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Économie KINGUÉLÉ-AVAL, CHANTIER PHARE DU GABON VERT

Construire un barrage hydroélectrique en milieu tropical, à proximité du parc national des Monts de Cristal, tout en respectant l’environnement : défi relevé par Asonha Énergie. 

À gauche le premier batardeau achevé. Cette dérivation est une étape préalable permettant de travailler dans le lit de la rivière Mbei. 

Situé le long de la rivière Mbei, le projet de construction du barrage hydroélectrique de Kinguélé-Aval est devenu en juin 2022 le premier projet gabonais enregistré au Mécanisme de développement propre (MDP). 

Le projet est exécuté par Asonha Énergie, société de projet née à la suite de la signature d’un partenariat public-privé entre l’État gabonais et Meridiam. 

Dès sa mise en service, le barrage hydroélectrique de Kinguélé-Aval devrait permettre de fournir environ 13 % des besoins du Grand Libreville en énergie, une réponse à la demande croissante en énergie. Mieux encore, le projet permettra d’économiser plus de 73 000 tonnes d’émissions de CO2 par an. Objectif : faire du « poumon vert » de l’Afrique, un pays exemplaire dans la transition énergétique. 

Pour répondre à ces ambitions, deux acteurs veillent à l’édification de ce barrage : la société à mission française Meridiam et le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), par le biais de sa filiale Gabon Power Company (GPC). 

« Avec Kinguélé-Aval, notre objectif est de montrer qu’il est possible de mener un projet hydroélectrique en milieu tropical tout en ayant un impact environnemental positif. L’inscription au MDP vient récompenser le travail réalisé par toutes les équipes depuis le lancement du projet », se réjouit Sylvain Bouyé, directeur général d’Asonha Énergie. 

Protéger la biodiversité, priorité d’Asonha Énergie 

Sur site, les travaux de construction du barrage hydroélectrique de Kinguélé-Aval s’accélèrent. Une ville temporaire est née – dite « base-vie » – en pleine forêt tropicale. Là, ce sont plus de 250 personnes – 350 d’ici à la fin du mois de juin – qui travaillent désormais sur le chantier. Côté mécanique, là encore, le chiffre impressionne. Pour aménager ce terrain, plus de 147 engins ont été conduits à Kinguélé-Aval. Ces données pourraient faire oublier qu’un autre chantier est en cours, celui de faire de Kinguélé-Aval un exemple en matière de préservation de la biodiversité. 

Pour y parvenir, plusieurs mécanismes de compensation adaptés ont été mis en place. Énumérées dans un plan stratégique, trois actions essentielles ont été menées afin d’atténuer les conséquences potentielles de ce chantier sur la biodiversité. 

La première consiste en la création d’un sanctuaire de biodiversité à proximité du chantier et du parc national des Monts de Cristal. Ce sanctuaire présente des caractéristiques écologiques similaires à la zone du projet, avec cependant une différence de taille, puisqu’il couvre près de 2 000 hectares, soit 8 fois plus que la zone de travaux. Ce sanctuaire a pour but de contribuer positivement à la conservation des forêts et de leur biodiversité, végétale comme animale. Le gain net de biodiversité est évalué entre +10 % et + 25 %. 

La deuxième action concerne la protection de la flore. Au sein de l’emprise du projet, un échantillon d’espèces de plantes cibles pour la conservation a été prélevé avant le début des travaux et placé dans des pépinières construites par Asonha Énergie. À ce jour, ce sont près de mille spécimens de plus de trente-cinq espèces de plantes qui ont ainsi été récoltés, avec un taux de survie des individus de plus de 70 %. Dès la fin des activités de construction, Asonha Énergie initiera à la fois des opérations de revégétalisation de la zone de chantier du projet et de réintroduction des espèces dans leur habitat naturel. 

Visite des prêteurs sur le site de Kinguélé-Aval en mai pour constater l'avancement du projet et les mesures environnementales mises en æuvre. 

La troisième action est d’apporter un soutien aux acteurs locaux de la connaissance et de la protection de l’environnement. Asonha Énergie participe ainsi à la lutte contre le braconnage aux côtés de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) comme aux efforts de conservation de plusieurs espèces de plantes. Le projet s’est également engagé à financer la recherche scientifique sur le territoire gabonais, dans le but d’améliorer les connaissances en matière de biodiversité. De l’amont à l’aval, Kinguélé avance et le Gabon avec. 

Landry Ngala, ambassadeur par nature. 

Landry Ngala – responsable environnement et social (E&S) : Landry coordonne les activités des équipes E&S. Au quotidien, ses missions consistent à s’assurer que les politiques et pratiques de gestion environnementale du projet sont mises en œuvre dans le respect des lois nationales et des normes internationales. Il est également chargé du développement de l’ensemble des politiques E&S d’Asonha Énergie et joue un rôle de passerelle entre l’entreprise et les parties prenantes. À l’occasion du One Forest Summit, il a pu présenter le travail d’Asonha Énergie au cours d’une conférence consacrée à l’impact environnemental positif du projet.

le 11 juin 2023

La rédaction

Construction, Barrage, Gabon vert


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