Cette édition peut être qualifiée de « numéro spécial banque ». Ce n’est pas une coïncidence, mais un lien direct avec le cinquantenaire de la BGFI. Nous avons passé en revue les grandes dates des banques au cours du dernier demi-siècle et, selon les données, évoqué le rôle des banques de demain avec la vulgarisation et la gestion des cryptomonnaies.

Mais ça, c’est pour après… Nous avons aussi réservé quelques lignes à l’évolution panafricaine de la vaccination contre la Covid-19. Vous l’aurez remarqué, au sein de la rédaction nous avons choisi de ne pas nous épancher sur ce sujet anxiogène, considérant que nous en subissons suffisamment les multiples conséquences, qu’elles soient financières, professionnelles et/ou personnelles. Mais une fois vaccinés, comment se présentera le jour d’après ? Toujours cette question identique partagée avec l’ensemble des nations : que ferons-nous du « jour d’après » ? Le confinement invite à la réflexion. Et laisse parfois aussi la place à la panique, comme lorsque s’éteint la lampe de chevet et que surgissent les idées noires, avec la crainte de lendemains pas forcément meilleurs. Les vivre, mais avec quelles perspectives ? Quelles traces aura laissé ce virus ? D’ailleurs, n’en restera-t-il que le souvenir ou devrons-nous véritablement continuer à vivre avec lui ?

Et si, après les sécheresses, les tempêtes, les mégafeux et maintenant les virus, nous ne revenions plus jamais « à la normale » ? Mais qu’est-ce que « la normale » ? La vie menée dans cet exil intérieur imposé nous a-t-elle amenés à reconsidérer nos vraies valeurs ? Ce que nous jugions indispensable l’est-il vraiment ? Les non-essentiels qui ont fait couler tellement d’encre le sont-ils effectivement ?

Quel est ce nouveau monde qui nous attend et devons-nous nous méfier du prochain virus, de la bactérie, d’un quelque chose invisible qui s’impose et bouleverse nos vies, nos perspectives, sachant que ce fantôme est assez puissant pour nous tuer sans même être condamné ? Devenons-nous paranoïaques au point de nous inquiéter démesurément du monde de demain ? Sera-t-il la continuité de celui d’hier ou un autre encore inconnu ? Que nous ayons dû lutter contre la maladie ou pas pour conserver notre santé, nous n’en sortirons pas indemnes. Nous avons subi une frustration qui n’aura que trop duré et aura marqué de son empreinte les années 2020.

Alors qu’une issue se profile enfin, préparons-nous dans un premier temps à faire un reset, à réinitialiser ensemble le jour d’avant pour encore mieux apprécier celui d’après.