À l’occasion du premier anniversaire des Échos de l’Éco, une réception fut organisée à la Résidence du phare vendredi 25 février, dans le strict respect des mesures sanitaires. Nous souhaitions remercier les ministres, les ambassadrices et ambassadeurs, le général, les présidents et directeurs généraux, nos confrères et amis, de leur présence et de leur soutien. Pour que cette fête soit partagée avec le plus grand nombre de nos lecteurs, nous choisissons de publier un extrait du discours de circonstance qui résume cette année écoulée.
En début d’année 2021, je ne me suis pas appesantie sur les aléas de nos vies bousculées par ce maudit phénomène pandémique. Au contraire, j’ai replongé pour ré-épouser le journalisme, ma profession, ma passion. Ainsi est né le mensuel les Échos de l’Éco. L’intérêt constant que vous lui réservez chaque mois est le plus beau cadeau que nous puissions recevoir. Les efforts consentis pour créer ce support sont récompensés. Pourtant, comme je le disais, il est né en pleine crise covid, avec peu de moyens, mais avec une volonté de transformer l’espoir en une réalité. Aujourd’hui, nombreux, divers et rapides sont les moyens et les créneaux dont nous disposons pour informer. Mais je me suis posé la question suivante : sont-ils toujours fiables, pérennes ? Respectent-ils les éléments de langage correspondant aux mutations économiques, politiques, techniques, contemporaines ? La mondialisation, le multiculturalisme, les questions environnementales, les transitions numériques, la responsabilité sociale et sociétale, le management, l’éducation, et j’en passe, sont des défis auxquels sont confrontés les pouvoirs publics, les entreprises, les associations et les institutions. J’ai choisi de garder une formule papier certes coûteuse, mais qui satisfait la majorité de notre lectorat. Il ne vous aura pas échappé que j’apprécie également de lever le voile sur des personnalités marquantes. Pourtant, la discrétion de certains d’entre vous est une distinction qui n’est plus un secret. Interviewer quelqu’un sans savoir d’où il vient équivaut pour moi à naviguer à vue. Or publier des extraits d’un parcours de vie permet souvent d’expliquer la réussite de l’entreprise ou du poste occupé. Cela constitue aussi une source d’inspiration pour nos jeunes lecteurs qui ne demandent qu’à emprunter des chemins similaires. La longue pratique de mon métier m’amène à la conclusion suivante : que vous soyez autodidacte, intellectuel, politique, employés de bureau ou agriculteur, vous tous partagez au moins deux qualités principales qui sont à l’origine de votre prospérité : le TRAVAIL et la PUGNACITÉ. La ligne éditoriale que je me suis fixée consiste à fournir un travail de fond sur le plan rédactionnel, en cohérence avec l’actualité et dans le respect de l’éthique de ma profession. Je n’évoque jamais de sujets politiques et n’entre jamais dans la polémique, ce qui ne m’interdit aucun accès. Dans les Échos de l’Éco, très peu d’articles sont sourcés, empruntés à d’autres. Je reste ainsi dans la maîtrise de la transcription des informations qui me sont confiées et les assume sans crainte parce qu’au Gabon, le droit d’expression régalien accordé à notre corps de métier est largement au-dessus des normes. Mon expérience d’une trentaine d’années vécues en terre africaine m’autorise à en apprécier l’importance. Ces conditions réunies me permettent de continuer à valoriser les actions menées par les acteurs économiques du Gabon. Ce pays naturellement riche est particulièrement attractif. Il accueille plus de 30 représentations diplomatiques dont beaucoup nous font l’honneur de leur présence ce soir. Mais revenons en quelques mots aux racines des Échos de l’Éco. Ce support qui n’a rien de moderne ni de rétro, il remplit simplement son rôle, tel qu’on l’attend d’un journal. Si je m’exprime en employant la première personne, le JE, ce n’est pas par vanité, mais parce que je suis la seule à interviewer et à rédiger, et c’est une volonté. Je prends la responsabilité de tout ce qui est édité. Cependant, je ne suis pas seule à tenir la barre parce qu’ils n’ont pas hésité à me rejoindre et il me plaît d’appeler mes collaborateurs pour vous les présenter. Sauf Micha qui, depuis la France ou la Mauritanie, relit, suggère et corrige mes rédactions. Jocelyne, mon assistante, le point focal qui coordonne l’ensemble, Donald, super infographiste qui fait preuve d’imagination et de subtilité dans sa création et dans sa façon de monter l’entièreté du journal, Salane qui virtualise ce que nous rendons palpable, Rolf, notre agent de distribution qui connaît tous les recoins de Libreville, et enfin Paul notre commercial. Nous sommes 7 à nous défendre contre vents et marées pour accoucher tous les mois d’un bébé à qui nous portons nos meilleures attentions. Chaque gestation nécessite des soins de tous les instants, à tous les niveaux. Le poids des questions, la gestion des mots selon le choc de certaines réponses, les rendez-vous qui n’en sont pas, le temps précieux perdu qu’on ne récupère pas, le bon profil des photos des interviewés, les titres et autres légendes des visuels avec les noms correctement orthographiés, les retards dans la réception des documents, sans parler des erreurs de dimensions et aussi des pressions auxquelles je ne cède pas, mais qui correspondent à des contractions qui me mènent directement aux urgences de Multipress pour enfin… accoucher de celui qu’on que nous appelons notre bébé. Je suis sûre que les dames ici présentes comprennent le stress auquel je fais référence ! Mais permettez-moi d’enchaîner en tenant des propos de fin de discours moins subliminaux. En une année et 12 éditions, nous sommes passés de 5 à 10 000 exemplaires imprimés. Composé de 16 ou 24 pages, ce journal est également diffusé en numérique sur nos réseaux sociaux et transmis par voie digitale sur WhatsApp et par mail. J’en viens aux remerciements à commencer par Fred qui nous accueille ce soir et à Monsieur Bernard Azzi, président de Prix Import. Merci à vous toutes et à vous tous, et surtout à celles et ceux qui m’ont encouragée à monter l’escalier alors que je pensais que les marches étaient un peu trop hautes. Que vous soyez ministres, diplomates, président-directeur général ou directeur général, madame ou monsieur tout le monde, amis, annonceurs, fervents lecteurs de la formule papier ou sur écran, permettez-moi par ces simples mots de vous remercier très chaleureusement de votre présence, de votre soutien et de votre fidélité.
le 28 mars 2022
Anne-Marie Jobin
Anniversaire, Les Échos de l’Éco
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