LES ÉCHOS DE L’ÉCO : DÉJÀ 4 ANS, ET EN PLEINE EXPANSION
Le concept des Échos de l’Éco reste ancré dans la continuité et repose sur trois piliers fondamentaux qui définissent l’approche de la ligne éditoriale. Le premier d’entre eux en appelle au passé pour éclairer le présent : chaque entretien s’appuie sur une exploration des origines, des expériences ou du contexte historique et personnel de l’interlocuteur, permettant ainsi de situer son parcours et de mieux saisir les raisons qui motivent son point de vue actuel. Le second pilier nous incite à aller au-delà des faits pour dévoiler les perspectives. Quelles sont les ambitions, quels sont les défis à relever ? L’interview devient alors un espace de projection et d’inspiration. Enfin, notre troisième pilier est de donner un visage à la voix qui s’exprime : identifier qui parle, avec quelles compétences, quelle légitimité et quel engagement, afin que notre lectorat comprenne les enjeux de son discours et puisse les relier à une personnalité ou à une expertise spécifique.
Ce cadre narratif, fondé sur la continuité et la transparence, invite à une réflexion structurée et à une transmission de savoir accessible. Chaque interview est une occasion de dialoguer avec le passé, d’éclairer le présent et de dessiner un avenir. Nous vous invitons à revenir sur quelques moments forts qui ont marqué ces quatre années et vous rappelons que toutes nos éditions sont disponibles sur notre site internet : www.echosdeleco.com
No 3 – HENRI-CLAUDE OYIMA : LE LEADERSHIP PAR LA RIGUEUR
Dans notre no 3, nous avons eu l’honneur d’interviewer Henri-Claude Oyima, le président-directeur général du groupe BGFIBank. Personnalité influente et visionnaire de la finance africaine, il s’est imposé comme une figure clé du secteur bancaire grâce à une gestion stratégique aux valeurs fortes telles que la maîtrise des risques et la responsabilité environnementale. Une éthique sans faille. Pour lui, ces principes « structurent les plans stratégiques du groupe pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain. » Son leadership s’est particulièrement illustré en 2020, une année marquée par la pandémie de covid-19, où le groupe BGFIBank a accompli une performance historique. Avec un résultat net en hausse de 114 %, à 44 mds de F CFA, il a su non seulement faire preuve de résilience, mais aussi croître dans un contexte de crise globale. Cette prouesse est le fruit d’une anticipation méthodique, d’une gestion rigoureuse et d’une capacité d’adaptation hors du commun.
Henri-Claude Oyima a également insisté sur l’importance de l’innovation dans le secteur financier et sur la nécessité d’intégrer des outils technologiques pour répondre aux besoins d’un marché en constante mutation. « L’environnement financier de demain exigera une plus grande vigilance et une capacité à intégrer rapidement les évolutions technologiques », soulignait-il. Ce numéro illustre le parcours d’un tycoon africain dont la vision stratégique continue d’inspirer. L’exemple de BGFIBank montre qu’un leadership solide combiné à une gestion préventive peut transformer des crises en opportunités. Un modèle à suivre pour les entreprises locales et internationales.
No 9 – BERNARD AZZI : L’AUDACE D’UNE TRANSFORMATION STRATÉGIQUE
Dans ce 9e numéro, nous avons exploré l’univers de la grande distribution avec Bernard Azzi, PDG du groupe Prix Import. Véritable pionnier de son secteur, il a su bâtir un empire dans un environnement hautement compétitif en s’appuyant sur des principes fondamentaux : rigueur, innovation et adaptation constante aux exigences du marché.
L’accord signé avec Carrefour, leader mondial de la grande distribution, a été décisif. Ce partenariat a ouvert de nouvelles perspectives pour Prix Import, lui permettant de renforcer ses capacités opérationnelles et de se positionner comme un acteur clé de la grande distribution au Gabon. Cependant, cette transformation ne s’est pas faite sans défis. « Nous avons dû redéfinir nos standards, adopter des normes internationales et veiller à ne laisser aucun détail au hasard », confie Bernard Azzi dont l’histoire est celle d’un entrepreneur visionnaire qui, face à des enjeux complexes, a su tracer une voie claire et ambitieuse pour son entreprise. Ce numéro nous plonge dans les coulisses d’une évolution stratégique tout en mettant en lumière les qualités qui font de Bernard Azzi un véritable capitaine d’industrie : résilience, pragmatisme et capacité à anticiper les mutations du marché. Grâce à son leadership, Prix Import s’est imposé comme une référence dans la grande distribution au Gabon, offrant aux consommateurs des produits de qualité tout en contribuant au développement économique local.
Ce numéro souligne ainsi l’importance de stratégies bien pensées et de partenariats solides pour réussir dans un secteur aussi concurrentiel.
No 10 – GHISLAIN MOANDZA MBOMA : L’ART D’ATTIRER LES INVESTISSEMENTS
Pour notre 10e numéro, nous avons eu le privilège d’interviewer Ghislain Moandza Mboma, directeur général de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI) et découvert une personnalité engagée dans la transformation du climat des affaires au Gabon, déterminée à poursuivre cette mission.
Sous sa direction, l’ANPI s’est affirmée comme un acteur incontournable de la modernisation de l’environnement économique du pays. Le guichet unique de l’investissement, l’une de ses réalisations phares, a permis de réduire considérablement les délais de création d’entreprises, les ramenant à seulement 48 heures. Cette initiative n’est pas seulement un gain de temps pour les entrepreneurs, mais un signal fort envoyé aux investisseurs, témoignant de la volonté du Gabon de devenir une destination attractive et compétitive.
Ghislain Moandza Mboma a également mis en avant le rôle de l’ANPI dans l’accompagnement des PME locales, avec un accent particulier sur les jeunes et les femmes entrepreneurs. À travers des programmes de formation et un accès facilité au financement, l’agence contribue à créer un écosystème propice à l’épanouissement de l’entrepreneuriat. « Nous croyons fermement que le développement du pays passe par le soutien à ses talents locaux », affirme-t-il.
Ce numéro met en lumière les efforts déployés pour attirer des investissements structurants, moderniser le cadre juridique et renforcer la transparence. Ces initiatives visent non seulement à diversifier l’économie gabonaise, mais aussi à assurer une croissance durable et inclusive. Avec Ghislain Moandza Mboma aux commandes, l’ANPI est un hub d’affaires en Afrique centrale.
No 15 – INITIATIVE HEFORSHE : VERS UNE ÉGALITÉ TRANSFORMATRICE
Dans notre 15e numéro, nous avons choisi de mettre en avant une initiative mondiale qui résonne particulièrement au Gabon : HeForShe, lancée par ONU Femmes en 2014. Ce mouvement, qui vise à promouvoir l’égalité des genres en impliquant activement les hommes et les garçons, est un levier essentiel pour construire une société plus équitable et inclusive.
Les interviews croisées d’hommes et de femmes partageant une vision commune de l’égalité permettent d’explorer les impacts concrets de cette initiative. HeForShe a mobilisé des millions de personnes dans le monde, y compris des chefs d’État, des dirigeants d’entreprises et des institutions académiques. Les « Champions HeForShe » issus de différents secteurs collaborent pour atteindre des objectifs mesurables en matière d’égalité des genres et de durabilité socio–économique. Ce numéro nous a permis de mesurer à quel point l’égalité des genres est un moteur de transformation économique. Le Gabon, en adoptant des politiques inclusives, bénéficie d’un potentiel immense en intégrant pleinement les femmes dans son développement. En mettant en avant des histoires inspirantes et des initiatives concrètes, ce numéro souligne la nécessité d’un engagement collectif pour bâtir une société plus juste.
NO 6 – UNE VISION ET UN DETERMINATION A TOUTES EPREUVES
Dans notre numéro 3, nous avons eu l’opportunité d’interviewer Leod Paul Batolo, administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe Eramet. Ce dernier, visionnaire et déterminé, a mis en lumière la dynamique exceptionnelle de Comilog, une entreprise en pleine expansion. En 2022, Comilog a enregistré des résultats remarquables, avec un chiffre d’affaires de 926 milliards de francs CFA, en nette progression par rapport aux 580 milliards de 2021, soit une augmentation impressionnante de 60%. Ce succès est le fruit d’une gestion rigoureuse et d’une anticipation stratégique dans un environnement concurrentiel.
Dans son interview, Leod Paul Batolo a souligné que la croissance de Comilog ne pouvait se limiter aux seules infrastructures ou à la production.
Une telle progression nécessite également des ressources humaines qualifiées. « Le potentiel d’actions, d’activités et de développement de Comilog s’appuie davantage sur des ressources humaines capables de l’accompagner », avait-il précisé en août 2021. Ces mots reflètent la vision ambitieuse du dirigeant, qui voit dans la formation et le développement des talents un levier stratégique pour accompagner la transformation de l’entreprise.
Cette capacité à s’adapter aux enjeux économiques, environnementaux et sociaux, tout en continuant à investir dans l’humain, fait de Comilog un acteur clé dans l’industrie minière en Afrique. Les résultats de 2022 confirment que cette stratégie porte ses fruits, et que la filiale d’Eramet est prête à relever les défis de demain avec audace et responsabilité.
No 28 – MERIDIAM : ÉNERGIE ET INFRASTRUCTURES DURABLES POUR LE GABON
Deux ans et demi après notre dernier entretien avec Thierry Déau, le fondateur et PDG de Meridiam, le 28e numéro de notre journal met en lumière le rôle crucial de ce fonds d’investissement dans la réalisation de projets d’infrastructures publiques durables au Gabon. Thierry Déau présente Meridiam comme un acteur stratégique dans la mise en place d’infrastructures qui soutiennent à la fois la croissance économique et la transition vers une économie plus inclusive et durable. En se concentrant sur des projets essentiels dans les secteurs du transport, de l’énergie et de la gestion de l’eau, Meridiam participe activement à la modernisation du Gabon et contribue à fluidifier les échanges économiques et renforcer les capacités logistiques du pays. Meridiam se positionne ainsi comme un partenaire clé du Gabon, alors que le pays mise sur l’exploitation de ses ressources naturelles pour stimuler son développement. Ces initiatives visent non seulement à répondre aux besoins immédiats en infrastructures, mais aussi à anticiper les enjeux de durabilité en intégrant des solutions innovantes qui prennent en compte les impacts sociaux et environnementaux à long terme. Thierry Déau a également évoqué les défis liés à la gestion de ces projets, en insistant sur l’importance d’une approche intégrée qui réponde aux besoins du pays tout en respectant les objectifs de développement durable et de transition énergétique.
No 29 – UNE TRANSITION ÉCONOMIQUE BOULEVERSÉE APRÈS LE 30 AOÛT 2023
D’Henri-Claude Oyima à Thierry Déau en passant par Bernard Azzi et Ghislain Moandza Mboma, le journal Les Échos de l’Éco s’est toujours attaché à explorer les dynamiques économiques, les stratégies d’entreprises et les grandes transformations en cours au Gabon. À travers nos pages, nous avons mis en lumière les acteurs, locaux et internationaux, qui façonnent le développement du pays, souvent dans des contextes complexes et exigeants.
Mais une autre réalité s’est imposée, bouleversant l’agenda politique et économique du Gabon : l’événement national du 30 août 2023 qui a mis fin au régime d’Ali Bongo Ondimba a plongé le pays dans une phase de transition. Si le monde des affaires a appris à s’adapter aux incertitudes, ce changement de cap politique soulève des interrogations fondamentales : quelles seront les priorités économiques du nouveau régime ? Quelles réformes seront mises en œuvre pour garantir la transparence, la diversification et la durabilité du modèle économique ? Les premières annonces de la transition militaire mettent en avant des mesures comme la lutte contre la corruption, la révision de la gestion des finances publiques et la relance de l’économie
Ainsi, ce numéro s’interroge : comment les acteurs économiques, tels que BGFIBank, Prix Import ou Meridiam, pour ne citer qu’eux, vont-ils s’inscrire dans cette nouvelle ère ? Les opportunités pour les entreprises locales et internationales pourront-elles se concrétiser dans un climat de stabilité et de sécurité ? À travers des analyses et des témoignages, nous explorons dans ce numéro les enjeux d’une transition qui, si elle est bien conduite, pourrait devenir un véritable tournant pour l’économie gabonaise. Ces promesses, dont beaucoup sont en cours de réalisation aujourd’hui, se traduisent par des actions concrètes pour répondre aux attentes des Gabonais et restaurer la confiance des investisseurs étrangers. Le no 40 de septembre 2024 apporte des réponses à certaines de ces questions.
No 33 – LES ENJEUX DU NUMÉRIQUE POUR LE GABON VUS PAR LAURENCE NDONG
Dans un entretien exclusif accordé quelques mois après le début de la Transition, ce numéro 33 a donné la parole à la ministre Laurence Ndong qui nous a présenté les enjeux et les ambitions du Gabon en matière de numérique, soulignant que ce secteur constitue un levier stratégique pour le développement du pays. Elle a abordé les efforts considérables déployés pour renforcer l’écosystème numérique gabonais, avec une attention particulière portée à la transformation digitale et à la création de structures d’accompagnement pour les entreprises innovantes.
Laurence Ndong a insisté sur la mise en place de la Société d’incubation numérique du Gabon (SIN), une initiative clé pour soutenir les startups locales et favoriser l’émergence d’entrepreneurs dans le secteur technologique. Elle a souligné l’importance de la formation et de l’accompagnement des talents locaux, estimant que le développement des compétences numériques est essentiel pour permettre aux jeunes Gabonais de saisir les opportunités offertes par le secteur du numérique. Parallèlement, elle a évoqué les avancées réalisées en matière d’infrastructures, notamment le déploiement du haut débit et la réduction des coûts d’accès à internet, afin de créer un environnement numérique propice à l’innovation et à la croissance économique en facilitant l’accès aux services digitaux dans les secteurs clés comme l’éducation, la santé, et l’administration publique.
La ministre a également mis en lumière les partenariats internationaux en cours avec des entreprises technologiques de premier plan pour permettre au Gabon d’intégrer les dernières innovations et d’améliorer ses capacités dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, la cybersécurité et le big data. En ce sens, le Gabon vise à devenir un hub numérique dans la sous-région. Laurence Ndong a réaffirmé la volonté politique du gouvernement gabonais de soutenir le secteur numérique en l’inscrivant dans une stratégie de diversification économique visant à réduire la dépendance aux ressources naturelles. Le numérique est un secteur clé pour la modernisation de l’économie gabonaise, créateur d’emplois et moteur d’une croissance inclusive et durable pour le pays.
No 34 – TOTALENERGIES AU GABON : UNE HISTOIRE D’ENGAGEMENT ET DE DIVERSIFICATION
Acteur historique du secteur pétrolier au Gabon, TotalEnergies est à l’origine de l’épopée pétrolière qui a marqué l’histoire du pays. Aujourd’hui, la filiale Exploration & Production de TotalEnergies est responsable de la découverte de 80 % des réserves pétrolières du pays. Si la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) n’était pas encore une notion à la fin des années 50. Dès ses débuts, TotalEnergies a investi dans des initiatives sociales telles que la construction de logements, d’une école et d’un dispensaire à Port-Gentil, pour répondre aux besoins de ses collaborateurs et des communautés locales.
Depuis 1997, où le Gabon a atteint un pic de production de 135 millions de barils, la production a décliné, se stabilisant autour de 82 millions de barils par an. Cependant, TotalEnergies continue de jouer un rôle majeur dans le pays, malgré les défis du secteur pétrolier. Bien que le pétrole représente encore 50 % du PIB du Gabon, le pays s’engage activement dans un processus de diversification économique. En tant que partenaire stratégique, TotalEnergies s’adapte à cette dynamique en optimisant son portefeuille pétrolier tout en élargissant ses activités. L’entreprise est désormais impliquée dans des projets d’envergure dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé, la culture ainsi que la préservation de la biodiversité et de la forêt.
Afin de mieux comprendre la vision de TotalEnergies et son engagement au Gabon, nous avons interviewé Xavier Rouzeaud, directeur de la filiale Exploration & Production et Country Chair depuis septembre 2023, et Jacques Bikoro, directeur de la filiale Marketing & Services depuis août 2023 qui nous ont permis de mieux appréhender l’implication de TotalEnergies dans la transition énergétique et son rôle dans le développement durable du Gabon.
NO 36 – CECA-GADIS : UN MODELE DE PRIVATISATION REUSSIE
La Ceca, comme nous l’appelons couramment, est une réelle institution du paysage gabonais, spécialisée dans la grande distribution. Après sa création en 1930, au fil des années et après quelques passages moins simples que d’autres, il s’avère qu’en 2023, une transformation fait de Ceca-Gadis un exemple de PPP réussi. En effet, l’État jouit de nouveau d’une participation de 35 % dans l’entreprise. Cette nouvelle configuration confirme que GA.GE.PAR. (Gabonaise de gestion et de participations), la holding, détient aujourd’hui 99,9 % des actions de Ceca-Gadis, marquant ainsi un retour stratégique de l’État dans l’entreprise, sous une forme différente. Autre événement, après 23 ans de bons et loyaux services, Isabelle Essonghé est nommée directrice générale de la Ceca-Gadis. Elle accède aussi, et par voie de conséquence, au poste de vice-présidente chargée du commerce au sein de la FEG (Fédération des entreprises du Gabon).
La Ceca-Gadis est acteur clé de la grande distribution, elle est se distingue sur l’ensemble du territoire et chapeaute plusieurs enseignes telles que Matelec, Sogame Equip, CK2 et Yves Rocher pour ne citer qu’elles.
Au sein de la CECA, une attention particulière est portée à l’équilibre des genres. Bon nombre de magasins sont gérés par des femmes. Aujourd’hui, le Groupe emploie 1 500 personnes et génère des centaines d’emplois indirects, tout en travaillant avec 150 gérants mandataires. L’entreprise est un acteur incontournable de la distribution dans la zone Cemac et continue d’élargir son influence, notamment à travers ses diverses implantations internationales.
No 38 – SETRAG : L’HISTOIRE DU CHEMIN DE FER GABONAIS N’A PAS FINI DE S’ÉCRIRE !
Le Transgabonais, fleuron du transport ferroviaire au Gabon, constitue une infrastructure clé dans le développement économique et social du pays. Construit entre 1974 et 1986 sous l’impulsion de feu le président Omar Bongo Ondimba, ce chemin de fer s’étend sur 648 kilomètres et relie Libreville à Franceville. Avec ses 24 gares, il assure quotidiennement le transport de voyageurs et de marchandises, notamment le manganèse, dont le Gabon est l’un des principaux exportateurs mondiaux. Bien que ce projet ait rencontré de nombreuses critiques à ses débuts, notamment de la Banque mondiale, il a vu le jour grâce à la détermination des autorités gabonaises, faisant de cette infrastructure un symbole d’ambition nationale.
Christian Magni, directeur général de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), souligne l’importance stratégique de cette infrastructure : « La Setrag joue un rôle clé dans le désenclavement des populations et le développement économique du pays ». Avec des investissements continus, l’entreprise s’engage à moderniser ses infrastructures, renforcer la sécurité ferroviaire et améliorer l’efficacité de ses services.
Aujourd’hui, le Transgabonais s’impose comme un moteur de croissance et un atout stratégique pour l’industrialisation du Gabon. La modernisation du rail, incluant des technologies de pointe, vise également à augmenter sa capacité et sa compétitivité, tout en répondant aux besoins d’un marché en pleine expansion.
No 39 – CHARLES MBA, MINISTRE DU BUDGET ET DES COMPTES PUBLICS, POUR UNE GESTION EN TOUTE TRANSPARENCE
Ministre des Comptes publics depuis plusieurs mois, Charles Mba incarne la rigueur et la transparence dans la gestion des finances publiques gabonaises. Dans un contexte marqué par des défis budgétaires, son portefeuille s’attelle à réformer les pratiques pour garantir une meilleure utilisation des ressources de l’État. En marge du forum Gabon–France et du forum Gabon-Chine, Charles Mba a rappelé l’importance de maîtriser les dépenses publiques, d’assurer la transparence financière et d’accompagner les réformes économiques pour un Gabon plus résilient.
Son ministère, également chargé de la gestion de la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’État, met en œuvre des stratégies pragmatiques pour garantir une gestion durable. Selon lui, « nous devons renforcer notre stratégie de gestion financière pour garantir un avenir plus stable et durable au Gabon ». Ses actions s’inscrivent également dans une dynamique de transformation visant à moderniser les finances publiques tout en répondant aux attentes croissantes des citoyens. Charles Mba et son équipe ambitionnent de poser les bases d’une gestion financière efficace et de consolider la confiance des partenaires internationaux. Son engagement envers une gouvernance responsable témoigne de sa volonté de hisser le Gabon à un niveau supérieur dans le classement des économies africaines.
No 40 – 30 AOÛT 2023 : LES JOURS D’APRÈS… UNE TRANSITION AUX MULTIPLES DÉFIS
Le 30 août 2023 a marqué un tournant décisif dans l’histoire politique du Gabon. Après la prise de pouvoir par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) dirigé par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, le pays s’est engagé dans une transition ambitieuse de deux ans. L’objectif principal de cette période transitoire est de restaurer l’ordre constitutionnel et de poser les bases d’un renouveau démocratique. Le Premier ministre Raymond Ndong Sima et son gouvernement, composé de 31 ministres, ont amorcé des réformes stratégiques dans plusieurs domaines. Entre voyages diplomatiques, partenariats internationaux et décisions internes majeures, les premiers mois de cette transition suscitent autant d’espoirs que d’interrogations. La population gabonaise, aspirant à un renouveau politique et économique, observe avec attention l’importante évolution de cette période transitoire. Pour beaucoup, le succès de la transition dépendra de la capacité des nouvelles autorités à répondre aux attentes des citoyens tout en jetant les bases d’un avenir stable et inclusif. Malgré les défis, le CTRI s’efforce de mettre en place des institutions solides et une gouvernance transparente.
No 41 – FGIS : UN PILIER POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DU GABON
Le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) est aujourd’hui un acteur incontournable du développement national. Cette institution vise à réduire la dépendance pétrolière du pays tout en garantissant une épargne intergénérationnelle. Avec un portefeuille de 300 mds de F CFA, 9 filiales et 800 collaborateurs, le FGIS joue un rôle clé dans la promotion de projets durables et innovants. Les investissements dans des secteurs stratégiques assurent une croissance résiliente et diversifiée. Le FGIS concentre ses efforts sur des domaines comme l’agriculture, l’énergie, les infrastructures et les technologies. En s’appuyant sur les talents locaux, il ambitionne de maximiser l’impact de ses investissements sur l’économie nationale. Avec des partenariats solides et une gouvernance renforcée, le FGIS entend positionner le Gabon comme un modèle en matière de gestion des ressources naturelles et d’innovation économique.
No 42 – OCT : OWENDO CONTAINER TERMINAL, UN INVESTISSEMENT POUR L’AVENIR
Essentiel au commerce gabonais, le port d’Owendo connaît une modernisation continue grâce aux investissements d’Owendo Container Terminal (OCT). Dernière acquisition en date : un Empty Handler Kalmar DCU80 capable d’empiler jusqu’à sept conteneurs vides. Ce nouvel équipement combine des performances accrues, une meilleure ergonomie et des innovations environnementales, renforçant ainsi la compétitivité du port. Laurent Goutard, directeur général de l’OCT, déclare : « Nous investissons pour répondre aux besoins croissants de l’économie gabonaise tout en garantissant sécurité et excellence opérationnelle ». Afin d’optimiser l’utilisation de cet équipement, 15 employés ont bénéficié d’une formation technique spécifique, soulignant l’engagement de l’entreprise envers le développement des compétences locales. Ces investissements visent à accompagner la croissance du commerce gabonais et à renforcer la position du port comme un hub logistique majeur en Afrique centrale.
No 43 – TOURISME : UNE ÉCONOMIE EN PLEIN ESSOR
Avec ses paysages naturels uniques, le Gabon cherche à développer son potentiel touristique encore sous-exploité, qui ne représente que 3 à 4 % du PIB national. Sous l’impulsion du ministre Pascal Ogowe Siffon, différentes initiatives ambitionnent de valoriser le patrimoine culturel et naturel tout en stimulant le tourisme domestique. «Notre objectif est de faire des Gabonais les premiers ambassadeurs du tourisme national », déclare le ministre. Avec le soutien du Plan national de développement pour la transition (PNDT), le ministère mise sur le tourisme durable pour stimuler l’économie, créer des emplois et renforcer l’implication des communautés locales.
Ce secteur, perçu comme un levier économique stratégique, s’inscrit dans une vision à long terme pour diversifier les revenus de l’État
Collaboration :
Anne-Marie Jobin
Ladji Nze Diakité