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Actualité ACCIONA JOUE SA PARTITION DANS LA CONSTRUCTION D’UNE NOUVELLE USINE D’EAU POTABLE

Ce projet s’inscrit dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) et vise l’accès universel à l’eau potable. Le 9 septembre, ils ont signé ! L’acte de ratification de la construction d’une nouvelle infrastructure de production d’eau potable d’une capacité nominale de production de 140 000 m3 /jour est signé. Les ouvrages de captage, transfert et traitement de l’eau de cette centrale seront situés entre Agoula et Ntoum. Ce contrat implique l’État gabonais et un consortium composé du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) à travers sa filiale Gabon Power Company (GPC) et du groupe industriel panafricain Eranove qui a créé la société anonyme de droit gabonais Orelo. Cette dernière, maître d’ouvrage, assurera la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance des installations pour une durée de 25 ans.

Orelo s’appuie sur la société Acciona, ce qui n’est pas surprenant au regard de la crédibilité de cette société espagnole implantée sur le continent africain depuis 1953 et au Gabon depuis 1997 grâce aux accords économiques signés entre le Gabon et le Royaume d’Espagne. Quelques chiffres parlants : 24 541 GWh produits et 1033hm3 d’eau traitée en 2021 ; plus de 6 000 km de routes construites dans plus de 25 pays ; 950000 m² d’infrastructures sociales au cours des 13 dernières années ; 100 % des émissions compensées ; 13,4MT d’émissions de CO2 évitées grâce à la production renouvelable. Nous avons échangé avec Monsieur Santiago Sancho Caceres, directeur général d’Acciona Gabon

Santiago Sancho Caceres, directeur général Acciona Infraestruturas Gabon 

EE : Monsieur Sancho Caceres, au nom de votre société Acciona, vous venez de cosigner un contrat qui correspond à un projet envisagé et étudié depuis 2017. Il aura donc fallu cinq ans de tractations pour enfin signer l’accord et commencer la réalisation. La pandémie est-elle seule responsable de cet important délai ?

Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour l’opportunité qui m’est donnée de présenter brièvement les avancées de ce projet, cher aussi bien à la société Acciona qu’à la République gabonaise.

En effet, ce 9 septembre 2022 fera date. Nous avons enfin pu signer les accords qui nous permettent de redémarrer le projet de construction de l’usine d’eau potable «Ntoum7» qui consiste à apporter de l’eau dans le Grand Libreville et dont les capacités de production pourront atteindre 200 000 m3 par jour. Dans un premier temps, il s’agira d’une production de 140 000 m3 par jour.

Nous profitons de l’occasion pour remercier la société Orelo pour la confiance qu’elle nous témoigne ainsi que l’État gabonais qui nous la renouvelle. Cinq ans de tractations pour signer l’accord ? En effet, et comme l’a si bien dit Alain Claude Bilie-By-Nze, ministre d’État de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, ce temps était nécessaire. Aujourd’hui, nous sommes tous assurés que les bases de cet ouvrage sont solides, qu’elles permettront d’aller au bout du projet et d’apporter cette eau tant attendue.

Alain-Claude Bilie-By-Nze , ministre d’État, ministre de l'Énergie et des Ressources hydrauliques et Manuel García Alconchel, directeur général Acciona, zone Afrique 

EE : La livraison est programmée en 2026. Techniquement, quelle est la chronologie des travaux ?

Il est important de rappeler que le déficit moyen de production d’eau potable dans le Grand Libreville est estimé à 70 000 m3 par jour et que les besoins futurs y sont évalués avec une progression qui avoisinera les 5 % par an. Il s’agira donc dans ce projet non seulement de construire l’usine, mais surtout de pouvoir capter l’eau de l’Assengo puis de l’injecter dans le réseau afin que Libreville puisse faire face au déficit constaté actuellement. Vous comprendrez donc que la multiplicité des aspects à traiter amènera probablement à livrer cet ouvrage en 2026.

EE : Combien d’emplois seront-ils générés ? Prévoyez-vous de former des collaborateurs ?

La croissance économique doit être génératrice d’emplois. C’est pourquoi Acciona s’inscrit dans cette démarche qui, naturellement, veut que nous nous penchions avec grande attention sur les questions de recrutement « made in Gabon », aussi bien en interne avec le recrutement d’une main d’œuvre locale qu’à travers notre volonté de faire participer les PME ou TPE locales en les intégrant au projet. Le volet formation prend ainsi tout son sens, car toutes les parties prenantes bénéficieront de l’expérience et de l’expertise que nous comptons partager avec tous et toutes. Des programmes de formation seront évidemment développés et mis en œuvre pendant la durée des travaux. Ces formations toucheront différents aspects clés liés aux questions techniques, environnementales, de prévention des risques professionnels, etc. Nous pensons que le projet pourrait générer de nombreux emplois. La ville de Ntoum fera l’objet d’une attention particulière, car Acciona prend à cœur le volet développement des ressources humaines des habitants des localités dans lesquelles elle développe ses projets. Cela passe notamment par ce qu’Acciona fait dans tous ses projets à travers le monde, à savoir former le personnel et les équipes terrain, éléments fondamentaux des valeurs du Groupe. En effet, Acciona insiste et continuera d’insister sur le fait que 80% de ses effectifs doivent être composés de personnel local. Nous sommes conscients que les infrastructures et ouvrages durables qui seront la propriété du Gabon doivent être opérés et entretenus par du personnel formé et qualifié, raison pour laquelle les programmes de formation occupent une place importante dans la politique d’Acciona.

EE : Vous n’hésitez pas à affirmer que l’objectif d’Acciona est de concevoir et d’apporter des solutions durables aux problèmes liés au réchauffement climatique et à la pénurie d’eau. Vous êtes effectivement l'une des sociétés leader internationale du secteur BTP à défendre cette noble cause. Au sujet de l’énergie, quelles solutions proposez-vous ?

Pour rappel, la dernière Conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique, c’est-à-dire la COP 26, a été accueillie par le Royaume-Uni à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre 2021 en partenariat avec l’Italie. Acciona y a participé.

Environ 40 000 personnes, dont des chefs d’État, diplomates, représentants de la société civile et entreprises privées comme la nôtre se sont réunis en face à face lors de cette conférence pour s’accorder sur de nouveaux objectifs dans la lutte contre le changement climatique.

Cette dernière constitue bel et bien une priorité fondamentale pour Acciona. C’est pourquoi nous développons un modèle d’entreprise durable visant la croissance économique, mais aussi la régénération sociale et environnementale afin de laisser un impact positif sur la planète.

Depuis de nombreuses années, nous développons des solutions et des projets d’infrastructures dans les énergies renouvelables (solaire, éolienne, hydroélectrique), l’eau propre et la mobilité durable qui répondent aux principaux défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés. En tant qu’entreprise responsable, nous allons au-delà de la durabilité et soutenons des projets qui aident à la régénération avec un impact positif sur les communautés et les écosystèmes dans lesquels nous opérons, comme cela s’est fait dans la localité d’Iboundji où nous avons construit une microcentrale hydroélectrique.

Vous comprendrez donc que participer à un tel projet de construction d’eau potable entre dans la stratégie globale du Groupe. C’est pourquoi, encore une fois, en mon nom propre et pour le compte d’Acciona, je tiens à remercier la République gabonaise et la société Orelo pour la confiance qui nous est accordée. Nous ferons tout notre possible pour que les populations soient impactées de manière positive.

le 11 octobre 2022

Anne-Marie Jobin

Plan d’accélération de la transformation (PAT), FGIS, Construction


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