Les pays à revenu faible et intermédiaire font face simultanément au risque accru d’insoutenabilité de leur dette publique et à la crise environnementale.
En raison des efforts budgétaires nécessaires, la lutte contre la pandémie a accru les risques de soutenabilité de la dette publique pour les pays à revenu faible et intermédiaire. D’après le Fonds monétaire international (FMI, 2022), leur niveau de dette publique en 2021 dépassait celui d’avant crise : 49,6 % du PIB pour les pays à revenu faible et 66,1 % pour les pays à revenu intermédiaire, contre respectivement 43,5 % et 54,6 % en 2019.
Le montant total de cette dette s’est accru de presque 3 500 mds de dollars entre 2006 et 2020 (Banque mondiale, 2021). Le service de la dette rapporté aux exportations remonte depuis un point bas historique en 2011. Cette hausse s’accompagne d’une augmentation de la part relative de la dette détenue par des créanciers privés, à 63 % du total en 2020, contre 14 % pour les créanciers publics bilatéraux.
Face à cette situation, des mécanismes internationaux ont été déployés pour prévenir les risques de surendettement et aider les pays les plus vulnérables à recouvrer des marges de manœuvre budgétaires. Entre mai 2020 et décembre 2021, la communauté internationale (G20) a décidé d’une Initiative de suspension du service de la dette (ISSD, Debt Service Suspension Initiative). Cette initiative a bénéficié à 47 États pour un montant total de 12,9 mds de dollars. Ces allègements ont permis à ces pays d’augmenter leurs dépenses liées à la covid-19, bien que parfois au détriment d’autres postes prioritaires comme l’éducation (FMI, 2021).
le 31 juillet 2023
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