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Économie LIAISONS MARITIMES DIRECTES : EN MOINS DE 2 ANS, L’AFRIQUE EN A PERDU 12,4 %

En Afrique comme ailleurs, les ports ont eu du mal à faire face à l’accroissement de la demande dans un contexte de reprise post-covid en raison du manque d’équipements, de main-d’œuvre et d’installations de stockage.

L ’Afrique a perdu 12,4  % de ses liaisons maritimes directes entre le 3e trimestre 2020 et le 2e trimestre2022 en raison de la congestion de ses ports, a révélé la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) dans un rapport publié le 29 novembre.

Le rapport explique cependant que la perte des liaisons maritimes directes durant la période sous revue n’est pas un phénomène spécifique à l’Afrique. La région Amérique latine et Caraïbes a perdu 13,5  % de ses liaisons maritimes directes contre 3,7 % pour l’Europe, 2,9 % pour l’Asie & Océanie et 2,6  % pour l’Amérique du Nord.

Les difficultés liées à la congestion des ports étaient initialement concentrées dans trois régions : la Chine, l’Europe septentrionale et la côte ouest des États-Unis. Toutefois, à mesure que les sociétés de transport maritime ont redéployé leurs navires sur des liaisons plus fréquentées et plus rentables, d’autres régions ont été touchées plus durement. En outre, certains transporteurs désireux d’accroître leurs bénéfices ont modifié les itinéraires de leurs navires qui ont arrêté de faire escale dans certains ports.

En 2021, la pénurie de capacités de transport maritime et les perturbations causées par la pandémie du coronavirus conjuguées à un rebond du volume du commerce maritime ont fait grimper les taux de fret des marchandises conteneurisées à des niveaux record. À la mi-2021, les taux étaient quatre fois plus élevés qu’avant la pandémie. Les transporteurs de conteneurs ont également eu à supporter des dépenses supplémentaires, mais ont affiché des bénéfices record.

La reprise s’essouffle

Les taux de fret spot des marchandises conteneurisées ont explosé pour la plupart des itinéraires, y compris pour les liaisons à destination des régions en développement. Entre décembre 2020 et décembre 2021, le taux par EVP (équivalent vingt pieds) est ainsi passé de 2  521 à 6  450 dollars pour l’itinéraire Shanghai-Afrique du Sud (Durban) et de 2  521 à 7  452 dollars pour l’itinéraire Shanghai-Afrique de l’Ouest (Lagos).

Le rapport a également révélé que la part de l’Afrique dans les importations mondiales par voie maritime, mesurée en volume de marchandises déchargées, était de 5  % en 2021. La part du continent dans les exportations mondiales par voie maritime, mesurée en volume de marchandises chargées, a, quant à elle, atteint 7 %. L’Asie, première région de chargement et de déchargement, continue d’occuper le devant de la scène avec 42 % des exportations et 64  % des importations mondiales, suivie de l’Amérique continentale, l’Europe, l’Océanie et l’Afrique.

Globalement, le commerce maritime international a rebondi de manière significative en 2021, avec une croissance estimée à 3,2 % après une baisse de 3,8 % enregistrée en 2020.

En 2022, cette reprise s’est toutefois essoufflée, notamment en raison du ralentissement économique mondial, des nouvelles vagues de covid-19 qui ont entraîné des fermetures d’usines en Chine et des tensions géopolitiques dans un contexte de guerre en Ukraine. La croissance du commerce maritime international devrait tomber de 1,4 % cette année.

Pour la période 2023–2027, le secteur, qui assure 80 % des échanges commerciaux mondiaux, devrait se développer à un taux annuel moyen de 2,1 %, un rythme plus lent que la moyenne enregistrée sur les trois décennies précédentes (3,3  %).

En ce qui concerne les compagnies de transport maritime, le rapport de la Cnuced indique que le secteur du transport maritime par conteneurs s’est consolidé horizontalement au fil du temps par un jeu de fusions-acquisitions. De plus, les transporteurs ont adopté des stratégies d’intégration verticale en investissant dans des activités d’exploitation de terminaux et dans d’autres services logistiques. Ils travaillent aussi de plus en plus ensemble au sein de consortiums et d’alliances. Conséquence : entre 1996 et 2022, la part des 20 premiers transporteurs dans la capacité de charge totale des porte-conteneurs est passée de 48 à 91 %, alors que les quatre premiers transporteurs contrôlent aujourd’hui plus de 50  % de cette capacité de charge.

COMMERCE EXTÉRIEUR DU GABON : LES CHIFFRES CLÉS

Au premier trimestre 2022, les exportations du Gabon s’établissent à 1 440,8 mds de F CFA contre 1 088,3 mds de FCFA au quatrième trimestre2021, soit 32,4 % d’accroissement. Par rapport au même trimestre de l’année précédente, on observe une hausse des exportations de 116,1  %, qui sont passées de 666,8mds de FCFA à 1 440,8mds de F CFA. La hausse de la valeur des exportations (32,4  %) par rapport au trimestre précédent provient essentiellement des fortes progressions enregistrées dans la vente du pétrole brut (46,6  %), du manganèse (17,4  %), des bois sciés et ouvragés (16,5  %), et de l’huile de palme (10,3  %). En glissement annuel, cette hausse s’explique principalement par l’augmentation du pétrole brut (145  %), de l’huile de palme (141,5  %), du bois scié et ouvragé (120,4  %).

Le volume des exportations a bondi de 11,9 % au premier trimestre 2022 par rapport au quatrième trimestre de l’année passée. En glissement annuel, les exportations ont connu une hausse importante de 32,9 %.

Entre le quatrième trimestre 2021 et le premier trimestre 2022, les importations ont connu une hausse de 7,4  %, s’établissant à 360,1 mds de F CFA contre 335,2 mds de F CFA au trimestre précédent. Cette hausse est liée aux évolutions positives des biens de consommation (10,1  %) et des biens d’équipement (24,7  %). Il s’agit essentiellement des produits suivants : «  cuisses et ailes de coqs et de poules (y compris les quarts), congelés  » (13,8  %), «  médicaments en doses autres que de 300 410 à 300 450  » (30,2  %), « riz semi-blanchi ou blanchi, poli ou glacé conditionné pour la vente au détail  » (92  %), « appareils pour la réception, la conversion, la transmission, la régénération de la voix » (336,1  %). En glissement annuel, les importations sont passées de 299 mds de F CFA au premier trimestre 2021 à 360,1 mds de F CFA au premier trimestre 2022, soit une hausse de 20,4 %. Cette évolution est consécutive à l’augmentation des importations sur les biens d’équipement (19,5  %), les biens de consommation (19,1  %) et les biens intermédiaires (18,3  %). Il s’agit principalement des produits suivants : « cuisses et ailes de coqs et de poules (y compris les quarts), congelés » (29  %), « médicaments en doses » (20,2  %), « riz semi-blanchi ou blanchi, poli ou glacé conditionné pour la vente au détail  » (452,8  %), « appareils pour la réception, la conversion, la transmission »...

Avec la consolidation des excédents sectoriels et l’excédent de services, le Gabon a su repartir en se rendant attractif pour les investisseurs étrangers.

le 3 janvier 2023

Agence Ecofin

Transport maritime, échanges


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