LE POIDS DES MOTS
À l’occasion du premier anniversaire des Échos de l’Éco, ce n’est pas sans une certaine émotion que je prends le clavier. Avec le recul et à l’analyse de notre bilan, à l’écoute des commentaires et compte tenu de la demande croissante d’exemplaires imprimés, je suis à présent convaincue du bien-fondé de la création de ce support de presse écrite économique au format papier.
Réserver au minimum deux à trois pages au développement d’un sujet n’a rien de comparable avec la rédaction d’un article destiné à la presse en ligne. L’arrivée des smartphones et tablettes a transformé notre rapport à l’écrit. L’esprit synthétique d’une annonce capte le lecteur, ce qui contraint l’informateur à peser ses mots, ses titres, en référence à Paul Valery pour qui « un maître mot est un mot qui a plus de valeur que de sens ».
Aujourd’hui, nombreux et divers sont les moyens et les créneaux de communication dont nous disposons, ils sont ultra-rapides. Mais sont-ils toujours fiables, pérennes ? Respectent-ils les éléments de langage correspondant aux mutations économiques, politiques, sociales et techniques contemporaines ? La mondialisation, le multiculturalisme, les questions environnementales, les transitions numériques, la responsabilité sociale et sociétale, le management, l’éducation, et j’en passe, sont des défis auxquels sont confrontés les pouvoirs publics, les entreprises, les associations, les institutions et le corps diplomatique. Dans ce contexte, chacune à sa manière et selon son secteur, ces entités sont amenées à repenser et à choisir leurs pratiques de communication et de transmission des messages. J’ai choisi de garder une formule papier qui satisfait la majorité de notre lectorat parce que les informations confiées au mensuel les Échos de l’Éco reflètent l’histoire d’hier et d’aujourd’hui. Alors oui, on peut le lire à l’écran puisque ce journal est aussi en ligne, mais n’est-il pas préférable d’avoir le choix ?
Cela dit, et pour conclure cet édito anniversaire, permettez-moi d’exprimer publiquement mes remerciements à mes collaborateurs. Nous sommes une toute petite équipe composée de six personnes. Micha travaille à distance : elle relit, corrige, suggère, Donald l’infographiste affirme son style, Salane digitalise ce que nous rendons palpable, Jocelyne centralise les actions, notamment administratives, Rolf, pour qui Libreville n’a aucun secret, est notre agent de distribution. Pour ma part, je suis le (modeste) capitaine de cet esquif, je réalise et rédige les interviews. Notre souhait est le respect consensuel de notre contrat moral : continuer à vous informer, vous satisfaire, et pourquoi pas, à vous étonner.
le 7 février 2022
Anne-Marie Jobin
Anniversaire, Les Échos de l’Éco
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