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Interview LES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES SONT-ELLES EN BONNE VOIE ?

Les infrastructures d’un pays sont l’un des facteurs essentiels de son développement. Au Gabon, il incombe au ministère chargé des travaux publics d’en assurer la construction, l’entretien et l’accroissement. Depuis le 02 décembre 2019, la charge de ce département ministériel a été confiée à M. Léon Armel Bounda Balonzi, ministre des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures. Le 16 août 2021, au cours de son discours à la Nation à l’occasion de la commémoration des 61 ans de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, le chef de l’État a réaffirmé son intention de combler le déficit de notre pays en infrastructures de transport : « Le Gabon doit devenir l’un des pays d’Afrique les mieux équipés en termes d’infrastructures ». Tout est donc mis en œuvre pour que la matérialisation de cette volonté sectorielle soit tangible. Nous sommes allés à la rencontre du ministre pour lui poser des questions sur ses différentes missions.

PORTRAIT ET PARCOURS Léon Armel Bounda Balonzi Ministre des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures.

Gabonais né le 17 mars 1973 à Fougamou, marié et père de 5 enfants, bachelier en 1994 du lycée technique national Omar Bongo, il enchaîne (1995/2000) avec des études d’ingénieur, option BTP (bâtiment et travaux publics) à Bamako au Mali. Il en sort diplômé ingénieur de conception en génie civil. En 2006, il obtient un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) et un certificat d’aptitude à l’administration des entreprises acquis à l’Institut national des sciences de gestion de Libreville. Léon Armel Bounda Balonzi a occupé de nombreuses fonctions depuis la fin de son cursus universitaire. Chargé de la coordination des travaux et finitions de construction, de la conception et du calcul d’ossatures de bâtiments, d’étude technique d’un tronçon routier, puis ingénieur de travaux BTP de nombreux ouvrages routiers… C’est en 2015 qu’il intègre la fonction publique. Tout d’abord, à la direction générale du Budget et des Finances publiques au poste de directeur du contrôle du service fait et de l’exécution des marchés puis directeur des marchés publics. Le 2 décembre 2019, il est nommé ministre des Transports, de l’Équipement, des Infrastructures et de l’Habitat avant d’être chargé, à compter du 9 novembre 2020, de gérer le ministère des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures.

Échos de l’Éco : Monsieur le Ministre, fin 2019, un partenariat public-privé a été signé aux fins de la reconstruction, du financement et la gestion de la Transgabonaise qui relie Libreville à Franceville. Pouvez-vous nous dresser un bilan de la progression de ce chantier ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est effectivement primordial d’éclairer vos lecteurs sur l’ensemble des travaux engagés dans notre pays. Ils sont nombreux, divers, et nous nous attelons avec force et détermination à leur réalisation dans les meilleurs délais possibles et dans le respect des normes en matière de construction. Concernant la Transgabonaise, il s’agit d’un grand projet d’infrastructure qui découle d’un partenariat public-privé signé le 24 octobre 2019 entre l’État gabonais et la Société autoroutière du Gabon (SAG), un consortium entre Arise et Meridiam. Ce contrat a été modifié par un premier avenant signé au mois d’août 2020. Cette modification du contenu initial a redéfini un nouveau tracé, notamment sur une section. Le tronçon de route Alembé–Carrefour Leroy en direction de Mikouyi, long de 152 km, a été abandonné au profit de l’itinéraire Alembé –Lalara Koumameyong – Booué–Carrefour Le Roy. Ce choix n’est pas un hasard, mais résulte d’une étude stratégique à la fois technique, sociale et économique. En effet, en passant par Booué, nous créons un lien direct avec le transport par le rail et le transport fluvial. Cet avenant a également été l’occasion d’ouvrir un compte séquestre dédié au financement de l’exécution de ces ouvrages. La Transgabonaise reliera Libreville à Franceville, s’étendra sur un linéaire de 828 km et traversera 6 provinces du Gabon sur 9. Nous sommes bien conscients des différents impacts que suscite l’utilisation de cet axe et du réseau routier en général, tant sur le plan économique que social. En effet, on ne doit pas minimiser l’importance stratégique de la libre circulation des personnes et des biens. Aujourd’hui, nous sommes entrés dans une phase concrète d’exécution des travaux de génie civil. Les travaux de la première section du PK 24 au PK 105 ont été confiés par la Société autoroutière du Gabon (SAG) à la société indienne Afcons pour un montant initial HT de 57 204 659 628 F CFA. Depuis le PK 24 jusqu’au PK 40 (Ntoum), la route est développée en 2x2 voies puis continue sur une voie très large de 9 m jusqu’au PK 105 (Nsilé). Une base-vie du constructeur Afcons est installée au PK 50 et deux unités matérielles importantes sont opérationnelles : une centrale d’enrobés (située dans la base-vie) et une station de concassage positionnée à Makora. Tout est donc mis en œuvre pour avancer sur le plan matériel. Sur le plan humain, social, les personnes impactées par le projet ont été identifiées. 607 d’entre elles sur environ 1000 sont d’ores et déjà indemnisées. Donc, au regard de cette dynamique, nous sommes en mesure de conforter nos concitoyens et de les assurer, voire les rassurer, quant à notre volonté d’achever ces travaux dans les délais requis. Concernant les autres sections routières, nous sommes en passe de lancer des appels d’offres internationaux ouverts pour recruter d’autres entreprises. Je profite de l’occasion pour souligner que le secteur des TP ouvre ses portes aux chercheurs d’emplois. Plus de 2000 créations d’emplois sont déjà dénombrées à ce jour pour répondre à ces différents chantiers.

Quels sont les travaux engagés à l’intérieur du pays ?

Le ministère dont nous avons la charge travaille sur deux axes fondamentaux indissociables. Il s’agit de l’aménagement routier et de l’entretien routier. À l’heure actuelle, à l’intérieur du pays, plusieurs PME locales se sont vu confier la réhabilitation de plusieurs km de route en terre et le long de certains axes du réseau prioritaire de niveau 1. Il s’agit de l’axe Makokou–Okondja long de 260 km. Il en est de même pour l’axe Makokou–Mékambo long de 175 km. Nous pouvons citer également le chantier de la route qui relie l’estuaire au nord du pays par l’axe Kougouleu–Médouneu, d’un linéaire de 163 km. D’autres routes sont en cours de travaux, mais celles-ci sont exécutées par la Régie administrative qui est un acteur intégré au ministère. Cet opérateur clé de l’administration dispose d’une expertise avérée, d’engins, et est rompu à la tâche puisque doté d’un professionnalisme reconnu nationalement dans le domaine de l’entretien des routes non revêtues.

Par ailleurs, nous menons des chantiers en collaboration, notamment avec des entreprises forestières. Par exemple, la société Rougier-Gabon s’investit à nos côtés pour l’exécution des travaux de remise en état de l’axe Bakoumba– Lekoko, dans le cadre d’un partenariat signé entre le ministère des TP, le forestier et le conseil départemental de Lekoko. C’est aussi le cas avec WoodBois sur l’itinéraire reliant les provinces de la Ngounié et de l’Ogoou-Lolo au départ de Mouila en passant par Mimongo, le carrefour Moukabou, le pont Offoué et Mougamou jusqu’à Koula-Moutou. Ce sont des expériences collaboratives, participatives, prometteuses, que nous espérons dupliquer avec les acteurs directement concernés.

Outre les travaux routiers, il y a ceux des bâtiments. En effet, nous réhabilitons toutes les bases destinées à abriter les sièges de nos subdivisions et directions territoriales des Travaux publics. Il s’agit d’un vaste programme auquel nous attachons une grande importance. Nous ne pouvons pas exiger le meilleur de nos collaborateurs sans leur mettre un confort de vie à disposition.

Par ailleurs, il faut relever que le ministère des Travaux publics suit le projet de réhabilitation de l’immeuble abritant le siège de la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale) pour le compte du ministère des Affaires étrangères. Démarrés en août 2020, les travaux de réhabilitation de l’immeuble abritant le siège de la CEEAC sont exécutés par une dizaine d’entreprises et présentent un taux d’avancement de l’ordre de 97 %. Dans la même veine, le ministère suit les travaux de réhabilitation du palais Léon Mba et de reconstruction de son hémicycle pour le compte de l’Assemblée nationale. Les travaux de construction et réhabilitation du palais Léon Mba d’un montant de 15,7 mds de FCFA sont financés par un don de la République populaire de Chine et réalisés par l’entreprise chinoise Jiangsu Jiangdu Construction Group (JJCG) sous le contrôle des services techniques de notre département ministériel appuyés par le bureau de contrôle Afco. Ils sont achevés depuis le 14 mai 2021, date de pré-réception des travaux. La cérémonie officielle de réouverture de cet édifice a eu lieu le lundi 14 juin 2021 en présence de Mme le Premier ministre, chef du Gouvernement, de M. le président de l’Assemblée nationale, de M. le ministre des Affaires étrangères, de M. le ministre des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures, et de Son Excellence, M. l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Gabon. Pour revenir au domaine routier, qu’il me soit permis de rappeler qu’en février 2019, le gouvernement gabonais a créé un CAS (Compte d’Affectation Spéciale), destiné à soutenir la mise en œuvre de la « Gestion du patrimoine routier ». Le CAS finance l’entretien routier, le contrôle de la qualité des carburants et la protection du patrimoine routier national.

Aujourd’hui, une réforme institutionnelle a été engagée avec la création du Faner (Fonds autonome national d’entretien routier) et entérinée par les sénateurs et députés. Créé par la loi n° 032/2020 du 22 mars 2021, le Faner est un établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) doté d’une autonomie administrative et financière qui vise à la mise en place d’un mécanisme de financement «fiable et pérenne», garantissant une disponibilité immédiate des ressources et un paiement «rapide et régulier» des entreprises engagées dans l’entretien routier. À cet effet, il devra administrer les ressources et exécuter les dépenses relatives à l’entretien du patrimoine routier national qui compte près de 10 344 km de routes principales, dont seulement 2078,1 km sont bitumés. Le ministère dont j’ai la charge définit et met en œuvre la politique du gouvernement en matière d’assainissement des eaux pluviales. À ce titre, le ministère pilote deux grands projets d’aménagement et d’assainissement des bassins versants de Nzeng-Ayong et de Terre nouvelle.

Assainissement du bassin versant de Nzeng-Ayong

D’un taux d’avancement physique des travaux de 98 % pour un taux de décaissement de 82 %, les travaux d’aménagement du bassin versant de Nzeng-Ayong sont en cours de finalisation.

Aménagement du bassin versant de Terre nouvelle

D’un taux d’avancement physique des travaux de 74 % pour un taux de décaissement de 82,3 %, les travaux d’aménagement du bassin versant de Terre nouvelle sont en cours de finalisation.

Les travaux de construction ont démarré du côté amont, pour un linéaire de 1,5 km de canaux réalisés ainsi que les travaux de la voie de servitude.

Entretien des ouvrages d’assainissement des communes de Libreville, Akanda et Owendo

L’objectif est l’amélioration du cadre de vie et de bien-être de nos populations par l’assainissement des différents bassins versants, conformément aux orientations contenues dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) pour le compte des actions assignées au département ministériel des Travaux publics.

À cet effet, les travaux, qui se dérouleront en deux phases (septembre-octobre 2021 et décembre 2021-janvier 2022), mobiliseront pendant trois mois environ les équipes du ministère, les petites et moyennes entreprises gabonaises (PME), et les bureaux de contrôle.

D’autres projets sont inscrits et se situent tant en phase de réalisation des études qu’en phase d’exécution des travaux. Ils entrent dans le cadre du PAT.

S’agissant des projets en phase « Études », en voici quelques-uns que nous pouvons citer :

Projet Oyem–Assok Medzeng (40 km) – route départementale (RD9501)

Les études préliminaires et l’avant-projet sommaire sont achevés. L’avant-projet détaillé, les études d’impact environnemental et social et le dossier de consultation des entreprises sont en cours de finalisation par le consultant, la version définitive a été transmise à l’administration en mai 2021. Le taux d’avancement peut être estimé à 90 %.

Projet Makokou – Mékambo– Ekata (260 km) – RN4 :

Les études préliminaires et l’avant-projet sommaire sont achevés. L’avant-projet détaillé, les études d’impact environnemental et social et le dossier de consultation des entreprises sont en cours d’élaboration par le consultant. Le taux d’avancement peut être estimé à 60 %

Projet Kougouleu – Medouneu – Frontière. Guinée équatoriale (168 km) – RN5

Les études préliminaires sont achevées. L’avant-projet sommaire est en cours de finalisation, la version provisoire a été transmise à l’administration en février 2021. Le taux d’avancement peut être estimé à 60 %. Pour ce qui concerne les projets routiers « en arrêt à relancer », il y a l’aménagement des routes Moanda–Bakoumba, Forosal– Mbega, Ndendé–Tchibanga et Ovan–Makokou. Ces projets sont en arrêt depuis 2014/2015. Ils seront relancés sous peu jusqu’à leur achèvement. L’objectif du PAT prévoit une progression de l’aménagement des routes bitumées du Gabon de 20 à 30 % d’ici 2023/2024. Des accords sont signés avec des entreprises pour reprendre ces travaux.

Voici en résumé les engagements formels sur lesquels nous sommes à pied d’œuvre. Nous rendons compte de ces avancées chaque semaine à Mme le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda qui considère l’aménagement, l’entretien et l’accroissement de notre réseau routier comme prioritaires.

Le tracé de la future voie de contournement de la future aérogare dont la construction est prévue en face de l’actuel terminal a pour double objectif de desservir l’aéroport et de fluidifier le trafic de la zone nord de Libreville. En termes de calendrier, quand les travaux sont-ils prévus et quelles sont les solutions envisagées pour optimiser une qualité de circulation ?

Avant toute explication, nous devons reconnaître que la zone nord de Libreville s’est développée de façon exponentielle et beaucoup plus rapidement que prévu. Aujourd’hui, le trafic est particulièrement important sur la 2X2 voies en service et nous sommes conscients des problématiques soulevées par ce flux de véhicules. En conséquence, une nouvelle voie secondaire s’impose. Elle est intégrée dans un projet global qui consiste à desservir l’aéroport. Plusieurs préalables doivent être levés, notamment ceux relatifs au foncier. Il nous faut identifier les biens et les personnes impactés par le projet, évaluer le coût des indemnisations à verser ou envisager des solutions de relogement avant de procéder aux déguerpissements nécessaires et utiles. Pour ce faire, deux comités ont été mis en place : un comité foncier et un comité dédié au dévoiement des réseaux d’eau, d’électricité et de téléphone. Ce sont ces priorités que nous devons régler et qui nous amènent à prévoir un début des travaux au cours du premier trimestre 2022.

Très attendue par les Librevillois, cette route parallèle aura les caractéristiques d’une voie rapide en 2X2 ou 2X3 voies. Elle facilitera considérablement la circulation. Son tracé est défini: une seule entrée au niveau du camp de Gaulle et une seule sortie vers le dispensaire d’Okala. Elle n’aura qu’un seul embranchement pour desservir l’aéroport à partir d’un terminal qui sera situé à l’opposé de l’actuelle aérogare de l’aéroport international Léon Mba. Ce gros ouvrage est financé directement par le groupe Arise. En attendant, pour juguler le flux de trafic sur l’axe nord de Libreville, nous avons réaménagé le rond-point du jardin de Jade et nous allons bientôt commencer les travaux de réaménagement du giratoire de l’aéroport international Léon Mba. À terme, à condition d’obtenir les fonds nécessaires, nous souhaitons aussi repenser le rond-point d’Okala (cité des Ailes).

Afin de réduire le coût des loyers versés à fonds perdu, le Gouvernement prévoit de construire ses propres édifices, son patrimoine immobilier, pour y installer ses différents ministères. Qu’en est-il de ce projet ?

En effet, l’État gabonais consacre un budget très important au paiement des loyers pour l’occupation de locaux de bureaux pour ses différents services et autres institutions étatiques. Dans un premier temps, le ministère dont nous avons la charge analyse avec des architectes le coût de réhabilitation des bâtiments existants. Dans un second temps, pour répondre aux attentes du Gouvernement, nous travaillons à l’étude de la construction d’une cité administrative qui regrouperait l’ensemble des ministères. Cette réflexion est transversale et requiert la participation des différents ministères : l’économie, le budget, les travaux publics, etc. C’est une question d’actualité et nous vous tiendrons bientôt informés de la progression de ce projet.

Par ailleurs, que pouvez-vous nous dire de la réhabilitation des écoles et des universités ?

C’est un sujet primordial pour le Gabon. Notre ministère a la charge de tout ce qui concerne les équipements collectifs. En conséquence, nous assurons la maîtrise d’ouvrage déléguée pour les travaux de réhabilitation de ces établissements qui comprennent les bâtiments administratifs, les campus et les internats. Plusieurs travaux sont d’ores et déjà engagés sur le lycée Paul Indjendje Gondjout (LPIG), le lycée national Léon Mba (LNLM) et le lycée technique national Omar Bongo (LTNOB).

D’autres travaux sont en cours, notamment pour la réhabilitation des amphithéâtres, des bâtiments administratifs et des voiries intérieures de ces établissements (UOB et USS). De plus, il nous incombe aussi de sécuriser ces lieux en construisant des clôtures, des murs autour de ces centres d’enseignement. Concernant l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM), nous réglons dans un premier temps le problème d’étanchéité générale dans tous les bâtiments avant de poursuivre les travaux confortatifs sur les autres corps d’état. Les coûts de ces travaux sont partiellement couverts par le ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et par le ministère du Pétrole à travers les sociétés pétrolières sous le mécanisme de financement de la PID/PIH (Provision pour investissements diversifiés/Provision pour investissements des hydrocarbures). Dans ce registre, on peut citer notamment la participation des pétroliers dans la rénovation de l’aéroport international de Port-Gentil, la construction de nouvelles routes vers la ville de Gamba dans la province de l’Ogooué-Maritime et l’aménagement de l’axe routier Loubomo – Mougangara dans le sud-ouest du pays, inauguré le 10 août 2017 par le président de la République, chef de l’État, Son Excellence Ali Bongo Ondimba.

La réfection des terre-pleins centraux de la voie du bord de mer fait débat. Que répondez-vous aux Librevillois réfractaires à cet aménagement ?

Ces travaux étaient devenus nécessaires et urgents pour des raisons techniques et esthétiques. Ils sont pleinement assumés par les plus hautes autorités. En effet, l’esthétique de Libreville, la capitale de notre pays, aux yeux des visiteurs étrangers, est de la plus haute importance. Le boulevard du bord de mer est un axe identitaire prioritaire pour l’image de la ville. Sur le plan technique, il faut noter que les terre-pleins étaient revêtus en enduit superficiel « bicouche ». Ce revêtement souple et léger favorisait la stagnation des eaux pluviales, ce qui induisait des frais d’entretien importants. Aujourd’hui, nous avons rehaussé l’image de ce boulevard en pavant ces terre-pleins centraux lesquels répondent désormais à une esthétique et à une économie d’entretien. Nous avons profité de ces travaux pour ajouter des glissières de sécurité qui accroissent la sécurité des automobilistes, des deux roues et des piétons. 

Quel type de collaboration entretenez-vous avec les différents membres du corps diplomatique ? La Corée, le Brésil, la Turquie, etc.

C’est à plusieurs titres que nous échangeons avec les différents représentants des pays frères et amis. Les expériences de chacun nous sont utiles. Ils nous accompagnent de différentes façons dans le développement de nos infrastructures. Nous coopérons et nous avons mis en place un comité de suivi pour concrétiser ces partenariats, notamment avec la Corée du Sud dont un séminaire très riche en enseignements s’est tenu récemment à Libreville.

 

 

 

le 15 septembre 2021

Anne-Marie Jobin

Gabon, Ministère des Travaux Publics, de l'Equipement et des Infrastructures


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