CEMAC : FACE À UNE INFLATION ELEVÉE, LA BEAC MAINTIENT DE NOUVEAU INCHANGÉS SES TAUX DIRECTEURS

Au terme de la quatrième session ordinaire de son Comité de Politique Monétaire tenue le 23 décembre à Yaoundé au Cameroun, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a décidé de maintenir inchangés ses principaux Taux directeurs jusqu’à 2025. Il s’agit du Taux d’Intérêt des Appels d’Offres (TIAO) à 5,00 %, le Taux de la facilité de prêt marginal à 6,75 %, le Taux de la facilité de dépôt à 0,00 % et les coefficients des réserves obligatoires à 7,00 % sur les exigibilités à vue et 4,50 % sur les exigibilités à terme.

C’est pour la septième fois consécutive que le Comité de politique monétaire de la BEAC a décidé de maintenir inchangés ses principaux taux directeurs, et ce, dans un contexte où au niveau international, la croissance mondiale devrait être tirée par la vigueur observée dans les pays avancés, malgré le ralentissement enregistré dans les pays émergents et en développement, même si selon les Perspectives de l’économie mondiale du Fonds monétaire international (FMI), le taux de croissance de l’économie mondiale se situerait à 3,2 % en 2024 et 2025, contre 3,3 % en 2023. 

Durant l’année écoulée, elle a observé une évolution économique et financière caractérisée par des risques pouvant peser sur la dynamique positive actuelle des cours des matières premières, et au niveau sous-régional. Une situation marquée par une évolution contrastée des principaux indicateurs économiques, un taux d’inflation en recul mais encore élevé et d’une position extérieure plutôt favorable. 

Par ailleurs, lors de cette assise, la BEAC est revenue sur la décision des Chefs d’États de la Cemac qui ont réitéré « leur engagement en faveur de l’indépendance et du renforcement des capacités de la Banque centrale, de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale et de toutes les autres institutions communautaires ». 

Une position exprimée alors que les services de la BEAC tablent pour « une consolidation de la croissance sous régionale à 2,7 % en 2024 après 2,0 % en 2023, suite à la bonne tenue des activités non pétrolières, une atténuation des tensions inflationnistes à 4,4 % en moyenne annuelle, contre 5,6 % en 2023, une amélioration de la situation des finances publiques, avec un solde budgétaire, base engagements, hors dons, qui deviendrait excédentaire à 0,3 % du PIB en 2024, après -0,3 % du PIB un an plus tôt et une diminution de l’excédent du compte courant, dons officiels compris à 1,1 % du PIB, après 1,4 % un an auparavant ». 

Concernant la masse monétaire, elle devrait augmenter de 15,5 %, contre 9,1 % en 2023, tandis que le taux de couverture extérieure de la monnaie s’établirait à 71,2 %, contre 74,8 % à fin 2023. De même, le niveau des réserves en mois d’importations de biens et services baisserait à 4,4 mois, contre 4,9 mois en 2023, a indiqué la BEAC. 

En outre, à l’issue de cette session, le Comité de Politique Monétaire présidé par le Gouverneur Yvon Sana Bangui a adopté le calendrier de ses réunions pour l’année 2025. La date du 24 mars 2025 est choisie pour la première session, le 30 juin 2025 pour la deuxième, le 29 septembre 2025 pour la troisième et le 15 décembre 2025 pour la quatrième et dernière session.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *