1982, un groupe composé de quelques personnes constitue un fonds d’entraide. 2004, obtention de l’avis de conformité de la Cobac puis de l’agrément du ministère de l’Économie et des Finances. 2005, création de la Finam : Financière africaine de microprojets, implantée à Libreville. 2010, extension du réseau d’agences dans cinq grandes villes de cinq provinces : Libreville, Lambaréné, Franceville, Oyem, Port-Gentil. 2021, ouverture de deux autres agences, à Koulamoutou et Tchibanga. Aujourd’hui, la Finam gère 18 agences à l’échelle nationale. Les commerçants, artisans, étudiants et fonctionnaires, la main-d’œuvre non permanente, les salariés du secteur privé, les associations, les PME et PMI, etc. sont les femmes et les hommes de ces cœurs de métiers qui ont grandi avec la Finam.
Avec un total bilan de plus de 39 mds de F CFA en 2020, la Finam est à la tête d’un capital social de 3,479 mds de FCFA et dispose de plus de 8 mds de fonds propres. Le 18 décembre 2021, la Finam et le groupe BGFIBank ont dévoilé leur partenariat qui vise à amener la Finam, premier établissement de microfinance de 2e catégorie au Gabon, à devenir la référence africaine dans son secteur d’activité au cours des prochaines années. Ils ont aussi dévoilé leur logo… déjà étoilé !
Échos de l’Éco : Après lecture de ce bref historique, quelle est la date qui marque la Finam de façon indélébile et pourquoi ?
Permettez-moi d’en citer trois. La première est une étape déterminante : en 2005, nous avons obtenu notre agrément Cobac. Au cours de l’année 2010, nous avons confirmé notre légitimité, notre extension dans les provinces le prouve. Le 18 décembre 2021 restera une date historique. Il marque l’accomplissement d’une réussite collective qui a séduit le président-directeur général (PDG) du groupe BGFIBank et le président du conseil d’administration de Finam au point d’établir une relation prometteuse.
Justement, depuis quelques jours, vous êtes unis avec le groupe BGFIBank. Sous quelle forme sur le plan statutaire ? Quels sont les fondements de ce partenariat et quels en sont ses avantages concrets pour vous ?
BGFIBank est entré au capital de Finam. Il s’agit donc d’une prise de participation et non d’une absorption. La Finam reste une entité à part entière et bénéficie d’un plus large éventail d’actions grâce à la prise de participation de BGFIBank. Notre image est identifiée, à la hauteur de la crédibilité de cette institution bancaire qui jouit de cinquante années d’expérience. Il ne s’agit pas seulement d’un gain de notoriété, il s’agit aussi d’un appui logistique, financier, technique, informatique, etc. La mutualisation de nos réseaux est aux bénéfices du développement de Finam et de nos clients.
Quels sont les premiers objectifs ?
Il s’agit tout d’abord d’élargir notre champ d’action en nous adressant à des PME/PMI. En effet, l’une des contraintes d’un établissement de microfinance consiste à ne pas pouvoir accorder de prêts supérieurs à 10 % de son capital social. En conséquence, notre capital étant de 3 mds 479 millions, nous ne pouvons pas mettre à disposition d’un client plus que 347 millions. Si ce ratio est suffisant pour satisfaire nos clients, il nous bloque dans notre développement. À présent, nous pourrons travailler en pool. Avec BGFIBank à nos côtés, nous sommes en mesure de travailler sur des projets structurants en partageant nos moyens, nos actions. La mutualisation est un facteur de progression. Ceci ne nous éloigne en rien de nos clients à qui la microfinance accorde une attention particulière à travers trois types de comptes : le compte à vue, le livret d’épargne et le compte tontine. S’agissant du compte tontine particulièrement, il est ouvert avec une cotisation journalière minimum de 3 000 F CFA. Il est accessible à tout commerçant exerçant dans un secteur d’activité donné. La collecte est assurée par une équipe dédiée qui se charge d’alimenter votre compte. Pour les opérateurs dont l’activité est peu structurée, nous les accompagnons dans le conseil et les soutenons sur le plan administratif, juridique et financier. L’autre objectif répond à notre implantation dans la sous-région. Nous sommes présents au Togo et nous travaillons sur notre positionnement au Congo-Brazzaville et au Cameroun. Lors de son intervention à la présentation de notre nouveau logo, le PDG du groupe BGFIBank, Monsieur Henri Claude Oyima, a exprimé le souhait de voir s’installer des agences Finam dans les douze pays où la BGFI est déjà implantée.
Qu’est-ce qui différencie la Finam des autres établissements de microfinance ?
Plusieurs critères nous distinguent. Tout d’abord, nous sommes implantés dans les neuf provinces. Ce maillage permet à nos clients d’être servis où qu’ils soient dans le pays. C’est une force et un confort. Nous sommes détenteurs d’un portefeuille de 130 000 clients suivis au quotidien par 180 collaborateurs. Grâce à ce rayonnement national et à un réseau informatique optimal, nous ne doutons pas de notre progression. Notre ancienneté sur le marché de la microfinance au Gabon (17 ans) nous offre une expérience avérée et constitue un gage de confiance à l’égard de nos clients. Enfin, la qualité de nos services, la célérité dans l’examen des dossiers et la souplesse dans la prise de décisions sont autant d’atouts qui fondent nos valeurs de professionnalisme, de proximité, de respect et d’esprit d’équipe, et nous animent au quotidien.
le 19 janvier 2022
Anne-Marie Jobin
Microfinance, Banque, FINAM
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