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Économie POUR LE GABON, LA BANQUE MONDIALE DISPOSE D'UN PORTEFEUILLE DE 327 MILLIONS DE DOLLARS

La création d’emplois et la promotion de la résilience, un sujet au cœur du nouveau cadre de partenariat pays du groupe de la Banque mondiale pour le Gabon.

Le conseil des administrateurs du groupe de la Banque mondiale a discuté aujourd’hui le nouveau cadre de partenariat pays (CPF) du Gabon pour la période 2023–2027, qui vise à soutenir la transition du pays dans l’après pandémie vers une croissance économique durable et inclusive.

L’orientation stratégique du CPF visera à appuyer les efforts du Gabon en faveur de la création d’emplois pour sa population jeune et largement urbanisée, à l’heure où le pays accélère les efforts de diversification de son économie vers d’autres secteurs que l’industrie pétrolière.

En tant que 5e plus grand producteur de pétrole en Afrique, le Gabon connaît une accélération de sa reprise économique entraînée par la levée des restrictions liées à la pandémie de covid-19 ainsi que par la hausse continue des prix du pétrole. Cependant, les restrictions imposées durant la pandémie ont aggravé le taux de chômage déjà élevé, qui se situe actuellement à 22 %, avec un taux de chômage encore plus important pour les jeunes, à 38  %. Malgré un léger recul de la pauvreté, l’insécurité alimentaire est en hausse. Le pays a pourtant adopté une série de réformes visant à renforcer les droits des femmes au sein de leur foyer et sur leur lieu de travail, et certaines avancées ont été accomplies en matière de diversification économique au cours des dix dernières années. Cependant, des efforts plus importants sont nécessaires pour réduire la pauvreté et favoriser une prospérité partagée.

« Le Gabon dispose de vastes ressources naturelles, notamment des réserves de pétrole en baisse. Les promesses d’avenir pour le pays consistent à développer son capital humain, institutionnel et physique pour créer de nouveaux moteurs de croissance durable et résiliente, favorisant ainsi l’accès égal de tous aux opportunités économiques », souligne Abdoulaye Seck, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Gabon, le Cameroun, la République centrafricaine, la Guinée équatoriale et la République du Congo.

Les efforts de diversification économique peuvent aussi contribuer à la résilience de l’économie gabonaise face au changement climatique et à la protection des habitants face à ses impacts négatifs. Avec 70  % de la population vivant dans les zones côtières et particulièrement vulnérable à la montée du niveau des mers, le développement d’une économie bleue et verte contribuerait à réduire les risques climatiques, à stopper la perte de capital naturel et de biodiversité, pour aider le Gabon à remplir ses engagements en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.

« Le Gabon peut tirer parti de son immense potentiel de croissance dans les domaines de la foresterie, de l’écotourisme, de l’énergie verte et de l’agro-industrie pour stimuler son développement. Le secteur privé à un rôle clé à jouer pour aider à diversifier l’économie gabonaise en créant plus d’emplois et d’opportunités pour sa population », rappelle Syvlain Kakou, responsable des opérations d’IFC pour le Gabon, le Cameroun, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.

Avec le nouveau CPF, l’engagement du groupe de la Banque mondiale sera très sélectif, afin d’optimiser l’efficacité des ressources du Groupe allouées au Gabon. Le CPF se concentrera sur les domaines suivants :

Renforcer le système de prestation des services publics : le Gabon a déjà accompli des progrès considérables en matière de transformation numérique et de connectivité haut débit. Pour améliorer la fourniture de services, la Banque mondiale poursuivra également son appui à la numérisation des services publics essentiels à travers le projet Gabon digital et contribuera ainsi à la fourniture de services publics plus efficaces et de qualité, améliorant la responsabilisation et la transparence du secteur public.

Accroître l’accès aux services sociaux : de nouveaux investissements permettront de renforcer l’accès à l’électricité, à l’eau et à l’assainissement dans les quartiers mal desservis et d’étendre la protection sociale aux populations les plus vulnérables. Des systèmes de filets sociaux mieux conçus et ciblés peuvent aider à réduire le chômage et augmenter la productivité du travail.

Renforcer la résilience des infrastructures urbaines : le Gabon affiche un taux d’urbanisation parmi les plus élevés d’Afrique, il est donc essentiel de promouvoir un développement urbain intégré. Cela implique d’améliorer l’urbanisme, les routes et le transport local ainsi que l’accès à des infrastructures plus vertes et résilientes dans les quartiers mal desservis. Augmenter l’investissement privé dans les secteurs non pétroliers : pour diversifier l’économie et améliorer le climat d’investissement, la Banque mondiale, IFC et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga) vont promouvoir les emplois bleus et verts dans des secteurs essentiels comme la pêche, la foresterie et l’écotourisme. Cela passe par un soutien renouvelé au projet hydroélectrique de Kinguélé Aval et par la modernisation du réseau ferré Transgabonais. Le portefeuille de la Banque mondiale compte actuellement sept opérations au Gabon ainsi que deux projets régionaux, pour un montant total de plus de 327 millions de dollars. Les engagements au titre du portefeuille d’IFC dépassent 107 millions de dollars et la Miga appuie trois projets, pour un montant total d’exposition brute d’environ 58 millions de dollars.

AUGMENTATION CONSIDÉRABLE DES IMPORTATIONS DU GABON À LA FIN DU 3e TRIMESTRE 2022

Cette information qui émane de la note de conjoncture du ministère de l’Économie révèle que cette situation est liée principalement à la hausse des commandes adressées à la France, la Belgique, la Chine et les Émirats arabes unis.

En effet, il ressort qu’au terme du 3e trimestre 2022, les achats du Gabon en provenance de ses dix premiers fournisseurs ont progressé de 50,3  % par rapport au deuxième trimestre. «L’accroissement observé porte essentiellement sur la demande en produits alimentaires, outillages, machine, appareils mécaniques et produits de consommation non alimentaire», explique le ministère de l’Économie.

Au cours de cette période, la France maintient sa place de premier fournisseur du Gabon. Les achats en provenance de ce pays ont crû de 19,5  % par rapport au troisième trimestre 2021. La France est suivie des Émirats arabes unis (17,3  %), de la Belgique (13,6  %), la Chine (9  %), les États-Unis (5,8  %), la Grande-Bretagne (2,7 %), l’Inde (2,5  %), le Maroc (2,2%), l’Espagne (2,1  %) et l’Italie (1,5  %).

 

le 6 janvier 2023

Banque mondiale

Croissance économique, Investissement,


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