Interview de son Excellence Monsieur Li Jinjin, Ambassadeur de Chine au Gabon

Au cours des trois premiers trimestres de l’année 2022, le commerce entre la Chine et le Gabon a augmenté de 53,3% par rapport aux trois premiers trimestres de 2021. D’après les données de l’administration générale des douanes chinoises, citées par la représentation diplomatique de l’Empire du Milieu au Gabon, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 3,37 mds de dollars US (plus de 2125 mds de F CFA) au cours de cette période. Dans ces échanges, l’exportation totale des marchandises de la Chine vers le Gabon s’est élevée à 400 millions de dollars US (252 mds de F CFA), soit une hausse de 29 % en glissement annuel, tandis que l’importation totale des marchandises de la Chine en provenance du Gabon a atteint 2,97 mds de dollars US (1873 mds de F CFA), soit une hausse de 57,3% par rapport à la même période de l’année dernière. L’intérêt de la Chine pour le continent africain n’est pas un secret. Le but de cette interview est de dresser un bilan exhaustif de cette coopération bilatérale et d’évoquer les perspectives à court, moyen et long terme. Par exemple, quels sont les apports effectués et les mesures prises, dans quels domaines ? À qui profitent le plus les échanges ? Considérant que rien n’est parfait, quelles suggestions sont proposées ? Nous remercions Son Excellence, Monsieur Li Jinjin, pour l’intérêt qu’il témoigne envers Les Échos de l’Éco et la confiance qu’il leur accorde.

La Chine et le Gabon entretiennent des liens diplomatiques depuis le 20 avril 1974. En 48 ans d’échanges bilatéraux, de nombreuses propositions ont renforcé la coopération entre ces deux pays. Face à la globalisation des échanges sans cesse grandissante, il est primordial de diversifier les actions dans de nombreux secteurs d’activités. La Chine et l’Afrique ont d’énormes potentialités de coopération, car elles sont complémentaires. En effet l’Afrique abonde en ressources naturelles et humaines. La Chine possède des techniques et expériences adaptées, sans compter leurs immenses marchés respectifs. Les relations sino-gabonaises se développent notamment dans les domaines du commerce et de l’investissement, de l’énergie et des mines, de l’agriculture et de la sylviculture, des infrastructures, de l’économie numérique, de l’éducation et de la formation, ainsi que des échanges avec les médias. La Chine s’est fortement impliquée dans la lutte contre la pandémie en fournissant rapidement vaccins et fournitures pour permettre le respect des gestes barrière. Selon les statistiques, en dix ans, entre 2011 et 2021, le volume des échanges commerciaux est passé de 846 millions de dollars à 3,02 mds de dollars, soit une croissance de près de 400%.

PORTRAIT DE MONSIEUR LI JINJIN, AMBASSADEUR DE CHINE AU GABON

S.E.M. Li Jinjin est né en février 1971 au Jiangsu, en Chine. Il est marié et père de 2 filles.

1994, titulaire d’un diplôme d’études universitaires, il entre en fonction au ministère des Affaires étrangères de la République populaire de Chine. PORTRAIT DE MONSIEUR LI JINJIN, AMBASSADEUR DE CHINE AU GABON

1997 – 2000 Il part en Tunisie à l’ambassade de Chine 2000 – 2004 Il est affecté au département des Affaires d’Afrique au MAE de Chine

2004 – 2005 Il travaille au bureau des Affaires extérieures du gouvernement populaire de la région autonome de Mongolie intérieure

2005 – 2009 Il retourne au département des Affaires d’Afrique au MAE de Chine

2009 – 2013 Il est nommé Premier conseiller près de l’ambassade de Chine au Maroc

2013 – 2018 Retour en Chine, au département du Protocole du MAE

2018 – 2022 Il est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République populaire de Chine au Tchad

8 août 2022 Monsieur Li Jinjin prend ses fonctions d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République populaire de Chine au Gabon et présente ses lettres de créance à Son Excellence Monsieur Ali Bongo Ondimba le 2 septembre 2022.

EE : Excellence, à l’aube de l’année 2023, au regard des chiffres officiels énoncés dans l’introduction de cette interview, quelles sont les perspectives et les prospectives de collaboration avec le Gabon ?

La Chine et le Gabon, malgré la longue distance qui les sépare, ont su forger une amitié solide à l’épreuve du temps. Depuis l’établissement des relations diplomatiques en 1974, les relations sino-gabonaises avancent toujours au beau fixe. En décembre 2016, le président Xi Jinping et le Président Ali Bongo Ondimba ont décidé conjointement d’élever les relations sino-gabonaises à un partenariat de coopération global. Dès lors, les relations bilatérales sont entrées dans une nouvelle phase de développement accéléré. Les coopérations mutuellement bénéfiques entre les deux pays ont porté des fruits abondants dans divers domaines, notamment dans le domaine économique. La Chine demeure le plus grand partenaire commercial du Gabon depuis neuf années consécutives et aussi un investisseur très actif au Gabon. Construits par la Chine, le palais Omar Bongo Ondimba du Sénat, le palais Léon Mba de l’Assemblée nationale, la maison Georges Rawiri et le stade de l’amitié sino-gabonaise d’Angondjé constituent fièrement non seulement des emblèmes de la capitale du Gabon, mais aussi des monuments historiques de l’amitié qui lie les deux pays.

La Chine et le Gabon, grâce à la forte complémentarité de leurs économies et à la parfaite synergie de leurs stratégies de développement, bénéficient de belles perspectives de coopération. Réputé « Pays de l’or vert » et «  Oasis de paix» en Afrique centrale, riche en ressources naturelles, ouvert sur le monde extérieur et soucieux de la protection de l’environnement, le Gabon s’attèle actuellement activement à accélérer sa diversification économique en mettant en œuvre le Plan stratégique Gabon émergent et le Plan d’accélération de la transformation. Cela s’harmonise parfaitement avec le nouveau concept de développement prôné par la Chine, avec les «  neuf programmes  » de coopération sino-africains annoncés par le président Xi Jinping à la 8e conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) en novembre 2021 et avec l’initiative « La ceinture et la route ». La Chine soutient le Gabon dans la diversification de son économie. Mon pays continuera à lui fournir les appuis nécessaires en matière d’infrastructures et d’industrialisation, notamment dans les secteurs miniers, de l’exploitation forestière, de l’agriculture et dans d’autres domaines. Le Gabon présente des avantages particuliers et nous sommes prêts à explorer activement de nouveaux modèles de coopération mutuellement bénéfiques pour l’aider à s’auto-développer.

Nous soutenons aussi les entreprises chinoises dans l’exploration de nouveaux modèles de coopération avec le Gabon, notamment le partenariat public-privé (PPP), et encourageons les industriels chinois à s’installer au Gabon pour qu’ils prennent une part active à la construction ainsi qu’à l’exploitation des zones économiques spéciales et des parcs industriels.

Somme toute, la Chine entend bien travailler avec le Gabon dans le cadre du FCSA et en profitant de la mise en œuvre de « l’initiative pour le développement mondial » et de l’initiative « La ceinture et la route » pour renforcer davantage la coopération multisectorielle pragmatique entre les deux pays afin de produire davantage de résultats tangibles et visibles tout en apportant un appui énergique au partenariat de coopération global sino-gabonais.

EE : Le cadre juridique de la coopération sino-gabonaise est très riche. Il compte à ce jour près de 43 accords dont certains sont en vigueur, d’autres en cours de négociation ou de ratification. Où en sommes-nous Monsieur l’Ambassadeur ?

Je n’ai pas le chiffre que vous avez cité, mais je pourrais vous présenter des accords importants entre les deux pays. En 1997, la Chine et le Gabon ont signé l’accord sur la promotion et la protection réciproque des investissements et cet accord est entré en vigueur en 2009. En 2015, les deux parties ont signé l’accord relatif à l’exemption mutuelle de visa pour les personnes titulaires de passeports diplomatiques et de service, qui est entré en vigueur en 2016. En 2018, les deux pays ont signé la convention en vue d’éviter la double imposition et de prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu, qui est en cours de ratification. En 2018, la Chine et le Gabon ont signé le mémorandum d’entente sur la construction conjointe de l’initiative « La ceinture et la route ». En 2019, l’administration nationale des Forêts et Pâturages de Chine et le ministère des Eaux et des Forêts du Gabon ont signé un protocole d’accord sur la coopération forestière. D’ailleurs, lors de la visite du président Ali Bongo Ondimba en Chine en 2016, une série de documents de coopération bilatérale en matière économique et technologique, culturelle et d’infrastructures ont été signés en présence de nos deux chefs d’État. Je rappelle aussi que la Chine et le Gabon ont, au fil des ans, signé de nombreux accords de coopération économique et technique.

EE : Les axes de coopération entre Libreville et Pékin se rapportent essentiellement à l’agriculture, la foresterie, la formation des cadres gabonais, la coopération des médias, les infrastructures routières, etc. Actuellement, quels sont les axes sur lesquels la Chine s’investit particulièrement ?

Dans les domaines de coopération que vous avez mentionnés, nous sommes en cours de négociation d’éventuels projets, et pour d’autres, nous avons obtenu de fructueux résultats. Par exemple, dans le domaine de l’agriculture, la Chine financera la construction d’une base de vulgarisation des technologies agricoles afin de renforcer les échanges de technologies agricoles et d’accompagner le Gabon dans sa stratégie d’autosuffisance alimentaire. Nous sommes très avancés sur ce sujet.

Dans le domaine des infrastructures, la Chine a construit plusieurs routes au Gabon, dont la plus connue est la route Port-Gentil–Omboué, qui possède les troisième et quatrième ponts les plus longs en Afrique. Elle relie Port-Gentil à l’intérieur du pays, mettant ainsi fin à l’histoire de la capitale économique du Gabon qui n’était desservie que par les voies maritimes et aériennes.

Dans le domaine de la santé, la Chine envoie des missions médicales au Gabon depuis 1977. La 24e mission médicale chinoise est arrivée au Gabon en novembre dernier. À ce jour, 26 médecins chinois fournissent, à Libreville comme à Franceville, des consultations généralistes, chirurgicales, gynécologiques, pédiatriques, de médecine traditionnelle chinoise et autres.

Lors de sa première visite au Gabon en octobre 2017, le navire-hôpital chinois « Arche de la paix » a apporté du service médical gratuit à plus de 6  000 patients gabonais. Dès l’arrivée de la covid-19, la Chine était le premier pays à faire don de vaccins et de matériel antiépidémique au Gabon. La Chine envisage aussi de construire une nouvelle installation médicale pour le Gabon dont l’étude de faisabilité a déjà été faite. Elle entend également renforcer les échanges de technologies médicales à travers le mécanisme de coopération de jumelage entre l’hôpital populaire de Tianjin et le centre hospitalier régional de Melen, en vue de soutenir la cause de la santé au profit du peuple gabonais.

S’agissant des exploitations forestières et minières, de nombreuses entreprises chinoises ont investi et construit des usines au Gabon. Elles participent activement à la diversification économique du Gabon, créent de nombreux emplois sur place. Elles sont devenues des acteurs importants dans le développement de l’économie gabonaise. Ainsi, nos deux parties entretiennent effectivement une coopération étroite dans la formation des ressources humaines et d’autres domaines.

La Chine travaille avec le Gabon pour des bénéfices mutuels gagnant-gagnant. Ce développement commun a pour objectif d’approfondir une coopération pragmatique, y compris dans les domaines économique, commercial, culturel, éducatif, sanitaire et médiatique, afin de promouvoir une coopération de qualité dans le cadre de l’initiative « La ceinture et la route ». Accompagner le Gabon dans l’accélération du relèvement de son développement au grand bénéfice du peuple gabonais, tel est l’objectif de la Chine.

crédit Yoan Zorzutti

EE : Les partenaires occidentaux reprochent à la Chine d’octroyer des prêts à long terme et à taux inférieurs de ceux accordés par les bailleurs de fonds qui oscillent entre 4 et 10 %. Que leur répondez-vous ?

Les soi-disant «partenaires occidentaux» pensent-ils que plus le coût d’emprunt est élevé, mieux c’est pour les pays africains ? Il s’agit au fond d’une question sur la dette africaine. Je voudrais ici éclaircir trois points. Premièrement, les investissements et les financements chinois en Afrique ont apporté des bénéfices tangibles aux peuples africains. En tant que partenaire sincère et amical de l’Afrique, la Chine attache une grande importance aux besoins financiers de l’Afrique, respecte toujours la volonté des peuples africains et tient compte des besoins réels du continent. Jusqu’ici, des entreprises chinoises ont utilisé divers fonds pour aider les pays africains à construire et à moderniser plus de 10000 kilomètres de voies ferrées, près de 100 000 kilomètres de routes, environ 1 000 ponts, près de 100 ports et d’innombrables grands projets d’électricité, hôpitaux et écoles. Les investissements et les financements chinois ont contribué de manière active au développement économique, à la croissance des recettes fiscales, à la création d’emplois et à l’amélioration du bien-être social dans les pays africains.

Deuxièmement, la Chine n’est pas le principal créancier de toute l’Afrique. Selon les statistiques de la Banque mondiale, les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux en détiennent respectivement 28,8 % et 41,8 %, au total près des trois quarts de la dette extérieure africaine. On peut dire ainsi que les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux restent le plus grand créancier de l’Afrique.

La part de la dette détenue par la Chine dans la dette extérieure de l’Afrique est de 17  %, largement inférieure à celle de l’Occident.

Troisièmement, dans sa coopération avec l’Afrique en matière d’investissement et de financement, la Chine a toujours poursuivi les principes d’égalité, d’ouverture et de transparence et respecté la souveraineté et les procédures juridiques nationales des pays africains. La Chine n’a jamais assorti ses accords de prêt de conditions politiques quelconques ni n’a forcé aucun pays africain à emprunter ou à rembourser des dettes. Aucun pays africain n’a eu de difficultés en matière de dette consécutivement à la coopération sur le financement avec la Chine. La Chine accompagne sincèrement l’Afrique dans le règlement de la question de la dette. Elle est le membre du G20 qui a suspendu le montant le plus important du service de la dette.

EE : Combien de personnes la communauté chinoise au Gabon compte-t-elle ?

À l’heure actuelle, on compte environ 3 000 ressortissants chinois au Gabon, qui travaillent dans divers domaines tels que le pétrole, les mines, la pêche, la construction d’infrastructures, la restauration, la vente en gros et l’exploitation forêt/bois, etc. Grâce à leurs efforts quotidiens inlassables, ils apportent une contribution importante au développement socio-économique du Gabon et au renforcement des relations sino-gabonaises de haute qualité. Beaucoup de Chinois vivent au Gabon depuis 20 à 30 ans. Ils nourrissent un amour profond pour cette terre d’accueil. C’est grâce au rôle de passerelle qu’ils ont joué et joueront toujours que les peuples chinois et gabonais se rapprochent de plus en plus et s’entraiment de jour en jour.

EE : Aujourd’hui, quelles sont les actions RSE et QHSE, menées par les entreprises chinoises ? Quelles sont les mesures appliquées dans ces domaines par les différentes sociétés chinoises implantées au Gabon ?

Les entreprises chinoises veillent toujours à assumer leurs responsabilités sociétales. Tout en menant leurs activités conformément à la loi et aux règlements en vigueur au Gabon, elles s’intègrent activement dans les communautés locales.

Par exemple, une société d’exploitation minière de manganèse chinoise, dénommée « la Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (CICMHZ) », a divisé sa zone d’extraction de M’Bembélé en trois zones : une pour l’exploitation, l’autre pour la résidence et la troisième pour les loisirs. En construisant des écoles, des cliniques, des cantines, des stades, et en assurant gratuitement l’alimentation en eau et en électricité, cette société a ainsi créé une grande communauté d’activités équipée d’installations complètes pour plus de 400 employés gabonais, ce qui a été bien accueilli par les habitants de la place.

En 2019, l’entreprise d’exploitation pétrolière chinoise Sinopec a lancé, en collaboration avec des communes et villages gabonais, son programme dénommé « Investissement social » et accompli beaucoup d’activités sociales telles que le parrainage d’élèves locaux talentueux, la construction de centres de soins et de traitement, la réhabilitation de salles de classe ainsi que la réalisation de projets de forage de puits, d’énergie solaire et d’hydroélectricité, en réponse aux besoins réels de la population locale, ce qui a été largement salué par les médias gabonais. Je vous rappelle aussi qu’au début de la survenue de la pandémie de covid-19, les entreprises chinoises ont réagi rapidement pour faire don de masques, de combinaisons de protection et d’autres équipements médicaux aux gouvernements, communautés et populations locales.

EE : La Chine investit de plus en plus dans des partenariats en faveur de l’éducation et de la formation des jeunes. Quels sont les engagements de la Chine vis-à-vis des étudiants gabonais ? Quels sont les critères pour bénéficier de bourses ?

Le président Ali Bongo Ondimba et le gouvernement gabonais attachent une grande importance à l’éducation des jeunes, en particulier à la formation professionnelle. Une série de mesures efficaces ont été prises ces dernières années en vue de l’adéquation entre l’offre de formation et les besoins réels du marché de l’emploi. En tant que partenaire fidèle dans l’édification du « Gabon émergent », la Chine a toujours soutenu le Gabon par des actions concrètes dans la formation du personnel professionnel et technique dont il a énormément besoin. Depuis l’année dernière, la société chinoise dénommée « Avic International Holding Corporation (AVIC INTL) » a terminé successivement la construction de trois centres multisectoriels de formation et d’enseignement professionnel à Nkok, Franceville et Port-Gentil grâce aux prêts préférentiels chinois. Les trois centres représentent le plus haut niveau et le plus moderne du genre en Afrique centrale. Les formations proposées couvrent notamment la menuiserie et l’entretien automobile. Plus de 3 000 talents techniques pourront être formés chaque année pour le Gabon. Pour ce faire, le partenaire chinois a fourni une assistance intégrée qui consiste en un plan d’enseignement global, un soutien à la formation des enseignants et un accompagnement en matière de gestion et de fonctionnement.

L’amitié entre les pays est fondée sur celle entre les peuples. Nous sommes très heureux de voir que, grâce au développement rapide de l’enseignement supérieur chinois, « étudier en Chine » est progressivement devenu un nouveau choix pour les jeunes étudiants gabonais et leurs familles. L’excellence est le seul critère pour obtenir des bourses chinoises. Au cours des dernières décennies, plus de 600 étudiants gabonais brillants ont reçu des bourses du gouvernement chinois et un grand nombre de jeunes Gabonaises et Gabonais ont fait leurs études en Chine à leurs propres frais. Cette année, l’Agence nationale des bourses du Gabon a publié l’avis d’admission pour les bourses chinoises. Les jeunes candidats gabonais d’excellence sont invités à y postuler. La Chine continuera de s’appuyer sur le programme des bourses du gouvernement chinois pour former des talents dans les domaines dont le Gabon a besoin.

EE : Le 2e sommet États-Unis–Afrique s’est tenu en décembre dernier. Qu’en pense la partie chinoise ?

Il est de la responsabilité commune de la communauté internationale de soutenir le développement de l’Afrique. Nous sommes toujours heureux de voir la diversification des partenaires africains. Nous invitons la communauté internationale, y compris les États-Unis, à accorder plus d’attention à l’Afrique et à y investir davantage, à mener une coopération véritablement égalitaire et mutuellement bénéfique avec l’Afrique et à prendre des mesures concrètes pour aider le continent à se développer. D’ailleurs, nous espérons également que les États-Unis verront la coopération sino-africaine avec un esprit ouvert. L’Afrique devrait être une grande scène pour la coopération internationale, pas une arène pour un jeu de puissance.

La coopération sino-africaine est marquée par l’égalité, les bénéfices mutuels, l’ouverture et la franchise. Portant des fruits abondants, elle est sincèrement saluée par le peuple africain. Il est à noter que la création du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) a non seulement favorisé la coopération sino-africaine, mais aussi joué un rôle important pour orienter la coopération internationale avec l’Afrique, d’où la multiplication de mécanismes similaires entre l’Afrique et d’autres pays du monde.

Aujourd’hui, le monde est confronté à de nombreux défis en matière de développement. Qu’il s’agisse de la guerre, de la pauvreté, de la crise alimentaire ou du changement climatique, en dernière analyse, la clé pour résoudre tous ces problèmes est de commencer par la libération des forces productives, de promouvoir un développement scientifique et un développement commun de tous les pays, d’augmenter le pouvoir d’achat et d’améliorer efficacement le bien-être des populations.

Nous invitons davantage de pays et d’organisations internationales à rejoindre « l’Initiative pour le développement mondial » et à soutenir « l’Initiative sur le partenariat pour le développement de l’Afrique », en rassemblant la forte synergie de la communauté internationale pour soutenir le développement du continent et aider les pays africains à parvenir à un développement plus fort, plus vert et plus sain.

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