Un rapport du géant suédois d’équipements de télécommunications Ericsson souligne que la forte hausse du trafic de données mobiles prévue en Afrique subsaharienne durant les prochaines années sera tirée principalement par l’augmentation de l’adoption des smartphones et par les investissements massifs dans le déploiement des réseaux 4G et 5G dans la région.
L’accélération de la migration des abonnés aux réseaux de téléphonie mobile de deuxième et troisième générations (2G et 3G) vers des réseaux plus récents stimulera le trafic des données mobiles en Afrique subsaharienne, souligne le rapport publié en juin dernier par la société suédoise Ericsson.
Croissance du trafic de données en Afrique et MO par technologies, de 2022 à 2028
Le rapport précise que le trafic de données sur l’ensemble des réseaux de téléphonie mobile actifs sur le continent passera de 1,7 exaoctet (1 exaoctet équivaut à 1000 mds de giga-octets) en moyenne par mois en 2022, à 11,4 exaoctets par mois en 2028, soit un taux de croissance annuel moyen de 37 %.
Cette hausse s’explique essentiellement par le fait que les opérateurs actifs en Afrique continueront à investir massivement dans les réseaux 4G et 5G pour y faire migrer leurs clients abonnés aux réseaux 2G et 3G.
L’augmentation du trafic total de données au sud du Sahara découlera également de la hausse du taux d’adoption des smartphones dans la région. Le nombre d’utilisateurs de ces téléphones intelligents devrait passer de 410 millions en 2022 à 690 millions en 2028.
La consommation mensuelle moyenne de données mobiles par smartphone devrait ainsi se multiplier par quatre entre 2022 et 2028, passant de 4,7 à 19 giga-octets (Go), ce qui représente un taux de croissance de 26 % en moyenne par an. Ce taux est supérieur à la moyenne mondiale (20 %).
Le nombre d’abonnements à la 5G atteindra 140 millions en 2028
Le rapport révèle également que la 4G restera le principal contributeur aux nouveaux abonnements dans la région jusqu’en 2028. Elle représentera environ 58 % du total des abonnements mobiles à cette échéance, contre 30 % en 2022.
Avec un nombre d’abonnements qui passera de 3 millions à la fin de l’année écoulée à 140 millions en 2028, la 5G devrait enregistrer le taux de croissance le plus rapide. À ce jour, plus de dix pays d’Afrique subsaharienne ont lancé des réseaux 5G commerciaux et de nombreux autres pays prévoient de le faire durant les prochaines années, ce qui portera la part des abonnements à la 5G à 13 % du total des abonnements aux réseaux de téléphonie mobile en 2028.
Bien qu’elle reste une technologie importante dans la région en raison de sa compatibilité avec les téléphones portables basiques et très abordables, de l’accessibilité de ses services et de son importante base d’abonnés dans le milieu rural, la 2G devrait voir le nombre total de ses abonnés diminuer continuellement au cours des prochaines années, pour se limiter à 29 % du nombre total d’abonnements en 2028 contre 49 % en 2022.
Ericsson indique par ailleurs que le nombre total d’abonnements à la 5G à l’échelle mondiale devrait passer d’environ un milliard en 2022 à 4,6 mds à fin 2028, soit plus de 50 % de l’ensemble des abonnements mobiles à cet horizon. À ce jour, environ 240 réseaux 5G commerciaux ont été lancés dans le monde
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Agence Ecofin
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