Ce n’est plus un scoop, depuis le 29 juillet 2022, la CPG est représentée par Monsieur Henri Claude Oyima. Ce statut n’est pas une nouveauté pour lui puisqu’il a occupé ce poste de président pendant 10 ans, entre 2003 et 2013. Les Échos de l’Éco ne pouvaient ignorer son discours d’ouverture prononcé le 9 août 2022. Les entreprises gabonaises étaient invitées à venir l’écouter. Les nominations des membres du bureau exécutif furent annoncées dès le 18 août.
Discours intégral d’Henri Claude Oyima
C’est en toute humilité que je me présente à vous en raison du grand honneur accordé à ma personne, mais également un immense plaisir de vous revoir. Je tiens à vous remercier très sincèrement d’avoir répondu présents à mon invitation marquant notre première rencontre, laquelle m’offre l’occasion d’exprimer ma gratitude à l’endroit du conseil d’administration pour la décision collective de m’avoir confié la présidence de la Confédération patronale gabonaise à l’issue de sa séance du 29 juillet 2022. Cette fonction, que j’accepte avec plaisir, vient à la croisée des chemins, du fait de mon passé au poste de président de cette noble institution de 2003 à 2013. Dans les hauteurs de sa linéature, la Confédération patronale gabonaise reste un auguste acteur incontournable de l’économie gabonaise, laquelle contribuait, il y a peu, à près de 80 % du produit intérieur brut et plus de 90 % de la main-d’œuvre formelle de notre pays.
Mesdames et Messieurs, Le renouveau de la Confédération patronale gabonaise est à l’ordre du jour. La croissance économique constitue l’approche radicale et indispensable à la création des richesses et donc à la performance de nos entreprises. En conséquence, nul ne devrait se départir de cette vision. C’est pourquoi il devient plus qu’inéluctable de restaurer les fondamentaux de tout ce qui est considéré actuellement comme des béances et qui ne confère nullement à notre institution son image de noblesse d’antan de plus puissante organisation patronale gabonaise. Les problématiques de dissections dans un contexte économique rude que traverse notre institution impliquent des choix stratégiques et des sacrifices structurels.
De nombreux efforts devront être consentis, dans une logique de complémentarité et de recherche d’efficacité. À ce sujet, les principales actions que je vous propose de mener durant ce mandat porteront sur : la révision des statuts et du règlement intérieur ; la mise en place d’un code d’éthique et de déontologie ; le règlement de la dette intérieure ; les problématiques liées au Code du travail ; l’adéquation formation-emploi ; l’insertion du secteur informel dans le formel ; l’iniquité fiscale ; l’inclusion financière ; les financements innovants de l’économie ; la compétitivité des entreprises ; la gouvernance des entreprises ; la prévoyance sociale ; la protection judiciaire des entreprises ; les partenariats stratégiques ; la promotion des champions nationaux, tous secteurs confondus.
Ces efforts autour des travaux à fournir selon les dispositions statutaires de notre institution permettront d’améliorer la compétitivité et la dynamique entrepreneuriale afin de créer de nouvelles opportunités de croissance inclusive. Il n’est jamais facile de créer et d’innover dans un domaine aussi important que celui de notre institution et c’est aussi pour cela que je souhaite construire avec vous une institution plus dynamique, plus performante, plus forte, plus inclusive et résolument tournée vers l’excellence au service de l’ensemble des entreprises du Gabon. Le principe du travail collectif que je vous incite désormais à mener demeure essentiel afin de tirer les bénéfices de chacun d’entre nous pour atteindre les objectifs partagés. Retenons de l’intelligence collective que « seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ». De ce fait, j’invite instamment tous les syndicats, toutes les associations, toutes les corporations d’entreprises du Gabon à rejoindre notre institution afin de bâtir ensemble une économie forte pour garantir la souveraineté nationale. Votre adhésion sera une énergie nécessaire pour booster notre institution et renforcer la réalisation de notre idéal commun : la performance des entreprises gabonaises. Dans cet élan, je serai amené à proposer au prochain conseil d’administration de notre institution le changement de sa dénomination.
Cette initiative obéit à notre volonté de changement de paradigme consistant à rassembler et à unir les entreprises plutôt que les patrons d’entreprises au sein d’une fédération des entreprises. Afin d’accompagner cette transformation indispensable de notre institution, la nouvelle gouvernance que je mets en place aujourd’hui se présente ainsi qu’il suit:
– Une assemblée générale qui réunira au moins deux (2) fois par an tous ses membres ;
– Un conseil d’administration composé des présidents des différents syndicats. Il se réunira au moins une fois par trimestre ;
– Un bureau exécutif qui se réunira aussi souvent que l’intérêt de la Fédération l’exige, mais au moins une fois par mois (liste ci-dessus).
– Un secrétariat général assurera le pilotage opérationnel des activités de la Fédération, suivant le programme arrêté. Il s’appuiera sur cinq (5) commissions permanentes qui œuvreront à la formulation de recommandations sur les questions relevant de leur compétence.
Il s’agira de : la commission révision des statuts, règlement intérieur, charte d’éthique et de déontologie ; la commission juridique et fiscale ; la commission capital humain ; la commission gouvernance d’entreprises ; la commission partenariats stratégiques. « C’est le courage des opinions qui fait bouger les choses et rend tout changement possible. Sachez en tout point compter sur moi. Je ne briderai jamais votre créativité. Je ferai le layon pour promouvoir et assurer la représentation accrue, la compétitivité ainsi que le développement des entreprises, mais également la défense de leurs intérêts. Ce sont les actions que nous engageons dès à présent qui seront résolument déterminantes pour l’avenir. De la confirmation des étapes déjà franchies au déploiement d’un nouveau système aux perspectives économiques optimiste, il s’agit là d’un véritable enjeu pour notre institution. Vous aurez donc compris Mesdames, Messieurs, la participation de notre institution à la relance de l’économie gabonaise devient ainsi une prescription d’ordre moral pour la conduite sur la voie du succès, ce qui représente une lourde responsabilité à laquelle je m’engage pleinement à apporter ma contribution pour l’émergence et le renforcement des capacités des entreprises gabonaises. En souhaitant plein succès à notre institution, je formule le vœu que nous poursuivions ensemble nos objectifs avec détermination et je fonde l’espoir que notre collaboration apporte un impact positif et déterminantdans l’économie de notre pays. »
Depuis, nous avons appris que le groupe BGFIBank a récemment signé avec l’African Guarantee Fund (AGF) un partenariat d’une valeur de 50 millions d’euros, soit environ 32 mds de F CFA, pour faciliter l’accès aux crédits aux PME des 12 pays dans lesquels ce premier groupe bancaire d’Afrique centrale est présent. Le partenariat correspond à une ligne de garantie de portefeuille destinée à couvrir les crédits alloués aux PME. Il s’agit d’une assurance qui limite les risques et permet à la banque d’offrir des crédits aux PME en toute sécurité. Cette nouvelle convention permettra au groupe BGFIBank, présent sur plusieurs métiers financiers et doté d’un fort ancrage panafricain à travers ses diverses filiales, d’accélérer l’accès au financement de la clientèle des PME, véritable levier de développement des économies africaines. L’accord a été signé par Henri Claude Oyima, président directeur général du groupe BGFIBank et Jules Ngankam, directeur général du groupe African Guarantee Fund, en présence de l’ensemble du top management du groupe BGFIBank et du groupe AGF. « Pour le groupe BGFIBank, ce partenariat s’inscrit en ligne avec les ambitions de notre projet d’entreprise ‘Dynamique 2025’ qui prône, entre autres, l’inclusion financière, laquelle implique l’accroissement du segment PME dans le portefeuille global de crédits. Vecteur de développement et de valeur ajoutée pour le continent africain, l’essor d’un tissu de PME solide et prospère constitue pour nous une opportunité et passe inéluctablement par la mise en œuvre des synergies entre partenaires de référence afin de surmonter les défis que pose le financement de cette clientèle spécifique. Le partenariat que nous nouons ce jour avec l’AGF ouvre une nouvelle ère à bien des égards », a déclaré le président-directeur général du groupe, Henri-Claude Oyima.
« Le groupe AGF et le groupe BGFIBank collaborent depuis huit ans et cette nouvelle convention témoigne de notre volonté de continuer à soutenir les PME, acteurs majeurs de création d’emploi en Afrique. Par ailleurs, nous considérons l’entrepreneuriat féminin comme un pilier de la croissance économique. Ainsi, grâce au programme Afawa Guarantee for Growth mis en œuvre par l’AGF en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD), les filiales du groupe BGFIBank soutiendront avec des conditions plus avantageuses les PME de l’entrepreneuriat féminin », a pour sa part ajouté Jules Ngankam, directeur général du groupe African Guarantee Fund.
Le groupe BGFIBank et le groupe AGF collaborent depuis plusieurs années déjà. La dernière ligne de crédit du genre était de 10 millions d’euros. Dans un proche avenir, AGF envisage de porter cette ligne à 100 millions d’euros.
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