L’HEURE DES BILANS 

Si cette édition de mai des Échos de l’Éco se présente différemment, ce n’est pas un hasard. Les actualités nous amènent à développer tant de sujets que nous avons décidé de présenter les bilans qui nous éclairent sur l’économie industrielle du pays.

En cette période de l’année, les résultats 2024 s’affichent dans le monde des affaires. Les bilans financiers ne sont pas seulement de simples chiffres; ils expriment des histoires – celles d’entreprises qui innovent, s’adaptent ou affrontent des défis. L’année 2024 a été marquée par des bouleversements significatifs, tant sur le plan économique que politique. Bien que certains résultats puissent sembler en deçà de nos attentes, il est important de noter qu’ils restent prometteurs pour l’avenir. 

Dans ce contexte, le nombre de sociétés créées est presque deux fois plus important en 2024 (2149) qu’en 2023 (1236). Cette vitalité concerne principalement les secteurs des services, du e-commerce, de l’agroalimentaire et des BTP. Cependant, les hydrocarbures et les mines restent les piliers incontestés du PIB du pays. Le puits Bourbon exploré récemment prévoit d’extraire 25 millions de barils et les deux mines de fer estiment produire quelque 3 milliards de tonnes d’or gris dans les vingt années à venir. Si la Comilog subit les conséquences d’un déséquilibre du marché du manganèse, elle continue ses investissements et planifie une hausse significative en 2025. Quant au groupe Eramet, les chiffres parlent d’eux-mêmes et nous vous invitons à les découvrir dans cette édition. 

Trop souvent, le secteur bois est passé sous silence. Pourtant, son potentiel est loin d’être anodin. La contribution de l’industrialisation et la gestion des forêts gabonaises a quadruplé en onze ans. La foresterie est le premier employeur du secteur privé.

L’industrialisation occupe une place centrale dans la stratégie de diversification économique du pays. Bien que ce secteur contribue actuellement à environ 7 % du PIB, la dynamique que nous observons augure d’une croissance à venir exponentielle. De plus, à l’échelle continentale, le FMI souligne que l’Afrique subsaharienne compte 11 des 20 pays dont les économies affichent la croissance la plus rapide au niveau mondial.

En considérant ces conclusions, il est raisonnable de penser que la dégradation de la note du Gabon par l’agence Fitch Ratings n’aura pas un impact durable sur les archives de l’économie gabonaise.

Que ce soit par la capacité de ces entreprises à innover ou par leur engagement envers la durabilité, les enseignements à tirer sont nombreux. En analysant ces bilans, nous sommes confrontés à une vérité essentielle : la résilience ne se construit pas par hasard. Elle repose sur des stratégies réfléchies, des équipes engagées et une vision claire. Alors que nous nous tournons vers les perspectives de la deuxième moitié 2025, il est crucial pour chaque entreprise d’évaluer ses propres performances, non seulement à travers des chiffres, mais aussi en s’interrogeant sur les valeurs qui la guident. En cette période de bilans, engageons la conversation sur nos réussites et nos échecs, et préparons-nous à tirer les leçons nécessaires pour bâtir un avenir meilleur.

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