre consigné pour préserver l’environnement et en alertant sur les dangers de l’alcool au volant via nos canaux digitaux. 

De plus, nous avons développé des concepts innovants tels que les points de vente « Ambassadeurs Sobraga », pour sensibiliser au respect des prix homologués. Tous ces efforts ont été soutenus par une logistique et une distribution efficace, garantissant ainsi la disponibilité de nos produits sur l’ensemble du territoire. En résumé, il est important de noter que l’innovation constitue un levier central de notre stratégie commerciale.

En matière de marketing, quelles ont été les actions les plus marquantes pour promouvoir les produits de la Sobraga ?

Cette année, comme vous le savez, nous avons souhaité nous rapprocher de nos consommateurs et cela s’est manifesté à travers toutes nos initiatives. Parmi celles-ci, le lancement de campagnes digitales interactives a été particulièrement marquant, encourageant nos communautés à partager leurs moments de convivialité avec nos produits. Ces échanges ont établi un lien unique et renforcé leur attachement à nos marques. De plus, nos événements tels que le Festibières, les animations sur les grandes esplanades de la ville et les dégustations gratuites ont laissé une impression durable. Ces occasions ont permis de faire découvrir nos nouveautés et de rappeler la diversité de nos produits. Ces expériences partagées autour de nos marques sont d’une grande satisfaction en interne et nous motivent à continuer à toucher le cœur de nos consommateurs. 

Toutefois, la concurrence est toujours plus forte. Comment la Sobraga se distingue-t-elle sur le marché des boissons rafraîchissantes au Gabon ?

Tout d’abord, nous mettons un point d’honneur à offrir des produits de qualité. Nous avons toujours à cœur de proposer des boissons qui répondent aux goûts et aux attentes des Gabonais. Que ce soit une boisson rafraîchissante après une longue journée ou un moment de partage en famille, nous sommes là avec des produits qui allient fraîcheur, saveur et fiabilité. Par ailleurs, notre engagement envers l’impact environnemental et social est au cœur de notre stratégie. La Sobraga œuvre pour un développement durable en adoptant des pratiques écoresponsables, notamment dans la gestion de nos emballages et notre engagement envers les communautés locales. Cette année par exemple, nous avons lancé la deuxième édition de notre campagne de sensibilisation aux gestes écoresponsables et de collecte de déchets dans les écoles primaires et secondaires du Grand Libreville et de Port-Gentil. Cette initiative a introduit la notion de tri et a donné naissance à des clubs verts au sein des établissements. Près de 20 000 élèves sont sensibilisés chaque année et nous collectons en moyenne près de 10 tonnes de déchets plastiques dans les écoles lors de cette campagne. Au-delà de la qualité de nos produits, ce sont nos valeurs de proximité, de respect, d’engagement citoyen et de responsabilité qui font de la Sobraga le choix numéro un pour de nombreux Gabonais.

Le service export de la Sobraga permet aujourd’hui de faire découvrir vos produits en dehors des frontières du Gabon. Que cela représente-t-il pour vos consommateurs ? 

Exporter nos produits, c’est avant tout l’opportunité de partager un morceau du Gabon avec le reste du monde. Nos boissons ne se limitent pas à être de simples produits, elles incarnent une histoire, celle d’un savoir-faire local et d’une passion pour la qualité. Prenons par exemple notre Régab nationale qui traverse les frontières avec chaque voyageur, apportant un peu du Gabon partout où elle va. Désormais, grâce à notre service export, nos boissons sont accessibles dans plusieurs pays de la sous-région et au-delà : Cameroun, Congo, Guinée équatoriale, Sénégal et Sao Tomé. 

Nous recevons de nombreux retours positifs de la part des consommateurs étrangers qui apprécient le goût authentique de nos produits. Cela nous motive à aller encore plus loin dans nos efforts. Notre ambition est de continuer à faire briller les couleurs du Gabon à l’international.

Quels sont vos projets pour 2025 en matière de nouveaux produits ou d’innovations marketing ? 

Pour l’année 2025, notre objectif est de continuer à surprendre et à satisfaire nos consommateurs, comme nous l’avons fait au fil des ans. Comme le dit l’adage, « c’est avec de bonnes marmites et de bons ingrédients que l’on prépare les meilleurs plats ».

Nous sommes déjà en train de travailler sur une nouvelle marque qui constitue un nouveau défi pour nous. Bientôt, nous aurons le plaisir de vous présenter une nouvelle boisson sans gaz conditionnée en brique, que nous proposerons à un prix très attractif. Nous prévoyons également d’organiser davantage d’événements pour renforcer notre proximité avec les consommateurs, car chaque moment partagé est une chance de mieux connaître notre public. Ainsi, 2025 sera une année axée sur l’innovation, la proximité et le respect de nos valeurs.

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