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Économie Le taux d’endettement du Gabon passera de 64,7 % du PIB en 2021 à 55,7 % en 2023

C’est ce qui ressort de la révision des perspectives du Gabon par l’agence de notation Fitch Ratings publiée ce 4 août 2023. Cette révision met en exergue les points forts, les acquis et les points faibles de l’économie gabonaise.

Le 4 août 2023, l’agence de notation financière américaine Fitch Ratings a révisé les perspectives de la notation de défaut des émetteurs en devises étrangères (IDR) du Gabon à long terme qui passent de stables à positives et confirme cet IDR à « B- ». Ce rapport met également en exergue les points faibles et les atouts de l’économie gabonaise.

Dans le chapitre des points à améliorer, l’agence de notation mentionne les faiblesses persistantes du Gabon en matière de gestion des finances publiques (GFP) et l’arrêt des réformes structurelles, y compris dans le programme du Fonds monétaire international (FMI), soulevant des doutes sur la capacité du pays à réduire les risques liés à la gestion des finances publiques.

Quant à la note « B- » attribuée au pays, elle tient compte du PIB par habitant et du ratio dette publique/PIB. Sur ce point, Fitch estime que la dette publique restera sur une tendance baissière soutenue par la hausse des cours du pétrole et une meilleure mobilisation des revenus non pétroliers. Dans l’ensemble, l’agence prévoit qu’elle passera de 64,7  % du PIB en 2021 à 55,7  % en 2023. Dans ses analyses, l’agence estime qu’elle continuera de baisser pour atteindre 53,3 % en 2025.

Hausse des recettes pétrolières et non pétrolières

L’agence de notation table également sur une hausse des recettes pétrolières. Représentant en moyenne 36,2  % des recettes totales entre 2018 et 2022, ces recettes devraient atteindre 38,0  % en 2023 avant de redescendre à 29,9 % en 2024 et 2025.

Par ailleurs, la collecte des recettes non pétrolières sera soutenue par la poursuite de la numérisation et des mesures administratives, malgré la lenteur dans la réduction des exonérations fiscales (estimées à 2,6  % du PIB en 2022). En outre, les incertitudes liées à l’environnement international défavorable, la volatilité des prix des matières premières et le ralentissement de l’activité non pétrolière constituent des risques pouvant entraîner la baisse de la collecte de recettes non pétrolières.

Sur le segment des excédents budgétaires, il est prévu qu’ils passeront d’environ 2,2  % du PIB en 2022 à 0,8  % en 2023. Dans cette mouvance, ils continueront de se réduire en 2024 et 2025, à 0,4  % et 0,1  % du PIB, selon Fitch.

Les subventions aux carburants

Estimées à 150  mds de F  CFA en 2022, les subventions aux carburants sont projetées à 45 mds de F CFA dans la loi de finances 2023. L’agence prévoit également la hausse des besoins de financement budgétaires qui pourraient s’élever en moyenne à 7,2  % du PIB en 2024 et 2025. Cependant, cette hausse sera couverte par le financement du FMI, dans le cadre de l’appui du secteur public au crédit et au financement intérieur. « À cet effet, le Gouvernement devrait peut-être réduire les dépenses si les sources de financement externes ne se matérialisent pas ou si les revenus sont moins performants », préconise l’agence de notation.

Légère baisse de la croissance

Sur le plan des perspectives de croissance, Fitch prévoit que la croissance du PIB réel du Gabon ralentira de 3,0  % en 2022 à 2,6 % en 2023. Pour son principal pilier économique qu’est le pétrole, le pays sera contraint de respecter partiellement son quota de production conformément à l’OPEP+, compte tenu de ses engagements budgétaires.

Malgré tout, « nous prévoyons que la production de pétrole augmentera en 2023 et 2024 en raison de la mise en service de nouveaux puits, des prix élevés du pétrole et de nouveaux investissements. Cependant, la production commencera à baisser d’ici 2025, car la production de pétrole diminue structurellement en raison du vieillissement des gisements. Nous prévoyons une croissance moyenne de 2,8  % en 2024–2025, soutenue par des industries axées sur l’exportation et des projets d’infrastructures », souligne l’agence de notation américaine

le 13 septembre 2023

La rédaction

Rapport, Economie, Gabon


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